Diabète au féminin

En cas de diabète chez la femme, des problèmes de sexualité peuvent émerger (sécheresse vaginale, infections). L’utilisation de certaines contraceptions est préférable. Une préparation et un suivi sont essentiels lors d’une grossesse ou en période de ménopause, pour maintenir un diabète équilibré.

Diabète et sexualité féminine

Les femmes diabétiques peuvent rencontrer certains troubles sexuels tels que :

Ces désagréments rendent les rapports sexuels difficiles et douloureux et peuvent aller à l’encontre du désir sexuel.

Les infections urinaires (cystites) sont également plus fréquentes en cas de diabète et peuvent avoir des conséquences sur la vie sexuelle.

Ces troubles sont favorisés notamment par le déséquilibre du diabète, mais aussi par la prise de certains médicaments.

Il peut également arriver que le diabète soit déséquilibré lors du cycle menstruel, compte tenu des modifications hormonales.

L’ensemble de ces troubles peut agir sur l’humeur, le stress, allant parfois jusqu’à une dépression. L’ensemble de ces facteurs a un impact négatif sur le contrôle du diabète.

Afin de limiter ces risques, il est important d’en parler avec son médecin et de veiller à l’équilibre de son diabète. Il est recommandé de consulter régulièrement son gynécologue.

Parler de sa sexualité

En cas de douleurs dans le bas ventre ou de gêne lors des rapports sexuels, en parler avec votre médecin lui permettra d’en rechercher la cause. Il vous examinera et  vous prescrira un traitement adapté. La complexité de la sexualité féminine nécessite une prise en charge pluridisciplinaire. Votre gynécologue reste votre interlocuteur habituel. Il est important de lui faire part de votre diabète afin qu’il travaille conjointement avec votre médecin traitant et / ou votre diabétologue.

Ils pourront aussi vous conseiller sur la gestion de votre pompe à lors de vos rapports sexuels.

Diabète et contraception

En cas de diabète, la plupart des moyens de contraception disponibles peuvent être utilisés. Votre médecin ou votre gynécologue :

  • vous aide à choisir le moyen de contraception qui vous convient, en fonction de ce que vous souhaitez et de votre situation ;
  • reste à votre écoute si vous avez des difficultés avec votre contraception.

Certaines contraceptions agissent selon un processus mécanique, d’autres agissent sur un plan hormonal. Parfois, les deux modes d’action sont combinés.

Le stérilet au cuivre est souvent proposé aux femmes ayant un diabète.

Les préservatifs sont utilisables par tous. Ils peuvent être choisis notamment en cas de rapports sexuels irréguliers.

Les contraceptifs qui contiennent des hormones (pilule contraceptive, implants, certains stérilets) font parfois l’objet de contre-indications liées aux facteurs de risque cardiovasculaire.

L’efficacité des moyens de contraceptions pour prévenir une grossesse peut varier. Pour vous orienter dans votre choix, parlez-en avec votre médecin.

L’importance de l’utilisation du préservatif

L’utilisation de préservatifs (masculin, féminin) reste le seul moyen efficace pour se protéger contre le sida et les autres maladies sexuellement transmissibles, même si l’on emploie par ailleurs une autre contraception.

Diabète et grossesse

Pour adapter au mieux le diabète avant, pendant et après la grossesse, il est nécessaire de prendre quelques précautions.

Pour bien préparer sa grossesse et qu’elle se passe dans de bonnes conditions, il est préférable de la programmer si possible à l’avance, d’avoir un suivi régulier et d’obtenir le soutien des professionnels de santé.

Il est aussi important d’avoir un diabète équilibré, selon les objectifs définis avec votre médecin.

Si une grossesse survient, consultez rapidement votre médecin ou votre gynécologue.

Pendant la grossesse, un suivi médical régulier, pluridisciplinaire et coordonné, permet de surveiller son bon déroulement. Ce suivi est l’occasion de détecter d’éventuelles complications, comme par exemple une tension artérielle élevée ou une lésion rétinienne.

Le traitement du diabète doit être maintenu et adapté. Cela signifie aussi qu’il faut garder une alimentation équilibrée et continuer d’avoir une activité physique régulière. Certaines activités conviennent particulièrement lors de cette période : marche, vélo d’appartement, natation, gymnastique adaptée à vos possibilités.

Votre médecin peut revoir avec vous les traitements que vous prenez et les adapter en fonction de l’évolution de la grossesse et du suivi du diabète.

Le diabète gestationnel

Le diabète gestationnel se caractérise par une apparaissant pendant la grossesse. Il est très souvent diagnostiqué au cours du dépistage prénatal, et non pas suite à des symptômes.

Les femmes ayant un diabète gestationnel ont un risque accru de complications pendant la grossesse et à l’accouchement. Leur probabilité d’avoir un diabète de type 2 à un stade ultérieur de leur vie est augmenté, ainsi que celui de leur enfant.

Après l’accouchement, une surveillance est nécessaire pendant plusieurs jours, pour dépister tout risque d’hypoglycémie.

Il n’y a aucune contre-indication à allaiter ni à donner son lait au lactarium lorsqu’on est diabétique.

Diabète et ménopause

La ménopause survient chez la femme vers l’âge de 50 ans. C’est la période de la vie marquée par l'arrêt de production des hormones ovariennes et la disparition des règles. Ce changement hormonal peut durer plusieurs années et avoir des effets psychologiques et physiologiques sans gravité : bouffées de chaleur, troubles de l’humeur, du sommeil, maux de tête

Après la ménopause, certains soucis de santé peuvent s'installer progressivement et avoir des conséquences communes au diabète :

  • une sécheresse vaginale responsable de troubles sexuels (douleurs lors de rapports sexuels, baisse de la ) et de vaginite « non infectieuse » ;
  • des troubles urinaires, notamment des cystites aiguës à répétition ;
  • une tendance à la prise de poids.

Le changement hormonal et les risques associés entraînent des variations de la glycémie. L’équilibre du diabète en est alors affecté et les risques d’hyperglycémie sont présents.

La période de la ménopause peut donc nécessiter une adaptation du traitement du diabète. L’équilibre du diabète est moins affecté lorsque l’état de ménopause est dit stable et que la femme n’a plus du tout de règles.

Il est nécessaire de veiller à garder une alimentation équilibrée et à maintenir une activité physique régulière pour éviter les complications du diabète.

Lorsque les femmes sont très gênées par les troubles symptomatiques de la ménopause, un traitement hormonal substitutif (THS) peut être proposé. Celui-ci fait l’objet d’une prescription :

  • à doses minimales ;
  • pour une durée limitée ;
  • à réévaluer au moins 1 fois par an.

Lors de la mise en place, la patiente reçoit une information claire et adaptée, notamment sur les risques inhérents à ce traitement.

Le THS peut être contre-indiqué chez les femmes présentant des antécédents :

Les autres contre-indications relatives concernent aussi les femmes traitées pour l’hypertension ou en obésité franche.

Distinguer les bouffées de chaleur de l’

Il est parfois difficile de distinguer une hypoglycémie des bouffées de chaleur. Mesurer sa glycémie quand survient la bouffée de chaleur permet de les différencier.

Les bouffées sont fréquentes chez les femmes ménopausées. Elles durent souvent quelques années et diminuent en moyenne 5 ans après la ménopause.

  • Fédération française des diabétiques. Ma sexualité. Site internet : Fédération française des diabétiques. Paris [consulté le 12 janvier 2017]
  • Fédération française des diabétiques. Bien vivre ma ménopause. Site internet : Fédération française des diabétiques. Paris [consulté le 12 janvier 2017]
  • Diabète Hôpital européen Georges Pompidou (HEGP). Gynécologie : sexualité. Site internet : HEGP. Paris ; 2015 [consulté le 12 janvier 2017]
  • Diabète Hôpital européen Georges Pompidou (HEGP). Gynécologie : ménopause. Site internet : HEGP. Paris ; 2015 [consulté le 12 janvier 2017]
  • Neithercott T. Sex and diabetes : what you wanted to know. Site internet : Diabetes forecast magazine. Arlington (Etats-Unis) ; 2012 [consulté le 12 janvier 2017]
  • Organisation mondiale de la Santé. Diabète - Aide-mémoire 312. Site internet : OMS. Genève (Suisse) ; 2016 [consulté le 10 février 2017]
  • Haute autorité de santé (HAS). Traitements hormonaux de la ménopause. Site internet : HAS. Saint-Denis la Plaine (France). 2014 [consulté le 10 février 2017]
Cet article vous a-t-il été utile ?
Pourquoi cet article ne vous a pas été utile ?
Le champ avec astérisque (*) est obligatoire.