Comprendre la déchirure musculaire
Publié dans : Déchirure musculaire
04 juin 2024
La déchirure d’un muscle correspond à la lésion de fibres qui le composent. Elle survient après une action physique intense. Très répandue chez les sportifs, cette blessure douloureuse peut aller de la simple élongation, au claquage avec lésion de fibres musculaires et jusqu’à la rupture d’un muscle et de son tendon.
La déchirure musculaire lors d'un effort physique : un accident fréquent chez les sportifs
Une déchirure musculaire est une lésion d’un muscle survenant lors d’un effort physique important.
Elle peut toucher de nombreux muscles dits striés squelettiques, qui se composent de fibres musculaires (cellules allongées) et prennent leur attache sur un os du squelette. Le plus souvent, la déchirure se produit au niveau de la cuisse (partie antérieure ou postérieure) ou du mollet.
Elle est de gravité variable : de la simple élongation, au claquage (déchirure incomplète), ou à la déchirure complète.
D'autres problèmes musculaires au cours d'une activité physique
Des contusions musculaires en cas de choc extérieur
En dehors des déchirures musculaires, d'autres accidents musculaires sont possibles, comme la contusion d'un muscle lors d'un choc direct extérieur. Il peut s'agir par exemple d'un coup de genou porté sur la partie externe ou antérieure de la cuisse pendant un match de rugby. Dans ce cas, la contusion se traduit par des lésions des fibres musculaires et des saignements entre elles (hématome).
Des douleurs musculaires sans déchirure fréquentes lors des efforts physiques
Ces douleurs proviennent souvent d'efforts excessifs ; elles cèdent après le repos, une bonne hydratation et des étirements :
- La crampe : contraction intense, brutale, involontaire, et très douloureuse.
- Les courbatures : douleurs musculaires diffuses, apparaissant le lendemain d’un effort physique.
- La contracture : douleur musculaire survenant après un effort trop intense.
La déchirure musculaire est de gravité variable, en fonction notamment du nombre de fibres musculaires rompues :
- l’élongation correspond à un étirement du muscle avec déchirure de quelques fibres, sans saignement ;
- le claquage musculaire (ou déchirure incomplète) représente une déchirure d'un nombre plus ou moins important de fibres musculaires (un hématome est présent) ;
- la rupture musculo–tendineuse complète se caractérise par une déchirure totale du muscle et de son (un hématome est présent et le muscle est déformé).
Le plus souvent, la déchirure musculaire se traduit par :
- une douleur vive, aiguë, voire fulgurante, en coup de poignard au niveau d’un muscle, survenant au cours d’une activité sportive intense. Le muscle, comme sidéré, ne peut plus être mis en mouvement. Le sportif doit arrêter son effort et se mettre au repos. Il ne peut pas poser le pied à terre ;
- parfois, une sensation de claquement audible.
Le muscle atteint est très douloureux. Rapidement, un hématome se forme en cas de claquage et de rupture musculo–tendineuse et un œdème (gonflement) de la partie lésée apparaît au niveau du muscle.
En cas de rupture musculo-tendineuse, on perçoit un creux à l’endroit de la rupture et une « boule » au niveau du muscle rétracté.
La déchirure d’un muscle peut avoir un impact important
L’unité musculo-tendineuse est composée de :
- muscles ;
- aponévroses (gaines fibreuses entourant les muscles) ;
- tendons (qui permettent l'insertion des muscles sur les os et sur articulations qu’ils mobilisent) ;
- os.
Toute déchirure d’un muscle peut retentir sur chacun de ces éléments.
On observe par exemple des arrachements osseux, parfois masqués par un œdème apparu dans le muscle.
Un œdème musculaire ou un hématome important peuvent aussi comprimer d’autres zones, notamment parce que les aponévroses autour du muscle sont limitées dans leur élasticité. Ainsi les nerfs, vaisseaux sanguins et lymphatiques, qui parcourent le muscle, peuvent être comprimés et lésés suite à une déchirure musculaire.
Une déchirure musculaire survient après un effort physique très important (ex. : tir de ballon violent lors d’un match de football).
On parle alors de cause intrinsèque (liée à la personne elle–même, indépendamment de tout facteur extérieur).
Le risque de déchirure musculaire intrinsèque est majoré par certains facteurs :
- une insuffisance de la préparation musculaire par échauffement et étirements ;
- des périodes d’activité physique intense trop rapprochées, avec une récupération trop courte et/ou un entraînement pas assez progressif ;
- une action excessive ou brutale ;
- une alimentation (et plus particulièrement une hydratation) inadaptée ;
- une .
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