Prévenir la cirrhose du foie
Modérer sa consommation d’alcool pour prévenir la cirrhose
En France, l’abus d’alcool est responsable de 50 à 75 % des cas de cirrhose du foie.
Il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque, mais des consommations à risque plus ou moins élevé.
Il n’existe donc pas de seuil de consommation qui permettrait à coup sûr de limiter les risques pour la santé tout au long de la vie. Toutefois, un avis d’experts de Santé publique France et de l’Institut national du cancer a tenté de définir des risques acceptables et propose une valeur repère unique aussi bien pour les hommes que pour les femmes exprimée sous la forme d’un nombre de verres d'alcool standard.
Cette valeur repère est de 10 verres d'alcool standard par semaine, maximum, sans dépasser 2 verres standard par jour.
Ces mêmes experts recommandent d'avoir des jours dans la semaine sans consommation et, pour chaque occasion de consommation, de :
- réduire la quantité totale d’alcool bue à chaque occasion,
- boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau,
- éviter les lieux et les activités à risque de consommation excessive d'alcool,
- s'assurer d’être entouré de personnes de confiance et de pouvoir rentrer chez soi en toute sécurité après avoir consommé de l'alcool.
D'une façon générale, l'option la plus sûre est de ne pas consommer d'alcool dans les situations suivantes :
- pendant toute la durée de la grossesse et de l’allaitement,
- pendant l’enfance, l’adolescence et toute la période de la croissance,
- en cas de conduite automobile,
- lors de pratique de sports (risque de chute, de blessure...),
- en cas de consommation de médicaments (se référer à la notice des médicament pris),
- si l'on présente certaines maladies, selon les conseils de son médecin.
Ces verres ont tous la même quantité d’alcool !
Prévenir l’hépatite C chronique
L'hépatite C chronique est responsable de 15 à 25 % des cas de cirrhose du foie et il n’existe pas de vaccin pour s’en prémunir.
N'oubliez pas les gestes qui vous protègent et protègent les autres de l'hépatite C :
- utilisez toujours un préservatif en cas de rapports à risque ;
- ne partagez pas de seringues et tout le matériel utilisé pour l'usage de drogues : cuillers, coton, paille pour inhalation... ;
- ne vous faites faire ni tatouage ni piercing chez un vendeur à la sauvette. Assurez-vous que le matériel utilisé est à usage unique ;
- ne partagez pas vos objets de toilette pouvant être en contact avec le sang ou les objets coupants : rasoirs, pince à épiler, coup-ongle, brosse à dents... ;
- placez les objets souillés par du sang (tampons, fil dentaire, aiguilles, pansements, etc.) dans un récipient protecteur ;
- en cas de coupure ou de plaie cutanée, nettoyez à l'eau et au savon, puis désinfectez ;
- faites-vous dépister pour le VHC si vous êtes à risque d'hépatite C.
Prévenir l’hépatite B chronique
L'hépatite B chronique est responsable de 5 % des cas de cirrhose du foie. Il existe un vaccin contre l'hépatite B.
La vaccination contre l'hépatite B est obligatoire pour tous les nourrissons. Lorsque les parents souhaitent que cette vaccination soit faite en même temps que les autres vaccins, un vaccin combiné peut être utilisé (diphtérie, tétanos, coqueluche, , infections à Haemophilus influenzae et hépatite B). Elle est réalisée par une injection à 2 mois, 4 mois et 11 mois.
Un rattrapage de la vaccination devrait être proposé à tout enfant ou adolescent âgé de moins de 16 ans qui n'aurait pas été vacciné antérieurement. On utilise alors soit le schéma classique à trois doses soit un schéma à deux doses en respectant un intervalle de six mois entre les deux doses.
Certaines personnes courent un risque plus important et il est particulièrement recommandé de les protéger si elles n'ont pas été vaccinées au préalable.
Un rattrapage de la vaccination contre l'hépatite B devrait être proposé à tout enfant ou adolescent âgé de moins de 16 ans qui n'aurait pas été vacciné antérieurement. On utilise alors soit le schéma classique à trois doses soit un schéma à deux doses en respectant un intervalle de six mois entre les deux doses.
Certaines personnes plus exposées que d'autres aux risques de transmission du VHB de l'hépatite B doivent être protégées et vaccinées.
Prévenir la cirrhose due à la stéato-hépatite non alcoolique
Qu’est-ce que la maladie du foie gras non alcoolique ?
La stéatose est l’accumulation de graisses à l’intérieur de cellules qui, normalement, n’en contiennent pas ou peu. Le foie, qui comporte très peu de graisses lorsqu’il est sain, peut être le siège de cette concentration. On parle alors de stéatose hépatique, stéatose du foie ou encore, en langage courant, de « foie gras ». Ainsi, un foie qui contient trop de graisses (triglycérides) est un foie stéatosique.
Lorsque l’accumulation de graisses dans le foie survient en dehors de toute consommation élevée d’alcool, on parle de maladie du foie gras non alcoolique ou stéatose hépatique non alcoolique.
La maladie du foie gras non alcoolique, de plus en plus fréquente dans les pays industrialisés,
évolue en plusieurs phases.
- Au début, l’accumulation de triglycérides dans les cellules du foie est responsable d’une stéatose hépatique non alcoolique. Dans cette forme simple, le foie est très riche en graisses et des mesures hygiéno-diététiques permettent la guérison. Le foie retrouve alors son aspect normal.
- Si la surcharge en triglycérides se poursuit, le foie devient le siège d’une inflammation appelée hépatite. C’est la stéato-hépatite non alcoolique. L’inflammation ne disparait pas, elle va au contraire s’aggraver avec le temps. Il est possible qu’elle évolue vers la hépatique. Après plusieurs années, elle peut devenir une cirrhose. Le traitement permet de ralentir cette évolution.
Prévenir "le foie gras" non alcoolique
Pour cela, il est important d'éviter les facteurs en cause dans la survenue de la stéatose hépatique non alcoolique :
- une surcharge pondérale ou une obésité,
- un diabète mal équilibré,
- des anomalies du bilan lipidique.
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Prévenir la cirrhose due à d'autres causes
Dans moins de 5 % des cas, la cirrhose est due à une autre maladie : hémochromatose génétique, maladies métaboliques ou auto-immunes, etc.
Une bonne prise en charge de la maladie permet d’éviter l’évolution vers la cirrhose.
- Collégiale des universitaires en hépato-gastro-entérologie. Cirrhose et complications. Site internet : Université médicale virtuelle francophone. Nantes (France) ; 2011 [consulté le 4 mai 2020]
- Haute Autorité de santé (HAS). Cirrhoses. Guide médecin. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2008 [consulté le 4 mai 2020]
- Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Cirrhose. Site internet : Inserm. Paris ; 2017 [consulté le 4 mai 2020]
- Société Nationale Française de Gastro-Entérologie. Association Française pour l'étude du foie. Diagnostic de la NASH. Site internet : SNFGE. Paris ; 2014 [consulté le 5 mai 2020]
- Société Nationale Française de Gastro-Entérologie. Cirrhose. Site internet : SNFGE. Paris ; 2019 [consulté le 4 mai 2020]
- Santé publique France. Alcool. Site internet : Santé publique France. Saint Maurice (France) ; 2019 [consulté le 4 mai 2020]
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