Sommaire : Cervicalgie (douleur du cou)

Douleur du cou, torticolis : que faire et quand consulter ?

Quand on a mal au cou, il est important de savoir comment réagir (faut-il consulter ou non ? dans quels délais ?) et quels bons gestes adopter pour être soulagé(e).

Comment réagir en cas de cervicalgies ?

  • J’ai des douleurs modérées au niveau du cou depuis quelques jours, mais je n’ai pas d’autre symptôme.
  • Je parviens à poursuivre mes activités habituelles malgré la douleur du cou.
  • J’ai un nouvel épisode douloureux semblable à un précédent, j’ai déjà eu un bilan et mon médecin m’a expliqué la cause de mes cervicalgies : arthrose, mauvaise posture…

J'applique les conseils pratiques, je prends si besoin des médicaments en automédication et je surveille mon état.

En cas de doute, je contacte mon médecin traitant.

  • J’ai pris des médicaments antalgiques pendant quelques jours, mais la douleur du cou ne s’estompe pas, voire s’aggrave.
  • J’ai un torticolis qui dure depuis plus de 8 jours.
  • J’ai des douleurs qui descendent du cou jusque dans un bras (névralgies cervicobrachiales).
  • J’ai des épisodes douloureux du cou qui reviennent souvent et je n’ai jamais eu de bilan.

Je consulte mon médecin traitant dans les jours qui viennent.

  • J’ai une sensation de lourdeur ou des fourmillements dans un bras, une maladresse d’une main ou une gêne pour bouger de façon complète une main ou des doigts.
  • Le mal de cou est apparu juste après un traumatisme bénin (chute de ma hauteur).
  • J’ai des douleurs du cou qui ne cèdent pas la nuit et me réveillent.
  • C’est mon enfant qui présente des cervicalgies.

Je consulte mon médecin traitant dans la journée.

  • J’ai des douleurs du cou soudaines accompagnées de fièvre, maux de tête, vomissements, frissons et gêne à la lumière.
  • J’ai des douleurs violentes au niveau du cou et j’ai des signes de malaise : sueurs, faiblesse, angoisse, vertiges, troubles de la conscience, pâleur, lèvres bleues, bourdonnements d’oreilles…
  • J’ai des douleurs violentes du cou accompagnées de troubles de la parole, de la vue, de paralysie ou difficulté à marcher.
  • J'ai de la fièvre et j'ai des difficultés à avaler et à respirer.
  • J’ai plus de 65 ans et je viens de subir un traumatisme du cou quel que soit son intensité.
  • J’ai moins de 65 ans et je viens d’être victime d’un traumatisme important : chute de plus d'un mètre, plongeon avec choc, choc à une vitesse élevée, éjection ou collision en deux-roues.

Je contacte sans tarder le service d'aide médicale d'urgence (Samu) : 15 ou 112.

Que faire pour être soulagé(e) en cas de douleurs du cou ou cervicalgies communes ?

Vous avez mal au niveau du cou ? Voici quelques précautions à prendre en l'absence de motifs de consultation médicale urgente.

Vous avez des douleurs du cou : modifiez vos habitudes de vie

Continuez vos activités en les adaptant. Veillez à vos positions et bonnes postures, en choisissant celles qui vous créent le moins de douleurs cervicales en évitant les attitudes figées trop longtemps et les mouvements brusques. Il est essentiel de maintenir une activité physique, même minime. La reprise d'une activité physique adaptée est la meilleure garantie pour une guérison rapide.

Vérifiez que votre literie (matelas, oreiller) s'adapte bien à votre morphologie et qu'elle est de bonne qualité. La position à plat ventre et l'utilisation d'un traversin la nuit sont déconseillées lorsqu'on a mal au cou.

Détendez-vous. Pensez à la relaxation surtout si, dans votre cas, le stress est un facteur aggravant.

Prenez des médicaments pour soulager la douleur

Afin de soulager vos cervicalgies, vous pouvez utiliser l’un des deux types de médicaments suivants :

  • le paracétamol en priorité, sauf en cas de contre-indication (allergie, ou maladie grave du foie) ;
  • les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou « AINS » (ibuprofène, kétoprofène) en cas de contre-indication au paracétamol et sans dépasser 5 jours de traitement. Chacun de ces médicaments doit être utilisé seul : ne prenez pas en même temps plusieurs AINS.

Pour une meilleure efficacité, prenez un médicament le plus tôt possible, idéalement dès le début de la douleur. Demandez conseil à votre pharmacien.

Des règles à respecter en cas d’automédication par antalgiques

Si vous entreprenez un traitement antalgique sans prescription médicale (en automédication), appliquez les conseils suivants :

  • n’utilisez pas un médicament si vous présentez l’une des contre-indications précisées dans la notice ;
  • suivez bien la posologie (quantité et fréquence de prise recommandées par la notice) et l’intervalle minimum à respecter entre deux prises. Ne dépassez pas la dose maximale quotidienne autorisée car un surdosage pourrait avoir des effets néfastes sur votre santé ;
  • évitez d'associer ou d'alterner des médicaments de composition différente, sauf avis médical contraire ;
  • vérifiez que vous ne prenez pas plusieurs médicaments contenant la même  : de nombreux médicaments contiennent du paracétamol, ou de l'ibuprofène ;
  • si l’antalgique n'est pas efficace rapidement et que la douleur persiste, consultez votre médecin traitant. N'oubliez pas de lui préciser le type de traitement pris.
  • Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Médicaments en accès direct. Liste par spécialités des médicaments de médication officinale en allopathie. Site internet : ANSM. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2022 [consulté le 25 octobre 2022]
  • Roux C-H, Bronsard N. Cervicalgie commune et névralgies cervicobrachiales. EMC - Appareil locomoteur 2016;11(2):1-17 [Article 15-831-A-10]
  • Société française d'ORL. J'ai mal au cou Site internet : ORL France. Paris ; 2022 [consulté le 25 octobre 2022]
  • Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et complications infectieuses graves. Site internet : ANSM. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2020 [consulté le 25 octobre 2022]
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