Comprendre le cancer du col de l’utérus
Le développement du cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus se développe à partir des cellules du col de l’utérus.
Le col de l’utérus est la partie étroite et inférieure de l’utérus reliant le corps de l’utérus au vagin. Il est constitué de deux parties : l’endocol du côté du corps de l’utérus et l’exocol du côté du vagin.
Presque tous les cancers du col de l’utérus sont des carcinomes, c’est-à-dire des cancers qui naissent au niveau de la couche superficielle (ou épithélium) de la tapissant le col.
Ces carcinomes se divisent en deux types :
- les carcinomes épidermoïdes (85 % des cas) : ils se développent au niveau de l’exocol ;
- les adénocarcinomes (15 % des cas) : ils apparaissent au niveau de l’endocol.
L'appareil génital féminin

L’appareil génital féminin est composé de cinq organes.
Le vagin, canal musculaire de quelques centimètres qui s’ouvre au niveau du pubis. Le col de l’utérus, couloir étroit qui relie le vagin et l’utérus. L’utérus, en forme de poche triangulaire à laquelle sont attachés des conduits appelés . Et les , deux glandes en forme d’amandes, qui sont situées à l’extrémité des .
Fréquence du cancer du col de l’utérus
Près de 3 000 cas de cancer du col utérin sont diagnostiqués chaque année en France.
Plus de 1 100 femmes meurent chaque année de ce cancer.
3/4 des femmes ont moins de 65 ans au moment du diagnostic.
Vidéo : Le cancer du col de l'utérus
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Le principal facteur de risque : le papillomavirus humain ou HPV
Le papillomavirus humain, en cause dans la survenue du cancer du col de l'utérus
Le cancer du col de l’utérus est principalement dû à une infection persistante, d’une durée de 10 à 15 ans, par des virus appelés papillomavirus humains (virus du papillome humain ou HPV, abréviation de humanpapillomavirus) à haut risque et transmis par voie sexuelle.
L’infection par un virus HPV est l'infection sexuelle transmissible la plus fréquente dans le monde (80% des femmes sont infectées au moins une fois dans leur vie). Elle guérit le plus souvent spontanément. Mais dans 10 % des cas, le virus persiste au niveau de la du col utérin et peut alors provoquer des modifications de l’épithélium appelées lésions précancéreuses, susceptibles d’évoluer vers un cancer.
Les papillomavirus appartiennent à une famille comprenant de nombreux types de virus. Il existe 12 génotypes de HPV, dits à haut risque, en cause dans la survenue d'un cancer du col de l'utérus (un 13e génotype est suspecté). Les virus les plus fréquemment en cause sont les HPV de type 16 et 18, présents dans plus de 70 % des cas de cancer du col de l’utérus.
La transmission du virus se fait par contact avec la peau et les muqueuses, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. C’est pourquoi le préservatif, s’il permet de limiter le contact avec le virus, ne peut toutefois pas assurer une protection complète.
Prévenir l'infection à papillomavirus humain par la vaccination
La vaccination contre les papillomavirus humains est capitale pour prévenir le cancer du col de l'utérus. Cependant, le vaccin ne protège pas contre toutes les infections à papillomavirus. C’est pourquoi il est nécessaire, chez les femmes de 25 à 65 ans, même si elles sont vaccinées, de faire des frottis de dépistage selon des modalités qui dépendantes de l'âge.
L’infection par un papillomavirus (HPV) est responsable de plusieurs cancers
Les papillomavirus (HPV) sont en cause chaque année dans environ :
- 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus,
- 500 cancers de la vulve,
- 300 cancers du vagin,
- 1 100 cancers de l’anus.
Les autres facteurs de risque du cancer du col de l’utérus
Il existe plusieurs autres facteurs qui augmentent le risque de développer un jour un cancer du col de l’utérus :
- la précocité des rapports sexuels ;
- la multiplicité des partenaires sexuels ;
- le tabagisme ;
- être porteur du virus VIH ou être sous traitement ;
- le fait d’avoir eu plusieurs enfants (multiparité) ;
- l’utilisation prolongée de contraceptifs hormonaux ;
- certaines infections sexuellement transmissibles (chlamydiose ou herpès génital).
Il est possible de réduire ses risques de cancers
De multiples facteurs sont susceptibles d’intervenir dans l’apparition et le développement d’un cancer.
Quelques pistes pour réduire les expositions aux principaux facteurs de risque et préserver sa santé :
- Ministère des solidarités et de la santé. Dépistage du cancer du col de l'utérus. Site internet : Ministère des solidarités et de la santé. Paris ; 2020 [consulté le 12 octobre 2020]
- Institut national du cancer (INCa). Le cancer du col de l'utérus. Site internet : INCa. Boulogne Billancourt (France) ; 2019 [consulté le 12 octobre 2020]
- Haute Autorité de santé (HAS). Dépistage du cancer du col de l’utérus : le test HPV-HR recommandé chez les femmes de plus de 30 ans. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2020 [consulté le 12 octobre 2020]
- Santé publique France. Le cancer du col de l'utérus. Site internet : Santé publique France. Saint-Maurice (France) ; 2020 [consulté le 12 octobre 2020]