À l’auscultation, le médecin traitant ou le pédiatre peut entendre des signes évocateurs de bronchite, appelés râles bronchiques. La toux grasse et l'aspect purulent des sécrétions ne sont pas des signes de surinfection bactérienne. À ce stade, la radiographie thoracique et les examens complémentaires ne sont pas nécessaires.

Si le médecin traitant suspecte une pneumopathie bactérienne (par exemple à Mycoplasma pneumoniae), il prescrit une radiographie pulmonaire.

Chez le nourrisson, la toux accompagnée de difficultés respiratoires peut faire évoquer une bronchiolite virale.

Si la toux dure plus de trois semaines, le médecin peut rechercher une coqueluche et il demande un bilan sanguin avec sérologie.

Si d’autres symptômes apparaissent (difficultés à avaler, mal de tête, vomissements…), le médecin complète le bilan à la recherche d’une maladie associée.

La bronchite aiguë est une maladie presque toujours virale.

Seul un traitement pour soulager la fièvre, la douleur et, éventuellement, la toux est utile. La bronchite guérit sans antibiotiques.

Bronchite : antibiotiques inutiles

Chez l’adulte et chez l'enfant sans autre problème de santé, la bronchite aiguë guérit spontanément en une dizaine de jours. Les sécrétions purulentes (crachats) persistent, en général, une dizaine de jours. Cela ne signifie pas, pour autant, que la maladie s’aggrave ou que le traitement prescrit par le médecin n’est pas efficace. La toux dure entre cinq et dix jours, voire plus de deux ou trois semaines.
Un traitement par antibiotiques est inutile et inefficace : les antibiotiques ne réduisent ni la durée, ni l’évolution des symptômes (notamment la toux), ni le risque de complications de la bronchite aiguë.

En revanche, la bronchite aiguë peut être plus grave chez les personnes âgées de plus de 75 ans et les patients atteints d’une maladie respiratoire chronique ou d’une autre pathologie (insuffisance cardiaque, maladie rénale chronique, cancer, immunodépression, cirrhose du foie). Ceux-ci devront faire l’objet d’une surveillance médicale.

Soulager la fièvre et la douleur lors de la toux

Seul un traitement pour soulager la fièvre et les douleurs survenant lors de la toux est nécessaire : en général, le paracétamol est suffisant.

Bronchite aiguë : quelle place pour les médicaments antitussifs et les fluidifiants ?

Fluidifiants et expectorants

Les médicaments expectorants ou fluidifiants n’ont pas fait l’objet de recommandations scientifiques.

La toux chez l'enfant de plus de deux ans et chez l'adulte

La toux est un réflexe naturel de défense de l’organisme qu’il convient de respecter.

L'utilisation des médicaments antitussifs est limitée aux toux irritatives, non productives. L'antitussif peut soulager en cas de toux sèche. Mais quand la toux devient grasse, ce traitement n’est pas recommandé et doit être arrêté.

L'utilisation de médicaments antitussifs à base de codéine n'est pas recommandée chez les enfants de moins de 12 ans, chez les enfants et adolescents entre 12 et 18 ans présentant des troubles respiratoires, chez les femmes lorsqu'elles allaitent et chez les personnes connues pour être des « métabolisateurs ultra-rapides CYP2D6 » (ces personnes transforment très rapidement la codéine en morphine ; il en résulte un taux sanguin de morphine plus élevé augmentant le risque de toxicité et de dépression respiratoire).

La toux chez l’enfant de moins de 2 ans

La toux est un symptôme fréquent chez l’enfant de moins de deux ans et en particulier lorsqu'il présente une bronchite aiguë. Dans la majorité des cas, la toux disparaît dans un délai maximal de 10 à 14 jours. Dans certains cas, elle peut régresser plus lentement, en 3 à 4 semaines, sans pour autant être liée à une complication. Les mesures d’hygiène (éviction du tabac dans les pièces, lavage de nez en cas de rhinite associée) sont indispensables.

Les antitussifs, les expectorants et les fluidifiants sont contre indiqués chez l’enfant de moins de 2 ans.

L’éviction scolaire n’est pas obligatoire si votre enfant se sent suffisamment bien malgré sa bronchite : il peut aller à l’école en respectant les mesures de prévention pour limiter la transmission du virus.

Si vous travaillez, la nécessité d’arrêter votre travail dépend de l’intensité des symptômes de bronchite (toux, fièvre…) que vous ressentez, et de la nature de votre travail. Ces indications ne s’appliquent pas aux personnes présentant un terrain fragile (maladie chronique pulmonaire par exemple) et qui ont besoin d’une surveillance et d’un repos plus prolongé.

Si votre travail est sédentaire, votre médecin ne vous prescrit pas systématiquement un arrêt de travail. Si l’arrêt est utile, 4 jours sont le plus souvent suffisants.

Si votre travail est physique et nécessite le port de charges, ou s’il se déroule dans un environnement défavorable (poussières, vapeurs, fumées…), votre médecin traitant peut estimer qu’un arrêt de travail est nécessaire. En général, un arrêt de 4 à 7 jours est alors suffisant. À votre retour en entreprise, des mesures de protection temporaires (port de masque…) sont parfois utiles ; prenez contact avec votre médecin du travail.