Essentiel, le suivi des enfants asthmatiques de moins de 3 ans est assuré par le médecin traitant ou le pédiatre, et par un pneumologue si nécessaire.

Voici quelques conseils pour contribuer à son bon déroulement.

Les consultations de suivi

Ne manquez aucune consultation de contrôle, même si votre enfant se porte bien au moment du rendez-vous.

Avant d'aller en consultation, préparez vos questions.

En consultation, faites-vous expliquer le traitement et ce que vous devez faire en cas d'aggravation.

De retour à votre domicile, suivez les recommandations du médecin. Essayez de reconnaître et d’éviter tout ce qui déclenche les crises d’asthme (ex. : infections virales, froid, allergènes tels que la poussière abritant des acariens, les moisissures, le pollen, les poils d’animaux domestiques, etc.)

Le traitement

Respectez bien le traitement :

• veillez à ce que votre nourrisson prenne tous les médicaments prescrits, en respectant les intervalles entre les prises et la durée de traitement ;
• ayez toujours sur vous le médicament à administrer en cas d'aggravation ou de crise d'asthme (n’oubliez pas également de mettre le produit à disposition des personnes qui gardent votre enfant, même pour une courte durée) ;
• ne donnez pas de médicaments à votre enfant de votre propre initiative, sans avis médical, en raison des nombreuses interactions entre les médicaments ;
• apprenez à utiliser la chambre d’inhalation ou le nébuliseur.

Votre enfant est traité pour un asthme. Il est important de savoir quand une consultation médicale rapide s’impose.

Consultez en urgence dans l’une ou l’autre des situations suivantes.

La crise d'asthme est plus grave que d'habitude :

• la crise d'asthme vous paraît inhabituelle (ex. : votre enfant semble épuisé ou réagit peu à vos stimulations, il est très gêné pour respirer et ne boit pas bien ses biberons) ;
• votre enfant a une respiration sifflante et le bronchodilatateur ne lui procure aucun soulagement, même 15 à 20 minutes après utilisation ;
• le médicament semble agir sur les sifflements, mais pour une courte durée seulement ;
• votre bébé ou votre enfant a besoin du bronchodilatateur plus souvent que toutes les 4 heures ;
• une exacerbation sévère survient (les symptômes aigus durent plus de 24 heures).

Le traitement de fond agit mal sur l'asthme :

• le produit semble agir sur la respiration sifflante mais, au bout de 2 à 3 jours, l’asthme ne s’améliore pas (ex. : vous utilisez le bronchodilatateur 4 à 6 fois par jour) ;
• les symptômes persistent ou réapparaissent malgré le traitement de fond prescrit.

En complément du traitement, vous pouvez aider votre bébé ou enfant asthmatique en lui évitant toute exposition à des irritants comme le tabac, qui aggrave l’asthme. Si vous fumez, il est important d’essayer arrêter.

Par ailleurs, en période d’infection virale, renforcez les mesures d'hygiène et gestes barrières (en particulier si vous-même ou un membre de l’entourage êtes malade) :

• toussez ou éternuez dans le pli de votre coude ou dans un mouchoir en papier, puis jetez celui-ci ;
• lavez-vous souvent les mains avec du savon ou une solution hydro-alcoolique (et si possible après vous être mouché, avoir toussé ou éternué) ;
• dès que votre enfant a 2 ans, apprenez-lui à se laver les mains correctement et fréquemment, en savonnant bien les espaces entre les doigts et coupez souvent les ongles pour qu'ils restent propres ;
• n'embrassez pas votre enfant sur le visage ;
• si vous avez une rhinopharyngite ou une maladie virale, protégez-le en portant un masque ;
• évitez que votre enfant ne s'approche trop près des personnes malades ;
• lavez le nez de votre enfant lorsqu'il est atteint de rhinopharyngite.

De plus, si votre enfant est allergique, limitez l’exposition aux allergènes par plusieurs précautions :

• utilisez des housses anti-acariens et lavez souvent la literie ;
• supprimez si possible les moquettes et tapis ;
• éradiquez les blattes et les moisissures ;
• interdisez aux animaux la chambre de votre enfant, voire l’ensemble de votre logement ;
• munissez-vous d’un aspirateur équipé d’un filtre HEPA (High Efficiency Particulate Air), qui retient les plus petits allergènes (acariens, pollens, moisissures, etc.) ;
• investissez dans un appareil purificateur d’air.

Lire l'article Vivre au quotidien avec une allergie

Même s’il présente un asthme, votre enfant peut être accueilli en crèche, halte-garderie ou école maternelle.

Dans la plupart des cas, il sera indispensable d’établir avec la structure en question un projet d’accueil personnalisé (PAI). Il s’agit d’un document écrit qui précise les adaptations apportées à la vie de l'enfant pendant son temps de présence dans l'établissement.

Le PAI indique notamment, le cas échéant :

• les régimes alimentaires à appliquer si besoin ;
• les aménagements d'horaires ;
• l’utilisation des médicaments et les gestes en cas d’urgence ;
• les dispenses d’activités incompatibles avec la santé de l'enfant, et les activités de substitution proposées.

Ce document est élaboré à la demande de la famille, lors d’une réunion de concertation réunissant :

• les parents ;
• le directeur de la collectivité ;
• le médecin scolaire ou celui de la structure d’accueil ou de la PMI (Protection Maternelle et Infantile)

Le Plan d'Accueil Individualisé est rédigé à partir des données transmises par le médecin qui soigne l’enfant, en collaboration avec l’équipe éducative. Il ne dégage pas les parents de leurs responsabilités.