Le traitement de l’asthme chez l’enfant de plus de 3 ans

Publié dans : Asthme de l’enfant de plus de 3 ans

Dans un premier temps, il est utile d’agir sur tous les facteurs favorisant les crises d’asthme. À cela s’ajoutent 2 types de traitements médicamenteux complémentaires dans l’asthme : le traitement des crises d'asthme, qui soulage les symptômes, et le traitement de fond, qui soigne l’inflammation des bronches.

La prise en charge de l’asthme de votre enfant passe avant tout par une exposition limitée aux facteurs favorisant la survenue des crises d'asthme.

Du fait du grand nombre d’allergènes présents en intérieur, il est souvent nécessaire de rechercher avec précision les circonstances dans lesquelles surviennent les crises : le lieu, l’horaire, l’activité en cours, etc. Si nécessaire, votre médecin peut proposer de réaliser un bilan allergologique.

Asthme chez l'enfant : que faire en intérieur ?

Certaines habitudes permettent de réduire, dans votre logement, les facteurs favorisant la survenue de crises d'asthme chez votre enfant.

Quelques gestes quotidiens et règles de prévention permettent d’assurer un air de qualité dans votre logement.

Renouvelez l’air chaque jour. Une règle essentielle à appliquer tous les jours est d’aérer toutes les pièces de votre logement, même s’il fait froid. L’air doit circuler librement ; les ouvertures d’aération ne doivent donc pas être bouchées et sont à nettoyer régulièrement.

Chauffez modérément. Les pièces de vie ne doivent pas être surchauffées ; il est préférable de maintenir une température inférieure à 20 °C.

Limitez l’utilisation de certains produits. Les produits d’entretien doivent être utilisés de façon modérée. Respectez les doses et les fréquences d’utilisation indiquées sur les étiquettes de ces produits. Après avoir nettoyé une pièce, aérez soigneusement. Évitez l’utilisation de sprays, de bougies d’intérieur, d’encens, qui peuvent libérer des composés organiques volatils (COV), irritants pour les bronches de votre enfant asthmatique.

Prêtez une attention particulière à l’équipement de votre logement. Les gaz de combustion sont une source d’irritation. Pour vous en prémunir, entretenez régulièrement les appareils à gaz (chauffe-eau et chauffage) et les poêles à bois, choisissez une cheminée avec insert plutôt qu’à foyer ouvert et préférez les plaques électriques à la cuisinière à gaz. Aérez votre cuisine ou utilisez votre hotte aspirante pendant la cuisson.

La fumée du tabac est nocive pour tout enfant et plus particulièrement pour votre enfant asthmatique. Pour le protéger :

  • arrêtez de fumer, sinon fumez à l’extérieur ;
  • informez votre entourage que vous souhaitez protéger votre enfant de la fumée du tabac ;
  • demandez à vos proches de fumer à l’extérieur de votre domicile ;
  • évitez de conduire votre enfant dans des lieux enfumés.

Il est important de surveiller l’apparition de moisissures, notamment dans la cuisine et la salle de bains qui sont des pièces « humides ». Ainsi :

  • après la douche, le bain, la cuisson des aliments, etc., aérez la pièce ;
  • si des tâches d’humidité apparaissent dans l’une des pièces de votre logement, nettoyez-les à l’eau de javel et cherchez en les causes ;
  • faites la chasse aux fuites et aux infiltrations. Si nécessaire, sollicitez des professionnels pour vérifier les installations et l’isolation de votre habitation.

La cuisine peut par ailleurs être le refuge idéal pour des petites bêtes indésirables, et parfois allergènes, telles que les blattes (communément appelées cafards ou cancrelats).

Pour s’en débarrasser et éviter qu’ils ne reviennent :

  • jetez vos sacs poubelles et les cartons d’emballages alimentaires (souvent contaminés par des œufs de blattes) dès que possible ;
  • privilégiez les boîtes hermétiques pour stocker vos aliments ;
  • procédez si possible à une désinsectisation. En immeuble collectif, elle doit être pratiquée dans tous les logements et parties communes, pour être efficace.

En outre, les animaux particulièrement gênants chez les personnes allergiques sont les acariens. Ils sont présents dans la poussière mais aussi dans les draps, les rideaux ou le canapé.

Pour limiter les sources de risque :

  • utilisez un chiffon humide pour dépoussiérer les meubles ;
  • évitez autant que possible la moquette et les tapis, ainsi que les tentures et autres doubles rideaux ;
  • préférez des couettes et oreillers synthétiques ;
  • utilisez des housses anti-acariens ;
  • lavez régulièrement à plus de 55 °C les draps et couvertures ainsi que les peluches de votre enfant ;
  • évitez de faire sécher votre linge dans la chambre ou le séjour.

Si vous avez des animaux domestiques, il est peut-être nécessaire d’aborder la question de s’en séparer. Si leur présence vous est chère, voire nécessaire, leurs poils sont souvent dans les pièces « sèches » : le séjour ou les chambres à coucher. Ces poils peuvent parfois rendre allergique. Il est alors conseillé :

  • d’interdire l’accès de vos animaux à la chambre à coucher de votre enfant, pour lui assurer un sommeil serein ;
  • de laver vos animaux régulièrement ou à défaut, passer un gant humide sur leur pelage, et de les brossez à l’extérieur de votre habitation.

Les plantes d’intérieur ne sont pas toutes inoffensives pour les bronches de votre enfant asthmatique. Certaines, comme le Ficus Benjamina, peuvent déclencher des allergies.

Aussi, les pots et la terre sont sujets aux moisissures. Vous pouvez supprimer les bacs à réserve d’eau.

Les fleurs séchées et les pots-pourris peuvent aussi être irritants.

Asthme chez l'enfant : que faire en extérieur ?

Afin d’éviter tous les facteurs favorisants présents dans votre environnement, il est indispensable de :

  • se tenir informer de la qualité de l’air extérieur ;
  • suivre les conditions météorologiques, notamment lorsque votre enfant doit pratiquer une activité physique en extérieur.

Si votre enfant asthmatique présente une allergie aux pollens, quelques habitudes permettent de limiter son exposition à cet  :

  • renseignez-vous sur la quantité de pollens dans l’air et les conditions météorologiques (vent, orage, etc.) ;
  • gardez les fenêtres fermées si l’air est riche en pollens. Ouvrez-les de préférence tôt le matin et tard le soir afin d’aérer votre logement. Évitez de laisser la fenêtre de sa chambre ouverte lorsqu’il dort. Si vous disposez d'un jardin, pensez à fermer les portes et les fenêtres de votre logement ;
  • pensez à mettre des lunettes de soleil à votre enfant pour limiter le contact des pollens avec ses yeux, ainsi qu’un chapeau pour éviter qu’ils ne se déposent sur ses cheveux ;
  • évitez si possible les pique-niques lors des pics polliniques annoncés ;
  • laissez votre enfant pratiquer ses activités favorites de plein air de préférence tôt le matin ou en fin de journée ;
  • lavez ses cheveux (notamment les cheveux longs) au retour d’une promenade si l’air est riche en pollens et secouez ses vêtements à l’extérieur ;
  • ne faites pas sécher son linge à l’extérieur en période de pic pollinique ;
  • apprenez à reconnaître les plantes auxquelles il est sensible ;
  • en voiture, essayez de garder autant que possible les vitres fermées. Si votre véhicule dispose de filtres anti-pollens, pensez à les changer régulièrement (tous les 20 000 km environ).

Suivre le calendrier des pollens et s'informer sur les pics de pollinisation

La saison des pollens débute généralement avec le printemps et s’étend jusqu’à la fin de l’été. Cependant, chaque espèce végétale a son propre calendrier. Connaître les périodes auxquelles sont dispersés les pollens qui déclenchent une réaction allergique chez votre enfant permet d’agir efficacement et au bon moment. Par exemple :

  • de février à mai, les pollens d’arbres entrent en action ;
  • de mai à juillet, les prennent le relais ;
  • les herbes terminent la saison, de juillet à octobre.

Les zones d’action des pollens diffèrent selon la zone géographique :

  • le pourtour méditerranéen est particulièrement exposé aux pollens des cyprès ;
  • la région Rhône-Alpes est concernée par les pollens d’ambroisie ;
  • certains pollens, comme ceux des , ne font pas de différence et touchent toutes les régions françaises.

La carte de vigilance aux pollens sur le site pollens.fr vous informe sur les pics de pollinisation dans votre région et vous permet de connaître les végétaux « à risque ». Elle est mise à jour régulièrement par le réseau national de la surveillance aérobiologique (RNSA).

À tout moment, il est conseillé de vous renseigner sur la qualité de l’air. Notamment si votre enfant asthmatique compte sortir pour pratiquer une activité physique. Celle-ci déclenche facilement des crises d’asthme, surtout si elle est pratiquée lors de pics de pollution ou par temps très froid, humide. Dans ces cas, il est préférable que votre enfant évite des activités physiques intenses en plein air et reste en intérieur. En dehors des pics de pollution, l’activité physique doit être adaptée à l’enfant asthmatique et débutée progressivement.

C’est également le cas s’il fait très chaud.

S’informer en temps réel sur la qualité de l’air

Des informations sur la qualité de l’air sont fournies par le Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l'Air (LCSQA) (site externe) grâce à l’indice qualité de l’air accessible sur le site lcsqa.org. Cette page présente le niveau de la qualité de l’air dans les principales agglomérations françaises et fournit les prévisions pour le lendemain.

Prévenir les autres facteurs aggravants de l'asthme de l'enfant

Afin d’éviter toutes infection virale respiratoire qui pourrait aggraver son asthme, faites vacciner votre enfant asthmatique contre la grippe. L’Assurance Maladie prend en charge le vaccin à 100 %.

Pour réduire le stress de votre enfant asthmatique, plusieurs solutions existent. L’important est de trouver celles qui lui correspondent et qui peuvent l’aider à améliorer sa qualité de vie :

  • la pratique régulière d’une activité physique adaptée à ses possibilités et ses préférences ;
  • l’initiation à des techniques de relaxation ;
  • la pratique d’activités de détente en famille ou avec ses amis.

Quels sont les médicaments utilisés pour soigner une crise d'asthme ?

Pour soulager rapidement les symptômes d’une crise d’asthme, le médecin prescrit à votre enfant des médicaments par inhalation dits « bronchodilatateurs de courte durée d’action » (BDCA), adaptés à son âge : le salbutamol ou le sulfate de terbutaline.

Ces médicaments permettent de dilater les bronches et les bronchioles (ramification des bronches) afin de faciliter la respiration.

Les bronchodilatateurs (salbutamol ou terbutaline) doivent être inhalés par aérosols-doseurs dès que la crise d’asthme apparaît. Ils sont d’action rapide, mais de courte durée. L’administration peut être répétée toutes les 20 minutes pendant 1 heure, si les symptômes persistent.

Si votre enfant ressent le besoin de prendre ce type de médicaments plus de 2 fois par semaine, parlez-en à votre médecin. Un traitement supplémentaire sera alors probablement nécessaire pour mieux contrôler son asthme.

Quels sont les systèmes d’inhalation des médicaments anti-asthmatiques utilisables par un enfant asthmatique ?

Le choix du système d'inhalation dépend de l'âge et de l'habitude de l'enfant asthmatique et de sa famille. La plupart des médicaments utilisés dans l’asthme se présentent sous forme d’inhalateur, petit dispositif qui permet de délivrer des bouffées d’un médicament directement dans les bronches.

Après l’âge de 3 ans, l’enfant asthmatique peut utiliser :

  • les aérosols-doseurs pressurisés, seuls ou couplés à une chambre d'inhalation (réservoir qui s’emboîte sur l’aérosol, l’autre extrémité se place sur la bouche) ;
  • les aérosols-doseurs pressurisés auto-déclenchés qui permettent une délivrance automatique du médicament, par inspiration lente ;
  • les inhalateurs de poudre sèche.

Avant 7 à 8 ans, le choix se porte plus volontiers vers les aérosols-doseurs couplés à une chambre d'inhalation.

Au-delà, le choix entre les inhalateurs de poudre sèche ou les aérosols-doseurs auto-déclenchés dépend essentiellement des préférences de l'enfant.

Par précaution, tous les enfants asthmatiques doivent porter sur eux un inhalateur de bronchodilatateurs.

Une bonne utilisation des aérosols et inhalateurs est indispensable. N’hésitez pas à demander des conseils d’utilisation à votre médecin ou à votre pharmacien.

Comment s'y prendre en cas de crise d'asthme et en présence d'une exacerbation de l'asthme ?

Il est nécessaire de connaître les gestes à suivre quand votre enfant a une crise. Il en va de même en cas d’exacerbation.

Pour cela, le médecin peut établir avec l’enfant et ses parents un plan d’action personnalisé écrit. Ce document :

  • décrit les consignes à suivre pour adapter le traitement médicamenteux en fonction des symptômes de l’enfant ;
  • permet de savoir à quel moment demander une aide d’urgence.

Dès que vous repérez les premiers symptômes d’une crise d’asthme (toux, sifflements, essoufflement ou oppression thoracique) chez votre enfant :

  • faites-le asseoir et desserrez ses vêtements ;
  • encouragez-le à se détendre et à respirer lentement ;
  • administrez-lui son traitement de crise. Répétez si besoin l’inhalation, selon les conseils du médecin.

Surveillez ensuite votre enfant asthmatique en prêtant attention aux signes d’alarme :

  • une grande difficulté à respirer (la poitrine ou les côtes s’enfoncent à chaque respiration) ;
  • un bleuissement des lèvres et des ongles ;
  • une dilatation des narines ;
  • des difficultés à parler ou à marcher ;
  • une confusion ou une perte de connaissance.

Il est alors important de composer le numéro d’urgence : 15 ou 112.

Emmenez votre enfant chez le médecin si :

  • la crise d'asthme ne passe pas sous le traitement habituel ;
  • il doit prendre son traitement à répétition, toutes les 4 heures.

S’il présente les signes d’une exacerbation (symptômes respiratoires de la crise d’asthme persistant plus de 24 heures), votre enfant asthmatique nécessite une hospitalisation. Il a aussi besoin d’un traitement par d’action rapide (salbutamol ou terbutaline), administré en nébulisations répétées et associées à de l’oxygène.

Les bronchodilatateurs d’action rapide peuvent parfois être injectés par voie sous-cutanée (terbutaline) ou par voie intraveineuse (salbutamol).

Un traitement par corticoïdes de quelques jours, par prise orale, peut également être prescrit.

Forminhal - Formation au bon usage des inhalateurs

Bien utiliser sa chambre d'inhalation avec masque

[Une mère et un enfant assis sur ses genoux. La mère ôte le capuchon et secoue le spray. Elle insère le spray en position verticale dans l'ouverture de la chambre et applique le masque de façon étanche sur la bouche de l'enfant. Elle appuie sur le spray afin d'administrer une seule dose dans la chambre. Elle pose une main sur le torse de l'enfant et avec l'autre main compte le nombre de cycle de respirations de l'enfant. Il faut compter 6 cycles.]

Le conseil : administration d'une nouvelle dose si nécessaire, en suivant les mêmes étapes.

Points clés à surveiller :

Préparation

  • Avant la première utilisation, nettoyer la chambre et le masque à l'eau tiède savonneuse
  • Ôter le bouchon du spray
  • Bien secouer le spray
  • Tenir le spray verticalement embout vers le bas
  • Insérer à fond le spray dans la chambre
  • N'administrer qu'une seule dose

Inhalation

  • Bien maintenir le masque sur le visage
  • Bien respirer calmement
  • Si plusieurs bouffées sont nécessaires, donner une seule à la fois
  • Une fois la prise terminée, retirer le spray et reboucher

Nettoyer à l'eau tiède savonneuse la chambre au moins une fois par semaine et le masque une fois par jour.

Crédits
Conception et démonstrations : Pr Michaël Fayon
Merci à Emma et Naël
Ecole du souffle de l'hôpital des enfants - CHU de Bordeaux

Réalisation et montage
Equipe PEPITe-santé
Pharmacologie Médicale, Université de Bordeaux

FORMiNHAL est un produit de l'offre de formation FORMeDOC
2019 Université de Bordeaux DNPM

Logo : FORMeDOC - Université de Bordeaux - Collège national de pharmacologie médicale

© Université de Bordeaux

Forminhal Formation au bon usage des inhalateurs

Bien utiliser sa chambre d'inhalation sans masque

[Une femme et un enfant assis sur ses genoux. La femme ôte le capuchon et secoue le spray. Elle insère le spray en position verticale dans l'ouverture de la chambre. Elle présente l'embout à l'enfant.]

L'enfant doit enserrer l'embout avec ses lèvres.

[Elle appuie sur le spray afin d'administrer une seule dose dans la chambre. Elle  compte avec sa main qui ne tient pas l'embout le nombre de cycle de respirations de l'enfant. Il faut compter 6 cycles.]

Le conseil : administration d'une nouvelle dose si nécessaire, en suivant les mêmes étapes.
Sans ôter la bouche de l'enfant, administrer une nouvelle dose. [La femme appuie sur le spray à nouveau et recompte.]
Recompter 6 cycles de respiration de l'enfant.

Points clés à surveiller

Préparation

  • Avant la première utilisation, nettoyer la chambre et le masque à l'eau tiède savonneuse
  • Ôter le bouchon du spray
  • Bien secouer le spray
  • Tenir le spray verticalement embout vers le bas
  • Insérer à fond le spray dans la chambre
  • Veiller que l'enfant enserre bien l'embout avec la bouche
  • N'administrer qu'une seule dose

Inhalation

  • Bien respirer par la bouche calmement et non par le nez
  • Si plusieurs bouffées sont nécessaires, donner une seule à la fois
  • Une fois la prise terminer, retirer le spray et le reboucher
  • Nettoyer à l'eau tiède savonneuse la chambre au moins une fois par semaine et le masque une fois par jour.
  • La stocker dans un lieu propre et sec

Crédits :
Conception et démonstrations : Pr Michaël Fayon
Merci à Audrey et Maxine
Ecole du souffle de l'hôpital des enfants - CHU de Bordeaux

Réalisation et montage
Equipe PEPITe-santé
Pharmacologie Médicale, Université de Bordeaux

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2019 Université de Bordeaux DNPM

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Le de l'asthme de l'enfant a pour objectif :

  • le contrôle des symptômes de l’asthme ;
  • le maintien d’une activité sans gêne respiratoire et d’une fonction respiratoire normale.

Ce traitement soigne principalement l’inflammation chronique des bronches. Il permet ainsi d’éviter ou de limiter la survenue des crises d'asthme. Il est indispensable que votre enfant le suive tous les jours, même s’il se sent bien et ne présente aucun symptôme.

Les médicaments utilisés pour le traitement de fond de l'asthme de l'enfant

Il existe différents types de médicaments utilisés pour le . En première intention, le fait appel aux corticoïdes inhalés à faible dose. Si l'asthme n'est pas contrôlé, des bronchodilatateurs inhalés, à longue durée d'action, ou des leucotriènes en comprimés sont associés aux corticoïdes inhalés.

Votre enfant devra prendre un ou plusieurs de ces médicaments. Il est important de respecter les critères et la durée de ces associations.

Les corticoïdes inhalés sont utilisés pour diminuer l’inflammation des bronches et leur sensibilité aux facteurs qui déclenchent les crises d'asthme, et donc, le risque de crise d’asthme sévère.

Ils doivent être pris tous les jours et ne doivent pas être arrêtés sans avis médical. Les premiers bienfaits sont ressentis à partir de 7 à 14 jours.

Les corticoïdes inhalés peuvent avoir des effets secondaires lorsqu'ils sont utilisés à fortes doses et sur une longue durée :

  • un ralentissement de la croissance en début de traitement avec rattrapage à l'arrêt ;
  • un risque d’insuffisance surrénalienne ;
  • une fragilisation des os avec à long terme, un risque d’ostéoporose ;
  • un risque de candidose (mycose) buccale ;
  • des troubles de la voix (voix plus rauque).

Afin de les éviter :

  • le médecin prescrit à votre enfant la dose minimale efficace de corticoïdes. Il est important de respecter la posologie ;
  • votre enfant doit utiliser une chambre d’inhalation sur son aérosol-doseur ;
  • votre enfant doit bien se rincer la bouche après administration de sa dose de corticoïdes (afin d'éviter la survenue d'une mycose buccale).

À partir de l’âge de 4 ans, votre enfant asthmatique peut prendre du formotérol ou salmétérol inhalés qui sont des bronchodilatateurs ayant une longue durée d’action ; ils agissent en dilatant durablement les bronches.

Ils sont utilisés au long cours et sont toujours associés aux corticoïdes inhalés. Il existe des spécialités de médicaments combinées.

Les anti-leucotriènes (montelukast par voie orale) ont un rôle anti-inflammatoire et diminuent la contraction des bronches.

Ce traitement est préconisé chez l’enfant :

  • dans l’asthme d’effort ;
  • en cas d’asthme insuffisamment contrôlé par les autres traitements ;
  • en cas de rhinite allergique associée.


Le montélukast peut provoquer chez certains patients la survenue des troubles tels que : rêves anormaux, troubles de l’attention, désorientation, etc. Ces effets indésirables sont déjà mentionnés dans la notice-patient insérés dans chaque boite de médicament. Ces effets indésirables régressent généralement après l’arrêt du traitement.

En cas de traitement par montélukast, soyez attentifs à toute modification du comportement ou de l’humeur. Informez rapidement le médecin de votre enfant si de tels changements apparaissent en cours de traitement, afin qu’il réévalue son intérêt.

Le traitement de fond de l'asthme allergique

Si l’asthme de l'enfant est allergique et que les allergènes responsables ont été identifiés, l’éviction de l’ est la solution la plus efficace.

S’il n’est pas possible de supprimer l’élément pathogène, votre enfant peut se voir proposer une désensibilisation aux allergènes. Celle-ci consiste à habituer progressivement l’organisme à la présence de l’ pour que l’enfant parvienne à le tolérer. L’immunothérapie spécifique est alors utilisée : elle a pour but de réduire, chez un enfant sensibilisé, les symptômes provoqués lors d’une nouvelle exposition à l’. Elle est administrée par voie sublinguale sur une période longue, de 3 à 5 ans.

Le traitement de fond de l'asthme par biothérapie

En cas d’asthme sévère poly-allergique et en cas d'asthme sévère avec échec des autres traitements, un traitement par biothérapie.
Les anticorps monoclonaux : omalizumab, mépolizumab et dupilumab peuvent être prescrits chez l’enfant asthmatique de plus de 6 ans. Ils sont administrés par injections sous-cutanées à intervalles réguliers.

N° d’Urgence Médicale

  • Samu : 15
  • Pompiers : 18
  • Appel d'urgence européen : 112

Ces numéros sont gratuits et peuvent être appelés d'un téléphone fixe ou d'un téléphone mobile même bloqué ou sans crédit.

  • De Blic J. Asthme de l'enfant et du jeune enfant. EMC - Pédiatrie - Maladies infectieuses 2015;11(1):1-15
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Asthme. Site internet : Inserm. Paris ; 2017 [consulté le 11 janvier 2022]
  • Marguet C. Prise en charge de la crise d’asthme de l’enfant (nourrisson inclus) - Recommandations pour la pratique clinique. Rev Mal Respir 2007;24 :427-439
  • Société de pneumologie de langue française (SPLF). Recommandations de la SPLR sur asthme et allergie. Rev Mal Respir 2007;24 :221-32
  • Collège National des Pédiatres Universitaires. Asthme chez l’enfant. ECN 2021. 8è édition Elsevier Masson
  • Conseiller médical en environnement intérieur France (CMEI). Le conseiller en environnement intérieur - Généralités. Site internet : CMEI. Strasbourg (France) ; 2019 [consulté le 11 janvier 2022]
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