Les facteurs favorisants de l'asthme

En cas d’asthme, il est important de connaître les facteurs qui favorisent la survenue de crises. Toutes les personnes asthmatiques ne sont pas sensibles aux mêmes facteurs. Il est important de bien les identifier, afin de les éviter autant que possible et de parvenir au bon contrôle de l’asthme.

Les allergènes en cause dans l'asthme allergique

L’asthme peut être déclenché par une réaction de défense excessive de l’organisme à une substance étrangère () qui est normalement bien tolérée. On parle alors d’asthme allergique.

Quand une personne asthmatique rencontre l’ auquel elle est sensibilisée, ses anticorps () le reconnaissent et déclenchent une réaction allergique au niveau des bronches. C’est la crise d'asthme.

Des substances allergènes peuvent être présentes, que vous soyez en extérieur ou à l’intérieur d’une pièce.

Les allergènes les plus courants sont :

  • les acariens (animaux microscopiques présents dans la poussière, la literie, la moquette, etc.) ;
  • les poils d’animaux ;
  • les cafards (ou blattes ou cancrelats) ;
  • les moisissures, dans les endroits humides et mal ventilés.

Les crises d’asthme peuvent aussi être provoquées par d’autres allergènes présents par exemple dans certaines plantes d’intérieur, dans le latex (gants de ménage, semelles, préservatifs) ou dans la farine (asthme professionnel du boulanger). Plus rarement, elles sont déclenchées par la consommation d’un allergène alimentaire.

Que faire dans la maison pour diminuer le nombre des allergènes ?

Une règle : aérez tous les jours toutes les pièces de votre maison, même s’il fait froid. Laissez l’air circuler librement : ne bouchez pas les ouvertures d’aération et nettoyez-les régulièrement. Ne surchauffez pas les pièces de vie : une température inférieure à 20 °C est préférable.

Dans la cuisine et la salle de bains

Ce sont des pièces « humides ». Il s’agit donc de surveiller l’apparition de moisissures. Aérez après la douche, le bain, la cuisson des aliments… Si des tâches d’humidité apparaissent, nettoyez-les à l’eau de javel, et cherchez les causes. Faites la chasse aux fuites et aux infiltrations, en sollicitant des professionnels si nécessaires, pour vérifier les installations et l’isolation.

La cuisine peut également être le refuge idéal pour des petites bêtes indésirables, et parfois allergènes, telles que les cafards ! Pour s’en débarrasser et éviter qu’ils ne reviennent, jetez vos sacs poubelles et les cartons d’emballages alimentaires (souvent contamines par des œufs de cafards) dès que possible. Privilégiez les boîtes hermétiques pour stocker vos aliments.

Dans le séjour et la chambre à coucher

Ce sont des pièces « sèches », qui ne demandent pas les mêmes attentions.

Attention aux animaux, plantes et acariens

Si vous avez des animaux domestiques, c’est souvent dans le samon et les chambres que l’on retrouvera le plus de poils, qui peuvent parfois rendre allergique. Interdisez-leur l’accès à la chambre à coucher, pour un sommeil serein. Lavez vos animaux régulièrement ou à défaut, passez un gant humide sur leur pelage, et brossez-les à l’extérieur.

D’autres animaux peuvent devenir gênants lorsqu’on y est allergique : les acariens. Ils sont présents dans la poussière mais aussi dans les draps, les rideaux ou le canapé. Pour limiter les sources de risque :

  • utilisez un chiffon humide pour dépoussiérer les meubles ;
  • évitez autant que possible la moquette et les tapis, ainsi que les tentures et autres doubles rideaux ;
  • préférez des couettes et oreillers synthétiques ;
  • lavez les draps et les couvertures (et les peluches) régulièrement à plus de 55  °C ;
  • évitez de faire sécher votre linge dans la chambre ou le séjour.

Enfin, les plantes d’intérieur ne sont pas toutes complètement inoffensives pour vos bronches. Certaines, comme le Ficus Benjamina, peuvent déclencher des allergies. Et les pots, ainsi que la terre, sont sujets aux moisissures. Vous pouvez ainsi supprimer les bacs à réserve d’eau. Les fleurs séchées et les pots-pourris peuvent aussi être irritants.

Du fait du grand nombre d’allergènes possibles, en intérieur, il est souvent nécessaire de rechercher avec précision dans quelles circonstances surviennent les crises : le lieu, l’horaire, l’activité en cours… Si nécessaire, votre médecin peut vous proposer de réaliser un bilan allergologique.

À la saison des pollens, ceux-ci sont transportés par le vent et présents en grande quantité dans l’air extérieur. Les crises d’asthme peuvent être déclenchées par des pollens de plusieurs origines :

  • arbres (noisetiers, bouleaux, frênes, cyprès, platanes…) ;
  • (foin, avoine, seigle…) ;
  • herbes (ambroisie, oseille, plantain…)

Pour vous prémunir des pollens :

  • renseignez-vous sur la quantité de pollens dans l’air et les conditions météorologiques (vent, orage, etc.) ;
  • gardez les fenêtres fermées si l’air est riche en pollens (ouvrez-les de préférence tôt le matin et tard le soir) ;
  • pensez aux lunettes de soleil pour limiter le contact des pollens avec vos yeux, ainsi qu’au chapeau pour éviter qu’ils ne se déposent sur vos cheveux ;
  • évitez si possible les pique-niques lors des pics polliniques annoncés ;
  • pratiquez vos activités favorites de plein air de préférence tôt le matin ou en fin de journée ;
  • lavez vos cheveux longs au retour d’une promenade si l’air est riche en pollens et secouez vos vêtements à l’extérieur ;
  • évitez de dormir la fenêtre ouverte ;
  • ne faites pas sécher votre linge à l’extérieur en période de pic pollinique ;
  • apprenez à reconnaître les plantes auxquelles vous êtes sensible.

Vous disposez d'un jardin ? Confiez la tonte de votre pelouse à un proche. Pensez alors à fermer les portes et les fenêtres de votre logement !

En voiture :

  • essayez de garder vos vitres fermées autant que possible ;
  • si votre véhicule dispose de filtres anti-pollens, pensez à les changer régulièrement (tous les 20 000 km environ).

Suivre le calendrier des pollens

Globalement, la saison des pollens débute avec le printemps et s’étend jusqu’à la fin de l’été. Mais chaque espèce végétale a son propre calendrier. Connaître les périodes auxquelles sont dispersés les pollens qui déclenchent chez vous une réaction allergique permet d’agir efficacement, au bon moment.

Par exemple :

  • de février à mai, les pollens d’arbres entrent en action ;
  • de mai à juillet, les prennent le relais ;
  • les herbes terminent la saison, de juillet à octobre.

Connaître les zones d’action des pollens

Toutes les zones géographiques ne sont pas logées à la même enseigne. Le pourtour méditerranéen est particulièrement exposé aux pollens des cyprès, tandis que la région Rhône-Alpes est concernée par les pollens d’ambroisie. À noter que certains pollens (comme ceux des ) ne font pas de différence et touchent toutes les régions françaises.

Pour être informé en temps réel sur les pics de pollinisation dans votre région et connaître les végétaux « à risque », rendez-vous sur la carte de vigilance aux pollens sur le site pollens.fr (source : RNSA).

L’asthme professionnel est défini comme un asthme déclenché ou aggravé par une substance inhalée sur les lieux du travail : farine pour un boulanger, peinture notamment pour un peintre carrossier, colorant pour un coiffeur, poussière de bois pour un menuisier… Cet asthme est reconnu comme une maladie professionnelle par l’Assurance Maladie.

Il est important de prévenir le médecin du travail. Il peut envisager des solutions, avec vous et votre employeur. En effet, il est parfois possible de remplacer la substance en cause par une autre substance que vous tolérez. Par exemple, il est possible de remplacer les gants en latex par des gants en nitrile.

Votre poste de travail peut aussi être aménagé pour réduire votre exposition au facteur déclenchant :

  • installer un système d’aspiration des vapeurs et des poussières ;
  • adapter les méthodes de travail (par exemple en boulangerie, fariner la pâte et le matériel en utilisant le minimum de farine possible et en évitant les courants d’air) ;
  • utiliser une protection personnelle (gants, masque).

Dans le cas où de tels aménagements sont impossibles ou inefficaces, une reconversion professionnelle est à envisager.

Le point sur les facteurs irritants de l’asthme

Certains facteurs contribuent à aggraver les symptômes des crises d’asthme. Ils peuvent aussi provoquer une crise d’asthme, qui se poursuit malgré la prise répétée du traitement de crise.

D’une manière générale, les facteurs irritants rendent le contrôle de l’asthme plus difficile lorsqu’on y est sensible.

Les voies respiratoires des personnes asthmatiques sont particulièrement sensibles aux substances nocives présentes dans la fumée du tabac. En cas d’asthme, l’exposition des enfants et des adultes à la fumée passive augmente le mauvais contrôle de l’asthme et le risque d’hospitalisation. Le tabac peut aggraver la fonction respiratoire et peut faire évoluer vers la bronchite chronique obstructive.

Arrêter de fumer vous permet de mieux respirer, quel que soit votre type d’asthme.

L'arrêt du tabac diminue la fréquence et l’intensité des crises d'asthme. En effet, l’inflammation des voies respiratoires diminue et la fonction pulmonaire s’améliore. Le risque d’avoir des crises qui se poursuivent malgré la prise répétée du traitement de secours (exacerbation) diminue également, car l’asthme est mieux contrôlé et ainsi, le risque d’admission à l’hôpital diminue aussi.

Arrêter de fumer augmente l’efficacité des médicaments. Les corticoïdes sont des médicaments utilisés pour lutter contre l’inflammation. Le tabac réduit en effet l’efficacité des corticoïdes inhalés et oraux.

Après avoir arrêté de fumer, vous constaterez que votre souffle s’améliore. Ces effets positifs sont visibles grâce au suivi de votre fonction respiratoire (par une mesure du souffle).

Comment arrêter de fumer ?

L’arrêt du tabac n’est pas une démarche facile et plusieurs tentatives sont parfois nécessaires. Il est conseillé au fumeur de chercher sa motivation personnelle pour arrêter de fumer.

Il est également important de choisir le « bon moment » pour arrêter (en dehors d’une période de stress, par exemple), d’en informer votre entourage et de réfléchir aux éventuelles tentatives précédentes afin de comprendre pourquoi elles ont échoué.

Si fumer vous aide surtout à contrôler votre stress, vous pouvez essayer différentes techniques de relaxation pour réduire votre anxiété et compenser l’arrêt du tabac. Parfois, le « geste » de fumer constitue une forte dépendance : avoir la cigarette à la main, la porter à sa bouche... Dans ces cas-là, vous pouvez suivre des séances de thérapie comportementale cognitive pour vous libérer du geste, de votre comportement de fumeur. Parlez-en avec votre médecin, qui pourra vous guider si vous envisagez cette solution.

En fonction de vos besoins et de votre dépendance, il existe des médicaments, en particuliers les substituts nicotiniques (patchs, gommes à mâcher…), pour vous aider à arrêter. Ils pourront vous être prescrits par votre médecin, infirmier, sage-femme, chirurgien-dentiste ou encore votre kiné.

Même si l’idéal est un arrêt total et définitif, personne n’est à l’abri d’une rechute. Restez motivé si vous avez craqué : parfois, plusieurs tentatives sont nécessaires pour réussir. Reprenez vos habitudes de non-fumeur aussi vite que possible, et poursuivez vos efforts : ils finiront par porter leurs fruits !

Consultez le site Tabac Info Service.

Infographie expliquant les dangers du tabac pour les personnes asthmatiques et les aides apportées par Tabac Info Service pour vous aider à arrêter la cigarette (cf. description détaillée ci-après)

Se libérer du tabac avec Tabac Info Service

Asthme et tabac : le mauvais ménage

Le tabac est une substance nocive pour tout le monde. Lorsqu’on a de l’asthme, fumer provoque les conséquences suivantes sur l’organisme :

  • irritation des bronches ;
  • diminution de l’effet du traitement ;
  • détérioration du souffle ;
  • risque accru de crises d’asthme sévère.

Attention : il arrive que certains asthmatiques, lors d’une crise d’asthme, ressentent une impression de soulagement en fumant. Cette impression est due à la présence d’adjuvants dans les cigarettes, qui permettent à la nicotine et à toutes les autres substances nocives de passer plus rapidement dans l’organisme. Ce ressenti est un leurre : seul le traitement de crise peut soulager rapidement et efficacement les symptômes d’asthme.

Pour arrêter de fumer, mettre toutes les chances de son côté

Arrêter de fumer est essentiel pour parvenir à contrôler votre asthme, et retrouver une qualité de vie meilleure au quotidien. Si vous fumez, et que vous souhaitez vous libérer de la cigarette, ou bien si vous venez de rechuter, Tabac Info Service est à votre disposition : le site internet tabac-info-service.fr, les tabacologues à votre écoute au 3989 (service gratuit + prix appel), et l’application Tabac Info Service. Zoom sur cette application, entièrement repensée autour d’un coaching personnalisé.

Un coaching pour tous les fumeurs

Pour démarrer, quelques questions vous sont posées pour mieux vous connaître. En fonction de vos réponses, l’application vous propose, jusqu’à l’arrêt du tabac, un accompagnement adapté à votre situation par rapport à la cigarette :

  • vous pensez arrêter mais vous ne vous sentez pas encore prêt. A cette étape, peser les avantages et les inconvénients, mieux connaître les solutions face aux inquiétudes éventuelles (poids, stress, etc.) ;
  • vous êtes prêt à arrêter : vous fixer votre date d’arrêt. Une fois votre date d’arrêt fixée, cette étape vise à vous préparer sereinement jusqu’au jour J : informations sur les substituts nicotiniques, conseils d’experts et idées reçues liées à l’arrêt du tabac ;
  • vous avez arrêté de fumer. L’application vous aide à ne pas rechuter en vous proposant des vidéos de soutien, des mini-jeux pour faire passer les moments où vous risquez de craquer, ou encore la possibilité d’appeler un tabacologue.

Et en cas de rechute ?

Plusieurs tentatives sont parfois nécessaires avant de réussir à arrêter définitivement. L’application est toujours là pour vous aider à refaire le point, fixer une nouvelle date d’arrêt quand vous vous sentez prêt, etc.

L’appli Tabac Info Service est téléchargeable gratuitement sur Apple Store et Google Play.

Le tabagisme passif se définit comme le fait d’inhaler de manière involontaire la fumée de cigarette dégagée par un ou plusieurs fumeurs. Cette fumée contient plus de 4 000 substances chimiques comme la nicotine, des irritants, des produits toxiques… et plus de 50 substances cancérogènes (pouvant provoquer ou favoriser l’apparition de cancer).

Le tabac : première source de pollution de l'air intérieur

En raison du niveau élevé de concentration en produits toxiques et de l’exposition potentielle tout au long de la vie, la fumée du tabac est considérée comme la première source de pollution intérieure. En cas d'asthme, cette fumée réduit l’efficacité du . Elle favorise également l’irritation des bronches, augmentant ainsi le risque de déclenchement d’une crise d’asthme.

Agir face au tabagisme passif

Pour vous protéger du tabagisme passif, il faut passer à l’action auprès des fumeurs. Pour commencer vous pouvez éviter autant que possible les lieux enfumés. Vis-à-vis de votre entourage, signalez simplement à vos proches que vous souhaitez vous protéger de la fumée du tabac et demandez-leur systématiquement de fumer à l’air libre. L’évolution des mentalités à l’égard de la cigarette va dans votre sens : à vous de vous imposer !

La qualité de l’air extérieur est un autre facteur irritant pour les bronches, en particulier dans les villes (pollution automobile et industrielle).

Principaux responsables de la pollution de l’air, l’ozone et les particules fines résultent des activités industrielles, du trafic routier ou encore du chauffage au bois. Les petites particules en suspension dans l’air contiennent des composés chimiques dangereux. Elles pénètrent profondément dans les poumons et sont responsables de problèmes respiratoires.

Quand il fait beau et que les températures augmentent, la couche d’air chaud agit comme un couvercle qui retient les polluants dans l’atmosphère. Ce phénomène explique les pics de pollution et le grand nombre de crises d’asthme recensées pendant ces périodes.

Lorsqu’elle atteint les bronches des asthmatiques, la pollution va les irriter encore plus. Elle entraine aussi une plus grande sensibilité aux pollens et aux virus, autres facteurs favorisants de l’asthme.

Lors des épisodes de pollution intense, les crises d'asthme sont plus fréquentes et plus graves. Pendant ces périodes, le nombre de personnes asthmatiques admises aux urgences des hôpitaux pour des exacerbations augmente.

Il est conseillé de vous renseigner sur sa qualité si vous comptez sortir pour pratiquer une activité physique, ou s’il fait très chaud. Pour cela, vous pouvez consulter chaque jour le bulletin de l’air sur le site du Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l'Air (LCSQA). Il présente le niveau de la qualité de l’air dans les principales agglomérations françaises et fournit les prévisions pour le lendemain.

De nombreuses substances chimiques contenues dans les peintures, les colles, les produits d’entretien, les aérosols, les parfums, les bougies, l’encens… s’évaporent dans l’air ambiant.

Limitez les produits d’entretien au strict nécessaire, et respectez les doses et fréquences d’utilisation indiquées sur les étiquettes. Aérez soigneusement après avoir nettoyé une pièce, et évitez si vous le pouvez l’utilisation de sprays, de bougies d’intérieur, d’encens, qui peuvent libérer des composés organiques volatils (COV), irritants pour vos bronches.

Les gaz de combustion sont une autre source d’irritation. Pour vous en prémunir :

  • entretenez régulièrement les appareils à gaz (chauffe-eau) et les poêles à bois ;
  • choisissez une cheminée avec insert plutôt qu’à foyer ouvert ;
  • préférez les plaques électriques à la cuisinière à gaz, et aérez votre cuisine ou utilisez votre hotte aspirante pendant la cuisson.

Asthme : limiter le risque d’infection respiratoire

Les infections respiratoires entraînent une inflammation des voies respiratoires qui peut toucher la du nez (on parle de rhinite ou de rhume), des sinus (sinusite) ou des bronches (bronchite). Cette inflammation favorise le déclenchement des crises d’asthme.

Les infections respiratoires sont dues à un virus, le plus souvent. Dans le cas d’une infection virale, la prévention est l’approche la plus efficace. Il est donc important notamment de vous faire vacciner contre la grippe.

Infographie expliquant ce qu’est la grippe, ses symptômes et ses effets sur les personnes asthmatiques (cf. description détaillée ci-après)

Vaccination contre la grippe : je passe à l’action

La grippe : c’est quoi ?

La grippe est une infection respiratoire aiguë très contagieuse, due au virus Influenza. Il en existe 3 types : A, B et C, répartis e différents sous-types (A-H3N2, par exemple). Le H et le N correspondent à différentes protéines que l’on trouve à la surface du virus et qui permettent d’identifier les souches virales.

Comment se manifeste la grippe ?

Les symptômes sont variés : fièvre, toux, maux de tête, courbatures, fatiguegénérale, etc.

Quels sont les effets de la grippe lorsque l’on a un asthme ?

L’asthme est une maladie respiratoire qui rend les personnes plus sensibles au virus de la grippe et à ses complications. Le virus de la grippe peut déclencher une crise d’asthme, voire une exacerbation (crise d’asthme qui dure malgré la prise répétée du traitement de secours), et conduire à une situation d’urgence.

La grippe peut entraîner des complications respiratoires (pneumonie, bronchite, etc.), qui peuvent être graves, et intensifier les symptômes de l’asthme.

Il est essentiel de se faire vaccinerchaqueannée contre la grippe saisonnière, pour limiter le risque de complications liées à l’asthme.

Vous voulez savoir comment vous vacciner en pratique ? Retrouvez ici toutes les démarches.

Angélique, asthmatique depuis l’âge de 5 ans

« J’aère la maison et je change mes draps souvent, les animaux ne sont pas admis dans la chambre… Il m’est arrivé, il y a longtemps, de travailler avec des gens qui fumaient dans les bureaux. Depuis que c’est interdit, je respire beaucoup mieux. J’évite aussi de prendre trop de poids car cela aggrave mon asthme. Et quand je fais du sport, je prends une bouffée de mon traitement de crise juste avant, en prévention. »

Agir sur les maladies associées à l’asthme

Si l’asthme est lié à une maladie associée, des leviers peuvent être mis en place.

En cas d’obésité ou de surpoids, le contrôle de votre asthme est plus difficile à obtenir. Il est alors important de faire le point régulièrement avec votre médecin, qui adaptera votre traitement pour contrôler votre asthme et maîtriser votre poids.

Une perte de poids, même modeste, peut vous aider à réduire vos symptômes d’asthme. Le risque d’aggravation de votre asthme est également diminué car votre fonction respiratoire s’améliore et l’inflammation de vos bronches est plus faible. Ces facteurs contribuent à améliorer votre qualité de vie.

Pourquoi est-il important de maigrir ?

Cela permet de :

  • augmenter l’efficacité de sa respiration : les personnes obèses ont tendance à s’essouffler plus rapidement. L’air s’écoule moins bien dans les bronches, et les mouvements respiratoires sont moins profonds. Elles inspirent et expirent de plus petits volumes d’air, et pour compenser, doivent respirer plus rapidement. Une perte de poids peut permettre une amélioration de votre fonction respiratoire, évaluée par des explorations fonctionnelles respiratoires ;
  • réduire l’inflammation : l’obésité accentue l’inflammation (ou irritation) permanente des bronches. Maîtriser son poids va permettre de réduire cette inflammation ;
  • améliorer l’efficacité du traitement médicamenteux : le traitement de la crise d'asthme et le sont parfois moins efficaces chez les personnes asthmatiques qui sont en surpoids, car leurs difficultés respiratoires compliquent l’inhalation des médicaments.

Comment perdre du poids ?

Pour cela, il est utile de :

  • adopter une alimentation équilibrée : votre médecin peut vous conseiller pour retrouver une alimentation équilibrée et diversifiée : ne pas sauter de repas, contrôler les portions, ne pas se resservir, prendre le temps de manger, éviter le grignotage, diversifier les repas... ;
  • pratiquer une activité physique régulière adaptée à ses capacités et à ses préférences : contrairement aux idées reçues, l’exercice physique n’est pas contre-indiqué, bien au contraire ! L’important est de pratiquer une activité physique qui vous plaise et qui soit adaptée à votre condition physique. La pratique régulière d’une activité physique est bénéfique à la fois sur le surpoids ou l’obésité et sur la maladie asthmatique, à condition de prendre certaines précautions. Votre médecin peut vous aider à choisir une activité adaptée, et vous conseiller de prendre un traitement préventif avant l’effort.

Le reflux gastro-oesophagien est une remontée d’une partie du contenu gastrique dans l’œsophage. Il peut aggraver l’asthme dans certains cas.

La rhinite allergique peut être saisonnière, par exemple en cas d’allergie aux pollens souvent appelée rhume des foins. Elle peut aussi persister toute l’année.

Cette rhinite risque d’aggraver votre asthme et il est important de la traiter.

Autres facteurs favorisant l’asthme

D’autres facteurs peuvent favoriser les crises d’asthme, comme les médicaments, le stress ou l’activité physique. Il est possible d’adapter votre traitement pour prévenir les crises : n’hésitez pas à en parler avec votre médecin.

Certains traitements utilisés en cardiologie ou en ophtalmologie peuvent aggraver votre asthme. Votre médecin vous indiquera si vous devez éviter de prendre certains traitements, ou les remplacer par une autre famille médicamenteuse.

Le stress est une réaction de l’organisme face à certains événements de la vie. Il peut s’agir d’un stress de courte durée (par exemple, passer un examen) : on parle de stress aigu. Parfois, le stress s’installe dans la durée (stress chronique). Les causes en sont multiples (situation familiale difficile, surcharge de travail, etc.)

Chez les personnes asthmatiques, le stress peut aggraver les symptômes de l’asthme et diminuer la qualité de vie.

  • Le stress aigu peut déclencher une crise d’asthme, en provoquant une contraction des muscles qui entourent les bronches.
  • Le stress chronique perturbe la régulation de l’inflammation. Il peut ainsi aggraver l’asthme, qui est causé par une inflammation des bronches.

Plusieurs solutions existent pour réduire son stress. L’important est de trouver celles qui vous correspondent et qui peuvent vous aider à améliorer votre qualité de vie :

  • la pratique régulière d’une activité physique adaptée à vos possibilités et vos préférences ;
  • l’initiation à des techniques de relaxation ;
  • la pratique d’activités de détente en famille ou avec vos amis.

Mais l’asthme, notamment au moment des crises, est aussi responsable de stress ! Pour limiter les situations de stress causées par l’asthme, il est important d’obtenir un bon contrôle pour éviter les crises.

Chez la femme une aggravation de l’asthme peut survenir juste avant les règles et peut nécessiter la mise en place d’un traitement hormonal.

20 à 40 % des femmes souffrant d’asthme seraient concernés par l'asthme prémenstruel.

Une crise d’asthme peut survenir pendant ou peu après un effort physique : c’est l’asthme d’effort. Il est favorisé par un asthme insuffisamment contrôlé.

Des mesures peuvent être mises en place pour limiter le risque d’asthme d’effort.

Certains facteurs météorologiques peuvent avoir une influence sur l’asthme. Notamment, par temps très froid, basse humidité de l'air ou forte pollution de l'air, il est préférable d'éviter les activités physiques intenses en plein air et de rester en intérieur.

Comment aider votre médecin à identifier les facteurs qui aggravent votre asthme ?

Les facteurs favorisant les crises d’asthme varient d’une personne à l’autre. Vous pouvez essayer d’identifier ceux auxquels vous êtes sensible en notant les circonstances dans lesquelles vos crises se déclenchent :

  • l’activité que vous exerciez alors ;
  • le lieu où votre crise s’est déclenchée ;
  • les conditions météorologiques du moment ;
  • le mois de l’année, etc.
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  • Taylor B, Mannino D, Brown C, Crocker D, Twum-Baah N, Holguin F. Body mass index and asthma severity in the National Asthma Survey. Thorax 2008 Jan;63(l): 14-20.
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