Il est important de poursuivre le traitement de fond selon les recommandations de son médecin (médecin traitant, obstétricien ou pneumologue). Il pourra aussi établir un plan d’action personnalisé écrit pour permettre d’ajuster son traitement en fonction des symptômes, en cas de crise.

Les médicaments habituellement utilisés pour traiter l’asthme n'ont pas d'effets indésirables notables, ni chez la future mère, ni chez le fœtus, et sont autorisés pendant la grossesse. C’est le cas des corticoïdes inhalés et des bronchodilatateurs bêta-2 mimétiques. C’est pourquoi, il est important de garder son inhalateur sur soi. Pour les autres traitements, se référer à son médecin pour être conseillé.
Les facteurs favorisants et aggravants  doivent être évités comme le tabac, les produits allergisants (pollen ou autres). La vaccination contre la grippe et la Covid-19 est également recommandée.

Un bon contrôle de l’asthme permet d’assurer une bonne oxygénation du fœtus. Il ne faut pas hésiter à s’aider du débitmètre de pointe pour vérifier que l’asthme est bien équilibré. C’est surtout vrai pendant le dernier trimestre de la grossesse, car le volume du bébé gêne la respiration de la mère : il peut alors être difficile de reconnaître un véritable trouble respiratoire dû à l’asthme. Une EFR peut aussi être préconisée en début de grossesse.

Si le traitement de l’asthme est bien respecté et si l’asthme est bien contrôlé, il n’y a pas d’impact sur le fœtus. En cas de crise, si la mère respire mal, le bébé ne reçoit plus assez d’oxygène. Cela peut nuire à son développement et augmente le risque de prématurité. Un traitement bien suivi  permet d’éviter ces risques.

La  meilleure préparation à l’accouchement est d’arriver à l’hôpital avec un asthme bien équilibré, ce qui implique un suivi régulier et une prise rigoureuse du traitement de fond pendant toute la grossesse.
L’accouchement lui-même en cas d’asthme de la mère fait l’objet d’une surveillance particulière de la mère et du bébé. Au préalable, pensez à informer l’anesthésiste de votre asthme et de vos allergies.

Tous les médicaments autorisés durant la grossesse peuvent être administrés à une femme qui souhaite allaiter.
Les formes inhalées ont un faible passage dans le sang et leurs effets sont donc minimes dans le lait maternel. Les médicaments qui peuvent être pris pendant l’allaitement sont :

• les corticoïdes inhalés ;
• les bronchodilatateurs ß2 mimétiques inhalés d'action rapide ou de longue durée d’action ;
• les corticoïdes en comprimés avec des doses inférieures ou égales à 60 mg par jour, pendant une durée courte (moins d’une semaine) ;
• le montelukast (antileucotriène qui réduit l’inflammation et l’obstruction des bronches) peut être utilisé si nécessaire selon l’avis de son médecin.

En revanche, les comprimés de théophylline qui exercent une action bronchodilatatrice peuvent être responsables d’irritabilité et de nervosité chez le nourrisson.

>> Dans tous les cas, si une femme souhaite allaiter son enfant, il est préférable d’en parler à son médecin pour s’assurer que son traitement médicamenteux est compatible avec l’allaitement.