L’observance, c’est prendre régulièrement ses médicaments et connaitre le plan d’action pour savoir comment réagir quand l’asthme va moins bien. Pour cela il faut avoir une bonne compréhension de sa maladie chronique et de son traitement.

Le danger pour les patients qui ne prennent pas leur traitement de fond est de faire des crises et de voir leur asthme s’aggraver définitivement. L’asthme est une maladie chronique caractérisée par une inflammation des bronches. Au fil du temps, si l’asthme n’est pas suffisamment traité, les bronches vont perdre leur capacité à s’ouvrir et la respiration sera de plus en plus difficile.

Le traitement de fond (le plus souvent des corticoïdes inhalés) est en général bien toléré et a un réel effet bénéfique sur la qualité de vie. Lorsqu’il est bien pris, les patients ne sont plus réveillés la nuit par des crises d’asthme, ils peuvent pratiquer une activité physique et mener une vie normale.

Lorsque je reçois les patients, je les interroge, les examine et mesure leur souffle pour vérifier l’efficacité du traitement. Si les résultats montrent une baisse de leur capacité respiratoire en lien avec une obstruction bronchique, l’enjeu est de savoir si le patient prend tous les jours son traitement ou s’il faut l’adapter. Il s’agit d’éviter d’augmenter les doses ou d’ajouter un nouveau médicament inutile, avec un risque plus important d’avoir des effets secondaires. Si on ne prend pas son traitement comme il a été prescrit, il vaut mieux en parler franchement à son médecin et échanger avec lui sur ses difficultés (oubli, incompréhension, lassitude…)

Les corticoïdes inhalés peuvent causer des candidoses buccales ou une modification de la voix ; mais ces risques sont vraiment minimes par rapport aux bénéfices de ces traitements. Avoir un asthme déstabilisé est bien plus grave à court et long terme.

Il ne faut pas oublier que si ce traitement est efficace, nous n’aurons pas besoin de recourir à des médicaments plus agressifs tels que les corticoïdes oraux.

Il est important de se rincer la bouche après avoir inhalé un traitement qui contient des corticoïdes.

Pour certains patients, la chambre d’inhalation peut être une solution. En respirant plus lentement, plusieurs fois, via une chambre d’inhalation, le traitement se dépose mieux dans les petites bronches et moins au niveau de la bouche et du pharynx.