L’asthme sévère : comment le traiter ?
Définition
L’asthme sévère est la forme la plus grave de la maladie, sur une échelle de 5, qui se caractérise par la persistance quotidienne des symptômes d’asthme, des exacerbations répétées et une limitation de son activité, malgré un traitement optimal pris tous les jours.
Il se diagnostique sur une période minimum de 6 mois et concerne peu de monde : environ 600 000 sur 4 millions de personnes atteintes d’asthme, ont un asthme sévère.
Attention, avoir une crise d’asthme sévère ne signifie pas forcément être asthmatique sévère : une crise d’asthme sévère est un épisode aigu avec des signes de gravité et nécessitant une prise en charge immédiate, tandis qu’un asthme sévère se caractérise par une persistance de signes d’exacerbation.
Traiter l’asthme sévère
1. Agir sur les facteurs aggravant l’asthme
- La prise régulière de votre traitement
Il est important de prendre son tous les jours pour contrôler son asthme.
Si vous rencontrez des difficultés à le prendre régulièrement, ou si pensez avoir un effet secondaire indésirable, parlez-en à votre médecin traitant. Lui, ou votre pharmacien pourrons également vérifier avec vous la bonne utilisation de votre inhalateur.
- Le contrôle de votre environnement
En cas d’asthme allergique, l’exposition à un (des acariens, des moisissures, des poils d’animaux…) peut impacter le contrôle de votre asthme. Si c’est le cas, votre médecin recherchera avec vous l’ en cause et vous conseillera pour éviter leur contact.
- Le tabac
Arrêter de fumer permet de mieux contrôler son asthme : le tabagique permet d’augmenter l’efficacité du traitement par corticoïdes inhalés et ainsi de diminuer la fréquence et la gravité des crises.
- Le poids
En cas de surpoids ou d’obésité, l’asthme peut être plus difficile à contrôler. Une perte de poids, même modérée, permet de l’améliorer en réduisant l’inflammation et en augmentant l’efficacité du traitement médicamenteux.
- Les maladies ORL (qui touchent les oreilles, le nez, la gorge)
Le traitement des pathologies ORL (rhinite, sinusite ou polypes nasaux) peut améliorer le contrôle de l’asthme.
- Le gastro-œsophagien
Le gastro-œsophagien est une remontée acide de l’estomac vers l’œsophage qui entraîne une inflammation de celui-ci et qui peut aggraver l’asthme. Si vous êtes dans ce cas, parlez-en à votre médecin traitant qui vous prescrira un traitement.
2. Les traitements
Lorsque les symptômes de l’asthme sévère persistent malgré un optimal et la prise en charge des facteurs aggravants, il est nécessaire de renforcer ce traitement.
Si vous rencontrez des difficultés lors de la prise de corticoïdes inhalés à fortes doses, votre médecin traitant ou votre pneumologue peut élargir votre traitement en ajoutant selon les cas
- Un anticholinergique de longue durée d’action inhalé
- Des corticoïdes en comprimés à prendre tous les jours, parfois sur plusieurs mois pour agir sur l’inflammation des bronches. Le traitement au long cours par peut entraîner certains effets secondaires comme par exemple une prise de poids, une perte de la masse osseuse, une hypertension artérielle, un diabète… Votre médecin pourra alors adapter la dose minimale efficace de nécessaire afin de limiter ces effets et vous conseiller sur certaines précautions à prendre comme réduire la consommation d’aliments salés et sucrés et pratiquer une activité physique adaptée.
- Les anticorps monoclonaux et médicaments biologiques complètent l’arsenal thérapeutique permettant de soigner l’asthme sévère. Ces traitements font l’objet de prescriptions initiales hospitalières et sont réservées à des spécialistes : l’anti-immunoglobuline E est utilisé dans l’asthme allergique persistant sévère et les anti-éosinophiles aux mécanismes d’action différents sont utilisés dans l’asthme éosinophilique sévère
- Enfin, le tézépélumab, ciblant une cytokine (protéine) synthétisée par les cellules pulmonaires surexprimée chez les patients asthmatiques est utilisé dans le additionnel de l’asthme sévère, non contrôlé.
À retenir :
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