Asthme et exacerbation

Publié dans : Asthme de l'adulte : traitement et suivi médical

On parle d’exacerbation lorsqu’une crise d’asthme dure plusieurs heures voire plusieurs jours, malgré la prise répétée d’un traitement de crise. Elle peut apparaître de façon soudaine et s’aggraver rapidement. Selon sa gravité, elle est traitée au domicile ou à l’hôpital.

  • Avoir fait une exacerbation ou plus au cours des 12 derniers mois ;
  • avoir déjà été intubé ou soigné en réanimation pour l’asthme ;
  • contrôle des symptômes insuffisant ;
  • défaut d’observance ou mauvaise technique d’inhalation des corticoïdes inhalés ;
  • consommation excessive du traitement de crise par Béta2mimétique de courte durée d’action (>1 flacon de 200 doses par mois) ;
  • VEMS faible <60% de la valeur théorique ;
  • exposition à un facteur favorisant (tabac, , pollution atmosphérique,…) mais aussi une comorbidité (obésité, RGO, rhinite, allergie alimentaire confirmée), la grossesse, une hyperéosinophilie ;
  • problèmes psychologiques et socio-économiques.

Un ou plusieurs signes de la crise d’asthme ne disparaissent pas malgré la prise du traitement de secours et du . Ils peuvent aussi vous réveiller la nuit.

Ce peut être :

  • une gêne respiratoire ;
  • une sensation d’étouffement, d’oppression, de poids sur la poitrine ;
  • une toux sèche ;
  • une respiration sifflante.

La mesure du souffle par débitmètre de pointe peut aussi être altérée.

Lorsqu’une crise s’aggrave et dure dans le temps, il faut utiliser son traitement de secours et répéter les prises si besoin. L’utilisation d’une chambre d’inhalation ou d’un nébuliseur pour la prise du traitement de secours peut parfois être utile.

Si les symptômes persistent, ou si l’exacerbation est soudaine, c’est une urgence médicale : il faut composer le 15 ou le 112 (depuis un fixe ou un mobile) ou envoyer un SMS au 114 en cas de difficulté pour parler, de ressenti de signes de gravité de la crise.

Des corticoïdes en comprimés peuvent être prescrits pendant 7 à 10 jours, pour apaiser l’inflammation des bronches et traiter l’exacerbation.
Dans certains cas graves, une hospitalisation peut être nécessaire.
Dans tous les cas, un suivi médical rapproché suite à une exacerbation est important.

Lors des consultations, le médecin traitant réévalue le traitement en fonction des signes cliniques, de la mesure du souffle et recherche la ou les causes à l’origine de l’exacerbation.

Tous les patients doivent recevoir un plan d'action écrit contre l'asthme, adapté à leur niveau de maîtrise de l'asthme et à leurs connaissances en matière de santé, afin qu'ils sachent comment reconnaître et réagir à une aggravation de l'asthme.

Le médecin peut préparer une ordonnance détaillée en cas de crise : adapté à votre situation, ils vous aident à gérer les symptômes et à adapter le traitement vous-même, incluant le habituel et les corticoïdes oraux. Le plan d’action définit aussi les situations d’urgence, nécessitant une aide médicale si les symptômes ne répondent pas au traitement.

  • Suivre chaque jour le traitement prescrit par son médecin ;
  • s’assurer, auprès de son  médecin ou de son pharmacien, que l’on utilise correctement son inhalateur ;
  • penser à se faire vacciner contre la grippe et la Covid-19 ;
  • éviter au maximum le contact avec les allergènes s’il y a une sensibilisation en contrôlant son environnement ;
  • arrêter de fumer et éviter la fumée des autres ;
  • apprendre à évaluer le contrôle de son asthme.
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