Sommaire : Allergies

Les symptômes et le diagnostic de l'allergie

Les réactions allergiques provoquent des symptômes très variés selon l'origine de l’allergène (aérien, alimentaire, médicamenteux…) et l’âge de la personne. L’examen médical est nécessaire pour déterminer l'origine de l’allergie et la nature des tests à réaliser pour trouver l’allergène responsable.

Les symptômes de l'allergie aérienne

On reconnaît l'allergie immédiate à la rapidité d'apparition de ses symptômes. Ceux-ci se manifestent de quelques minutes à 2 ou 3 heures après le contact avec l'.

L'allergie aérienne peut se manifester par :

  • une rhinite allergique : crises d'éternuements et nez qui coule ou se bouche régulièrement, démangeaisons au niveau des narines. La rhinite allergique la plus connue est le « rhume des foins ». Celui-ci est dû aux pollens de . Il survient chaque année, toujours pendant l'été.
    D’autres allergènes peuvent être en cause dans la rhinite allergique : moisissures, poils d’animaux… Dans ce cas, elle n’a pas de caractère saisonnier ;
  • une conjonctivite : les deux yeux rougissent et larmoient, entraînant des difficultés à supporter la lumière. Les lentilles de contact aggravent ces symptômes ;
  • une crise d'asthme chez l'adulte ou chez l'enfant de plus de 3 ans avec gêne respiratoire, accompagnée de sifflements pulmonaires et d'un essoufflement, associés ou non à une toux.

Vidéo : La rhinite allergique

© Blausen Medical

Les symptômes des allergies alimentaires

Les aliments responsables d'allergie alimentaire et les symptômes varient en fonction de l'âge. Toutefois, le délai d'apparition des symptômes est le même pour tous : il est souvent rapide, de quelques minutes à 2 heures après l'ingestion de l'aliment.

L' allergie alimentaire ne doit pas être confondue avec l’intolérance alimentaire

Contrairement aux symptômes allergiques qui surviennent rapidement après l'ingestion de l'aliment en cause, ceux de l'intolérance au lactose (due à un déficit en une enzyme) ou de l'intolérance au gluten () apparaissent progressivement et s'installent dans la durée.

Les symptômes peuvent varier en fonction de l’âge de la personne allergique.

Allergie alimentaire chez l'enfant

Il peut s'agir :

  • d'une rhinite et d'un asthme du nourrisson ou asthme de l’enfant de plus de 3 ans ;
  • de poussées d'eczéma atopique. Fréquentes entre la naissance et un an, elles ne persistent que seulement chez 4 % des enfants après l'âge de 15 ans. Ces poussées d'eczéma se manifestent par une peau sèche, rouge et des démangeaisons pouvant devenir chroniques ;
  • d'une urticaire allergique ;
  • de troubles digestifs. Certains signes doivent alerter, surtout en cas de terrain héréditaire. L'allergie alimentaire est recherchée si le nourrisson ou le jeune enfant a :
    • des douleurs abdominales associées à des coliques et des pleurs fréquents. À noter : il n'existe pas d'allergie au lait maternel,
    • des vomissements et des diarrhées qui entraînent une perte de poids parfois importante,
    • un reflux gastro œsophagien,
    • une constipation ;
  • et beaucoup plus rarement d'un .

Allergie alimentaire chez l'adulte

Les symptômes des allergies alimentaires sont souvent plus importants que chez l'enfant. L'allergie peut se manifester par :

  • un syndrome oral : il se caractérise par des démangeaisons au niveau du palais, de la gorge et d'un gonflement des lèvres. Ce syndrome apparaît souvent après la consommation de certains fruits crus ;
  • des troubles digestifs : douleurs abdominales, diarrhée ;
  • un œdème de Quincke ;
  • un choc anaphylactique. Ce dernier est beaucoup plus fréquent chez l’adulte que chez l'enfant. Il se produit après l’ingestion d'aliments allergènes (contenant le plus souvent de la farine de blé et/ou des épices), suivi d'une activité sportive (jogging, endurance, danse, etc.)

Le choc anaphylactique touche le corps entier 

Le touche les systèmes :

En l'absence d'un traitement d'urgence adapté (injection d'adrénaline en intra-musculaire) et d'une hospitalisation, le choc anaphylactique comporte un risque vital. Les personnes à risque (celles qui ont été confrontées à un précédent choc, moins grave) sont, en général, bien renseignées sur leur maladie. Elles savent comment agir quand les premiers symptômes apparaissent et disposent du traitement.

Le diagnostic des allergies

La recherche des allergènes par l'interrogatoire

Lors d'un interrogatoire minutieux, le médecin traitant :

  • recherche des antécédents allergiques déjà connus, personnels ou dans la famille du patient ;
  • analyse les symptômes et leur délai d'apparition par rapport au contact avec l', ainsi que la fréquence des manifestations allergiques ;
  • essaie de définir la nature de l'allergène responsable.

Le bilan allergologique

Si le médecin traitant souhaite un bilan allergologique, il adresse la personne à un médecin allergologue.

Les tests permettant de confirmer et de déterminer les allergènes responsables sont, selon les cas :

  • Des tests cutanés (prick-tests). Ils permettent de trouver l’allergène en cause dans l'allergie. À partir des données recueillies lors de l’interrogatoire, le médecin dépose des gouttes de chaque allergène suspecté sur la peau. Il pique à travers la goutte pour la faire légèrement pénétrer. La réaction provoquée est évaluée en mesurant, après 15 minutes, la rougeur et le gonflement qui en résultent.
  • Si nécessaire, ces tests peuvent être complétés par des analyses sanguines afin d’effectuer un dosage des (anticorps immunoglobuline E) spécifiques à certains allergènes.
  • Un test de provocation aux allergènes. Ce test  n'est effectué qu'en cas de doute persistant après réalisation des tests cutanées et du dosage desIgE. L’allergène suspecté est administré à des doses progressivement croissantes, pour observer comment le corps réagit. En raison du risque de , ce test est effectué en milieu hospitalier. Ce test est également utilisé pour confirmer l'acquisition de la tolérance à certains allergènes en particulier alimentaires lors du suivi (par exemple acquisition de la tolérance aux protéines de lait de vache chez l'enfant).

Certains symptômes doivent vous alerter sur l'aggravation de votre allergie

Vous devez consulter rapidement votre médecin si :

  • la fréquence des symptômes augmente ou si de nouveaux signes d'allergie apparaissent ;
  • vous faites un malaise ou une après un repas.

N° d’Urgence Médicale

Samu : 15
Pompiers : 18
Appel d'urgence européen : 112
Ces numéros sont gratuits et peuvent être appelés d'un téléphone fixe ou d'un téléphone mobile même bloqué ou sans crédit.
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale. Allergies. Site internet : Inserm. Paris ; 2016 [consulté le 30 novembre 2020]
  • Haute Autorité de santé - Conseil national professionnel Allergologie et Immunologie. Allergologie et immunologie. Pertinence des soins. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2018 [consulté le 30 novembre 2020]
  • Collège des enseignants de pneumologie. Hypersensibilités et allergies chez l'enfant et l'adulte. ECN 2018. Éditions Elsevier Masson. Issy-les-Moulineaux (France)
  • Société française de dermatologie (SFD). La dermatite atopique. Site internet : dermato.info. Paris ; 2019 [consulté le30 novembre 2020]
  • Ministère des solidarités et de la santé. Pollens et allergies. Site internet : Ministère des solidarités et de la santé. Paris ; 2020 [consulté le 30 novembre 2020]
  • Collège des enseignants d'immunologie des universités de langue française. Allergies et hypersensibilité de type I chez l'enfant et chez l'adulte : aspects épidémiologiques, diagnostiques et principes thérapeutiques. Site internet : Université médicale virtuelle francophone. Nantes (France) ; 2010-2011 [consulté le 30 novembre 2020]
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