Allergie alimentaire : traitement et prévention
Publié dans : Allergie alimentaire
03 novembre 2023
Les manifestations allergiques peuvent être atténuées par des médicaments (le plus souvent antihistaminiques). Mais, la principale mesure en cas d'allergie alimentaire consiste à éviter d’ingérer l’aliment allergène concerné, c'est le régime d'éviction.
Les soins et mesures prescrits en cas d’allergie alimentaire agissent sur les symptômes en les stabilisant ou en les faisant disparaître et contribuent aussi à améliorer la qualité de vie.
Le médecin prescrit un adapté aux manifestations allergiques.
Les manifestations digestives de l'allergie alimentaire
Les médicaments soulagent les symptômes.
Les autres manifestations de l'allergie alimentaire
La rhinite allergique, selon son intensité, est souvent calmée par des et des médicaments par voie locale (ex. : spray nasal).
Une crise aiguë d'asthme peut être atténuée par un à effet immédiat. Si nécessaire, le médecin prescrit aussi un .
La conjonctivite d'origine allergique est soulagée par les et les collyres anti-allergiques.
L'urticaire : là encore, les peuvent réduire les symptômes d'urticaire.
L'eczéma atopique est traité par des corticoïdes d'application cutanée. Une hydratation permanente de la peau grâce à des médicaments émollients (qui adoucissent et ramollissent l’épiderme) est nécessaire.
Le choc anaphylactique
C’est une urgence médicale. Le est traité en premier lieu par une injection intramusculaire d'adrénaline (substance augmentant le rythme cardiaque et la pression artérielle, et dilatant les bronches). Une hospitalisation est nécessaire.
Le régime alimentaire avec éviction des allergènes
Le traitement de l'allergie alimentaire est préventif et consiste à éviter de consommer tous les aliments à l’origine de réactions allergiques. Il s'agit d'un régime d'éviction des allergènes prescrit par le médecin au terme du bilan allergologique. Ce régime exclut les allergènes identifiés et tous les aliments les contenant.
Les conseils d'une diététicienne peuvent être utile afin d'éviter :
- le non-respect du régime alimentaire préconisé pouvant faire réapparaître les symptômes d'allergie alimentaire ;
- le risque d’une alimentation déséquilibrée.
Ce régime d'éviction nécessite une lecture détaillée des étiquettes des produits alimentaires et une organisation particulière pour la préparation et/ou la prise des repas, à la maison, au travail ou à l’école.
Pour vous aider à appliquer ces règles, sollicitez votre médecin traitant et/ou une association de patients.
Les allergies alimentaires du bébé et de l'enfant
L'allergie aux protéines du lait de vache peut toucher les bébés de la naissance à 12 mois. Ensuite, dans 80 % des cas, elle disparaît peu à peu.
Si votre enfant est concerné, vous pouvez :
- opter pour l’allaitement maternel et/ou des substituts du lait (certains étant pris en charge par l’Assurance Maladie) ;
- commencer prudemment la diversification alimentaire entre 4 et 6 mois, en excluant tous les produits laitiers ou aliments contenant du lait.
Une réintroduction du lait de vache (ou de ses produits dérivés) peut être tentée vers 9 à 12 mois, sous surveillance médicale.
En cas d'allergie à l’œuf, celle-ci guérit d’elle-même chez 60 % des enfants concernés autour de trois ans.
Lorsque l’arachide, les oléagineux, les poissons et/ou les crustacés causent une réaction allergique, celle-ci disparaît beaucoup moins fréquemment.
Allergie alimentaire : le recours, parfois, à des mesures complémentaires
Certaines mesures médicales de fond, parfois prescrites, sont d’une efficacité discutée par les scientifiques ou en cours d’évaluation.
Il s’agit notamment :
- de traitements par des médicaments anti-allergiques comme le kétotifène ou les cromones ;
- de techniques de désensibilisation sous cutanée ou orale par des allergènes modifiés voire par la prise orale de doses croissantes d’aliments pour bloquer les réactions allergiques.
Peu de mesures ont montré leur efficacité. Il est conseillé :
- de ne pas faire de régime d'exclusion lors de la grossesse et lors de l'allaitement,
- d'allaiter son enfant pendant 4 à 6 mois,
- de ne pas appliquer de crèmes à base de protéines sur la peau du nourrisson,
- d'utiliser, si besoin, un lait artificiel adapté à l'âge sans avoir recours à un lait hypo-allergénique, en dehors de toute prescription médicale,
- de diversifier l'alimentation entre l'âge de 4 à 6 mois, sans reporter l'introduction de certains aliments dits "allergisants".
N° d’Urgence Médicale
- Samu : 15
- Pompiers : 18
- Appel d'urgence européen : 112
Ces numéros sont gratuits et peuvent être appelés d'un téléphone fixe ou d'un téléphone mobile même bloqué ou sans crédit.
- National Health service. Food allergy. Site internet : NHS. Londres ; 2019 [consulté le 5 novembre 2021]
- Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Allergies alimentaires : améliorer l’information pour prévenir les risques. Site internet : Anses. Maisons-Alfort (France) ; 2019 [consulté le 4 novembre 2021]
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- Collège national des pédiatres universitaires et collège national hospitalier et universitaire de chirurgie pédiatrique. Hypersensibilités et allergies. ECN 2021. 8ème édition Elsevier Masson
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