Alcool : des conseils pour réduire sa consommation

Analysez vos habitudes et tentez de consommer l’alcool autrement. Dans certaines situations (grossesse, maladie chronique, etc.), arrêter de boire se révèle indispensable. Si besoin, un professionnel de santé peut vous aider, car la volonté seule ne suffit pas toujours.

Comment diminuer sa consommation régulière d’alcool ?

Réduire sa consommation d'alcool augmente l'espérance de vie et apporte des bénéfices à tout âge, y compris chez les personnes âgées. Notamment, il existe une amélioration de la qualité de vie, une préservation de l'autonomie, de meilleures performances cognitives ainsi qu'une amélioration de l'humeur et de l'anxiété…

Consulter l'article "Consommation d'alcool : avec l'âge, des risques accrus pour la santé".

Que vous ou l’un de vos proches soit concerné, certaines habitudes sont à mettre en place.

Agir sur sa consommation d'alcool au quotidien

Testez votre motivation à boire moins :  voulez-vous vous sentir mieux, améliorer votre santé dans le futur, faire des économies, reprendre des activités sportives, vous sentir moins irritable, avoir une vie sociale agréable et sortir de votre isolement ?

Essayez de revenir à une consommation "contrôlée" pour éviter l'alcoolodépendance et de rester au dessous des repères de consommation fixés par les recommandations.

Fixez-vous comme objectif :

  • de boire moins souvent des boissons alcoolisées ;
  • de boire moins, dans chaque situation (ex. : alterner les boissons avec et sans alcool) ;
  • de fixer des périodes dans la journée sans alcool ;
  • de ne pas boire seul ;
  • de pratiquer plus d'activités qui vous plaisent (sport, cinéma, promenades...) et vous éloignent de l'envie de boire de l'alcool...

Parfois, agir seul est insuffisant pour réduire sa consommation. Aussi, si vous en ressentez le besoin, demandez le soutien d’un professionnel de santé (médecin traitant, infirmière scolaire, médecin du travail, etc.) Cette personne pourra :

  • vous écouter ;
  • vous informer sur les effets positifs d’une baisse de votre consommation d'alcool ;
  • vous aider à trouver la motivation nécessaire pour boire moins ;
  • mettre en place avec vous un suivi prolongé, si nécessaire.

Des Consultations jeunes consommateurs, une aide aux jeunes et à leur entourage

Ces consultations sont présentes dans la quasi-totalité des départements français. Elles proposent un accueil gratuit et confidentiel aux jeunes de 12 à 25 ans. Ils peuvent s’y rendre seuls ou accompagnés de leur parent ou d’un proche. Les parents peuvent également être reçus avec ou sans le jeune concerné par le tabagisme.

Toutes les problématiques d’addiction peuvent être abordées dans ces lieux : l’usage d’alcool, de tabac, de cannabis, la pratique de jeux vidéo ou de l’utilisation d’Internet.

L’objectif est de faire le point, éventuellement de proposer une aide, avant que la consommation ne devienne problématique.

Pour trouver :

Aider un proche qui boit beaucoup d'alcool

Pour soutenir au mieux une personne qui boit beaucoup d'alcool, essayez :

  • d’entamer le dialogue dans un climat de confiance ;
  • d’être le plus authentique possible, en exprimant votre ressenti face à la situation ;
  • de reconnaître les efforts entrepris pour diminuer ou arrêter la consommation de boissons alcoolisées (même s’ils ne sont pas immédiatement concluants) ;
  • de ne pas infantiliser votre proche (continuez à le/la considérer comme quelqu'un de responsable de lui ou d’elle-même) ;
  • d’être patient(e).

En revanche, évitez absolument de :

  • faire la morale ou hausser le ton (cela aurait un effet culpabilisant et pourrait empêcher toute communication) ;
  • contrôler la consommation de la personne, limiter ses moyens financiers, la menacer d’une sanction ou lui faire du chantage ;
  • jouer le soignant (mieux vaut s’adresser à des professionnels formés pour ce type d’accompagnement) ;
  • accepter des violences verbales ou physiques (vous devez vous protéger).

Réduire les excès d'alcool occasionnels : les bons réflexes

Faire la fête entre amis est souvent l’occasion de boire trop, notamment parce qu’il est parfois difficile de dire non à un verre supplémentaire.

Voici quelques conseils pour arriver à diminuer votre consommation d'alcool dans ces circonstances :

  • fixez à l’avance le nombre de verres d'alcool que vous allez boire ;
  • ne buvez pas trop vite et mangez régulièrement pendant la soirée ;
  • buvez aussi des boissons non alcoolisées et de l’eau, pour contrer l’envie d’absorber toujours plus d’alcool ;
  • essayez de ne pas participer aux "tournées" et aux "défis" qui impliquent souvent une consommation répétée, à un rythme soutenu.

Quand est-il conseillé d’arrêter toute consommation d’alcool ?

Il est recommandé de s’abstenir complètement de boire de l'alcool dans les cas suivants :

  • vous êtes enceinte ou vous allaitez ;
  • vous avez moins de 18 ans ;
  • vous conduisez un véhicule ou une machine dangereuse ;
  • vous exercez une activité qui exige de la vigilance ;
  • vous prenez des médicaments ;
  • vous présentez une maladie chronique (épilepsie, , hépatite C, hépatite B) ;
  • vous avez été alcoolodépendant et vous avez cessé de boire.

Conduite automobile et alcool

Il est important de respecter les consignes suivantes :

  • ne buvez pas d'alcool si vous devez conduire ;
  • prévoyez votre retour de soirée, désignez un conducteur qui n’aura pas bu d’alcool ;
  • empêchez quelqu'un de prendre le volant s’il a bu ;
  • refusez de monter dans une voiture ou un deux roues conduit par un ami qui a bu de l'alcool ;
  • selon votre taux d'alcoolémie, vous risquez une sanction lors d'un contrôle :
    • une alcoolémie comprise entre 0,5 g et 0,8 g d’alcool par litre de sang, ou entre 0,25 mg et 0,4 mg par litre d’air expiré, mesuré par éthylotest fait l'objet d'une contravention,
    • lorsque le taux d’alcoolémie est supérieur à 0,8 g par litre de sang ou à 0,4 mg par litre d’air expiré, il s'agit d'un délit,
    • en cas d’accident, si votre taux d’alcool sanguin se révèle supérieur ou égal à 0,5 g/l de sang, votre assurance peut refuser de vous couvrir ;
  • pour les conducteurs bénéficiant d'un permis probatoire, le taux d'alcoolémie doit être inférieur à  0,2 g d'alcool par litre de sang. En cas de non respect,le conducteur encourt :
    • un retrait de 6 points sur permis de conduire,
    • une amende forfaitaire de 135 euros,
    • une immobilisation du véhicule.

Des ressources en langage « facile à lire et à comprendre » (FALC)

Consultez les informations en langage « facile à lire et à comprendre » (FALC) sur les risques liés à la consommation d’alcool, en téléchargeant la bande dessinée L’alcool et ma santé (PDF), réalisée par l’association CoActis Santé dans le cadre de son projet SantéBD.

  • Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Alcool et santé. Site internet : Inserm. Paris ; 2016 [consulté le 1er mars 2021]
  • Santé publique France. Journée mondiale du SAF : premières estimations nationales des troubles causés par la consommation d’alcool et une campagne nationale Alcool. Site internet : Santé publique France (France) ; 2018 [consulté le 1er mars 2021]
  • Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 19 février 2019. Consommation d’alcool, comportements et conséquences pour la santé. BEH, n°5-6, p87-97 et p109-115
  • Collégiale des universitaires en hépato-gastro-entérologie. Addiction à l'alcool. ECN 2018, 4ème édition. Elsevier Masson. Issy-les Moulineaux (France) 
  • Sécurité routière. Les chiffres de l'alcool. Alcool et conduite. Site internet : Sécurité routière. Paris ; 2018 [consulté le 1er mars 2021]
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