Alcool : des conseils et des aides pour réduire ou arrêter sa consommation

Analyser ses habitudes et tenter de consommer moins d’alcool est primordial. Dans certaines situations (grossesse, maladie chronique, dépendance, etc.), arrêter de boire se révèle indispensable. Si besoin, un professionnel de santé peut vous aider, car la volonté seule ne suffit pas toujours.

Réduire sa consommation d'alcool augmente l'espérance de vie des hommes et des femmes et apporte des bénéfices à tout âge, y compris chez les personnes âgées. Notamment, il existe une amélioration de la qualité de vie, une préservation de l'autonomie, de meilleures performances cognitives ainsi qu'une amélioration de l'humeur et de l'anxiété…

Consulter l'article Consommation d'alcool : avec l'âge, des risques accrus pour la santé.

Que vous ou l’un de vos proches soit concerné, certaines habitudes peuvent être mises en place.

Agir sur sa consommation d'alcool au quotidien

Analysez votre situation car chacune est particulière.

Testez votre motivation à boire moins : voulez-vous vous sentir mieux, améliorer votre santé dans le futur, faire des économies, reprendre des activités sportives, vous sentir moins irritable, avoir une vie sociale agréable et sortir de votre isolement ?

Essayez de revenir à une consommation contrôlée pour éviter l'alcoolodépendance et de rester au dessous des repères de consommation fixés par les recommandations.

Fixez-vous comme objectif de :

  • boire moins souvent des boissons alcoolisées ;
  • boire moins, à chaque occasion (ex. : alterner les boissons avec et sans alcool) ;
  • fixer des périodes dans la journée sans alcool (par exemple : pas d'alcool entre les repas ou pas d'alcool le soir) ;
  • ne pas boire seul ;
  • pratiquer plus d'activités qui vous plaisent (sport, cinéma, promenades...) et vous éloignent de l'envie de boire de l'alcool...

Donnez-vous le droit de refuser de l'alcool sans penser que cela soit perçu comme une impolitesse.

Réduire les excès d'alcool occasionnels : les bons réflexes

Faire la fête entre amis est souvent l’occasion de boire trop, notamment parce qu’il est parfois difficile de dire non à un verre supplémentaire.

Voici quelques conseils pour arriver à diminuer votre consommation d'alcool dans ces circonstances :

  • fixez à l’avance le nombre de verres d'alcool que vous allez boire et ne mélangez pas divers alcool ;
  • avant de prendre un apéritif alcoolisé, buvez un grand verre d'eau de façon à ne pas boire l'apéritif alcoolisé trop rapidement ;
  • ne buvez pas trop vite et mangez régulièrement pendant la soirée ;
  • buvez aussi des boissons non alcoolisées et de l’eau, pour contrer l’envie d’absorber toujours plus d’alcool ;
  • évitez les boissons sucrées et alcoolisées ainsi que les associations alcool-boissons énergisantes car le sucre et la caféine masquent le goût de l'alcool et incitent à boire plus ;
  • essayez de ne pas participer aux « tournées » et aux « défis » qui impliquent souvent une consommation répétée, à un rythme soutenu ;
  • mangez tout en buvant de l'alcool en évitant les produits trop salés qui donnent soif et incitent à boire de l'alcool.

Aider un proche qui boit beaucoup d'alcool

Pour soutenir au mieux une personne qui boit beaucoup d'alcool, essayez :

  • d’entamer le dialogue dans un climat de confiance et d’être le plus authentique possible, en exprimant votre ressenti face à la situation ;
  • de reconnaître les efforts entrepris pour diminuer ou arrêter la consommation de boissons alcoolisées (même s’ils ne sont pas immédiatement concluants) ;
  • de ne pas infantiliser votre proche (continuez à le/la considérer comme quelqu'un de responsable de lui ou d’elle-même) ;
  • d’être patient, sans pour autant accepter d'être victime de violences verbales ou physiques (vous devez vous protéger).

En revanche, évitez absolument de :

  • faire la morale ou hausser le ton (cela aurait un effet culpabilisant et pourrait empêcher toute communication) ;
  • contrôler la consommation de la personne, limiter ses moyens financiers, la menacer d’une sanction ou lui faire du chantage ;
  • jouer le soignant (mieux vaut s’adresser à des professionnels formés pour ce type d’accompagnement).

Il est recommandé de s’abstenir complètement de boire de l'alcool dans les cas suivants :

  • vous souhaitez avoir un enfant : que vous soyez le géniteur ou la femme, il est important d'arrêter avant la conception ;
  • vous êtes enceinte ou vous allaitez ;
  • vous avez moins de 18 ans ;
  • vous conduisez un véhicule ou une machine dangereuse ;
  • vous exercez une activité qui exige de la vigilance ;
  • vous prenez des médicaments ;
  • vous présentez une maladie chronique (épilepsie, , hépatite C, hépatite B) ;
  • vous avez été alcoolodépendant et vous avez cessé de boire.

Conduite automobile et alcool

Pas d'alcool au volant

Il est important de respecter les consignes suivantes :

  • ne buvez pas d'alcool si vous devez conduire ;
  • prévoyez votre retour de soirée, désignez un conducteur qui n’aura pas bu d’alcool ;
  • empêchez quelqu'un de prendre le volant s’il a bu ;
  • refusez de monter dans une voiture ou un deux roues conduit par un ami qui a bu de l'alcool .

Fête ou soirée en vue  : qui sera Sam ?

Sam : c'est l'ami(e) qui se porte volontaire pour ne pas boire durant la soirée et pour vous raccompagner sain et sauf en voiture ou en deux roues ! Retour assuré en sécurité avec Sam et «Sans accident mortel » !

Lire l'article « Binge drinking »

Les sanctions si alcoolémie anormale

Selon votre taux d'alcoolémie, vous risquez une sanction lors d'un contrôle.

Pour en savoir plus, consulter le site Service Public.fr et l'article Alcool au volant

Parfois, agir seul est insuffisant pour réduire sa consommation. Aussi, si vous en ressentez le besoin, demandez le soutien d’un professionnel de santé (médecin traitant, infirmière scolaire, médecin du travail, etc.). 

L'alcool n'est pas un sujet tabou et il est important d'aborder le problème sans freins et en ne le minimisant pas.
Cette personne pourra :

  • vous écouter et vous informer sur les effets positifs d’une baisse de votre consommation d'alcool ;
  • vous aider à trouver la motivation nécessaire pour boire moins ;
  • mettre en place avec vous un suivi prolongé, si nécessaire.

N'hésitez pas à parler de vos habitudes en matière d'alcool lors des bilans prévention offerts par l'Assurance Maladie.

En savoir plus sur « Mon bilan prévention entre18 et 25 ans », « Mon bilan prévention entre 45 et 50 ans »,  « Mon bilan prévention entre 60 et 65 ans »,  « Mon bilan prévention  entre 70 et 75 ans »

 

Des Consultations jeunes consommateurs, une aide aux jeunes et à leur entourage

Ces consultations sont présentes dans la quasi-totalité des départements français. Elles proposent un accueil gratuit et confidentiel aux jeunes de 12 à 25 ans. Ils peuvent s’y rendre seuls ou accompagnés de leur parent ou d’un proche. Les parents peuvent également être reçus avec ou sans le jeune concerné par le tabagisme.

Toutes les problématiques d’addiction peuvent être abordées dans ces lieux : l’usage d’alcool, de tabac, de cannabis, la pratique de jeux vidéo ou de l’utilisation d’Internet.

L’objectif est de faire le point, éventuellement de proposer une aide, avant que la consommation ne devienne problématique.

Pour trouver :

Vous pouvez lire la bande dessinée L’alcool et ma santé sur le site santebd.org. La BD décrit de manière simple ce qu’est l’alcool et ses risques pour la santé.

Ce document a été réalisé par l’association CoActis Santé avec des personnes en situation de handicap. Il contient des images et des mots simples. C’est pourquoi il est facile à lire et à comprendre (FALC).

Relever le défi Dry january, c'est s'engager à faire une pause dans sa consommation d'alcool tout le mois de janvier.

Cette expérience permet d'explorer les bénéfices concrets d'une pause dans la consommation d'alcool : sommeil amélioré, regain d'énergie, meilleure concentration, économies non négligeables et, au-delà de janvier, habitudes de consommation plus maîtrisées.

La campagne Dry january revient en 2025 pour sa sixième édition : vous pouvez y participer.

  • Institut national de recherche et de sécurité (INRS). Addictions : tabac, alcool, drogues... Site internet : INRS. Paris ; 2023 [consulté le 23 janvier 2024]
  • Société française d’alcoologie. Recommandation de bonne pratique - Mésusage de l'alcool : dépistage, diagnostic et traitement. Site internet : Société française d’alcoologie. Issy-les-Moulineaux (France) ; 2023 [consulté le 23 janvier 2024]
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Alcool et santé. Site internet : Inserm. Paris ; 2021 [consulté le 23 janvier 2024]
  • Santé publique France. Alcool. Site internet : Santé publique France. Saint Maurice (France) ; 2021 [consulté le 23 janvier 2024]
  • Collégiale des universitaires en hépato-gastro-entérologie. Addiction à l'alcool. ECN 2018, 4ème édition. Elsevier Masson. Issy-les Moulineaux (France)
  • Haute Autorité de santé. Diminuer le risque alcool des femmes : les points critiques en premier recours. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2025 [consulté le 27 mai 2025]
  • Haute Autorité de santé. Agir en premier recours pour diminuer le risque alcool - Repérer tous les usages et accompagner chaque personne. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2023 [consulté le 27 mai 2025]
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