Être actif pour préserver sa santé et se sentir mieux

Publié dans : Activité physique et santé

En plus du bien-être physique et psychique qu'elle apporte, l’activité physique et sportive améliore la santé physique. Elle contribue à prévenir ou à mieux traiter de nombreuses maladies comme les affections cardiovasculaires, le cancer, le diabète, l’obésité et l’ostéoporose. Quels sont les chiffres-clés de l'activité physique ?

Lorsqu’elle est associée à une alimentation équilibrée, l’activité physique contribue à la prévention de certaines maladies. La pratique régulière d’une activité physique réduit considérablement le risque de leur survenue et elle est considérée comme un traitement à part entière dans certains états de santé.

Maladies cardiovasculaires et activité physique

Les personnes physiquement actives diminuent leur risque cardiovasculaire et développent environ deux fois moins d’affections cardiovasculaires :

Si une maladie cardiovasculaire est déjà présente, l'activité physique régulière et adaptée à chaque personne améliore sa condition physique, prévient les risques de complications et diminue le risque de décès de cause cardiaque ou vasculaire.

Prévention des cancers et bénéfices apportés par l'activité physique en cours de traitement

L’activité diminue le risque de développer un cancer : cancer du côlon, cancer du sein, de la vessie, de l'œsophage et de l’endomètre ( de la cavité de l’utérus)... Elle prévient le surpoids, qui est lui-même un facteur de risque de cancer.

Au cours du traitement pour un cancer, l'activité physique est également bénéfique :

  • elle maintient une meilleure perception de son corps ;
  • elle réduit la fatigue et améliore la qualité de vie ;
  • les traitements sont mieux tolérés et leurs effets à moyen et long terme sont augmentés ;
  • la pratique d'une activité physique adaptée augmente l’espérance de vie et réduit le risque de récidive.

Obésité et diabète : un risque en cas d'inactivité physique

Être actif réduit le risque de surpoids de l'adulte et le surpoids de l'enfant. La sédentarité explique, en partie, l’augmentation importante des cas d’obésité. En effet, l’usage accru des transports motorisés et des ascenseurs, ainsi que le développement des activités sédentaires (télévision, jeux vidéo, travail sur ordinateur), diminuent la quantité d’énergie utilisée par le corps. De même, l’emploi du chauffage et de la climatisation baisse les dépenses énergétiques de l’organisme.
En cas de surpoids, l'activité physique fait partie du traitement.

L’exercice physique et la modification des habitudes alimentaires peuvent prévenir l’apparition du diabète de type 2 chez les personnes à haut risque.
Lorsque le diabète existe, qu'il soit de type 1 ou de type 2, l’activité physique réduit les risques de complications vasculaires du diabète. Elle améliore l'équilibre de la glycémie et, chez le patient traité par , réduit ses besoins en .

En cas de grossesse, le manque d'activité physique et le surpoids favorisent l'apparition d'un diabète gestationnel.

Ostéoporose : l'activité physique en prévention

L’activité physique est déterminante dans la prévention et la prise en charge de l’ostéoporose. Chez la femme, elle abaisse de moitié le risque de fracture du col du fémur lié à cette maladie, en augmentant la résistance osseuse.

Troubles mentaux, cognitifs et maladies neurologiques améliorés par l'activité physique

L'activité physique réduit les insomnies, les troubles anxieux et dépressifs...

Une activité physique adaptée ralentit la survenue des désordres neurologiques de sclérose en plaques.

 Elle améliore les fonctions cognitives altérées dans certaines maladies  : trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, maladie de Parkinson, démence d'Alzheimer, accident vasculaire cérébral (AVC), schizophrénie...

Chez les personnes âgées, l'activité physique diminue le risque de chutes et améliore les fonctions cognitives, diminuant le risque de démence.

Maladies respiratoires chroniques : meilleure qualité de vie grâce à l'activité physique adaptée

La tolérance à l'effort, la qualité de vie et la capacité d'effort sont améliorées par l'exercice physique régulier dans les maladies respiratoires chroniques :

L'activité physique adaptée à l'état de santé : pour qui ?

La loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé donne au médecin traitant la possibilité de prescrire aux patients atteints d’affections de longue durée (ALD) une activité physique adaptée (APA) à leur état de santé. Puis l’article 2 de la loi du 2 mars 2022, qui a pour objectif de développer la pratique sportive pour le plus grand nombre, élargit la prescription à tous les médecins, et étend le champ des bénéficiaires de la prescription d’APA aux « personnes atteintes d’affection de longue durée ou d’une maladie chronique ou présentant des facteurs de risques et des personnes en perte d’autonomie ».

Quels objectifs ?

L’activité physique adaptée permet d’accompagner les personnes qui ne se sentent pas capables de pratiquer une activité sportive en autonomie et qui nécessitent un accompagnement personnalisé et progressif dans un cadre sécurisé.

Reconnue comme une thérapeutique non médicamenteuse, l’APA a des bénéfices pour ces personnes :

  • en freinant l’évolution de leur maladie et en limitant ses complications ;
  • en prévenant la perte d’autonomie, tout en améliorant la qualité de vie, la santé mentale, physique et sociale.

Qui peut dispenser des séances d’APA ?

Les professionnels habilités à dispenser des séances d’APA sont :

  • les professionnels de santé suivants : masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotriciens ;
  • les professionnels titulaires d’un diplôme dans le domaine de l’activité physique adaptée (APA), à savoir les professionnels issus de la filière universitaire « sciences et techniques des activités physiques et sportives » (STAPS) avec qualification « activité physique adaptée et santé » ;
  • les éducateurs sportifs, les fonctionnaires et militaires sous certaines conditions de certifications professionnelles ;
  • les personnes qualifiées titulaires d’une certification délivrée par une fédération sportive agréée, garantissant les compétences permettant à l’intervenant d’assurer la pratique d’activité physique.

L'activité physique adaptée : comment cela se passe ?

L’APA est prescrite sous forme de programmes structurés et limités dans le temps d’exercices physiques dispensés par un professionnel de l’APA. Ce dernier va adapter le programme à la condition médicale et physique de la personne, ses capacités fonctionnelles et ses limites (locomotrices, cognitives, sensorielles), ainsi qu’à son degré́ d’autonomie et ses risques à la pratique de l’APA.

Un programme d’APA à visée thérapeutique se compose de 2 à 3 séances d’activité physique par semaine, sur une période de 3 mois, éventuellement renouvelable. Chaque séance d’APA dure entre 45 et 60 minutes et associe des activités d’endurance, d’aérobie et de renforcement musculaire.

 

Le baromètre national s'intéresse à la pratique sportive des Français de 15 ans et plus au cours de l'année écoulée. Les données 2023 sont comparées à celles de 2018.

Taux de pratique physique et sportive en hausse en 2023

  • 59 % des personnes ont pratiqué une activité physique régulière (au moins une fois par semaine) au cours des 12 derniers mois (+5 points)
  • 79 % ont pratiqué une activité physique et sportive incluant les activités de mobilité douce ou active (déplacements du quotidien à pied, à vélo ou à trottinette) (+4 points)

Les plus sportifs

Hausse de la pratique féminine, mais les hommes toujours plus sportifs

55 % des femmes ont une pratique régulière (+4 points) contre 63 % des hommes

Les jeunes et les caractéristiques socioprofessionnelles

  • 71 % des jeunes de 15-24 ans font du sport régulièrement contre 64 % des 25-39 ans et seulement 55  % des 40 ans et plus.
  • 73 % des cadres font du sport régulièrement contre 52 % des ouvriers.
     

Les deux activités physiques préférées et en nette progression

  • La marche et la course à pied (+6 points)
  • Les activités de la forme et de la gymnastique (+4 points)

Comment les français pratiquent-ils ?

  • La pratique en club ou en association recule (-3 points) ainsi qu'en installation sportive (-4 points)
  • La pratique à domicile est en hausse (+4 points) : 2 français sur 10 ont une pratique autonome et ont volontiers recours aux applications, tutoriels internet, etc.

L'inactivité physique dans le monde

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle qu'une activité physique régulière est bénéfique pour les personnes de tous âges et de toutes capacités, et qu'il n’est jamais trop tard pour devenir plus actif et moins sédentaire.

Pourtant, dans le monde, 81 % des adolescents et 27,5 % des adultes ont un niveau d’activité physique inférieur à celui recommandé par l’OMS, ce qui a des conséquences pour eux et pour leur famille, mais aussi pour les services de santé et la société dans son ensemble.

En raison de ses conséquences sur la santé, l’inactivité physique pèse lourdement sur l’économie.

Source : Organisation mondiale de la santé. Rapport mondial de situation sur l’activité physique 2022 : résumé d’orientation.

Vous pouvez lire la bande dessinée Bien bouger – pour prendre soin de ma santé sur le site santebd.org. La BD décrit de manière simple comment faire plus d’activité physique.

Ce document a été réalisé par l’association CoActis Santé avec des personnes en situation de handicap. Il contient des images et des mots simples. C’est pourquoi il est facile à lire et à comprendre (FALC).

  • Organisation mondiale de la santé. Rapport mondial de situation sur l’activité physique 2022 : résumé d’orientation. Site internet : OMS. Genève (Suisse) ; 2022 [consulté le 12 février 2024]
  • Institut national du cancer (INCa). Activité physique et cancers : des bénéfices prouvés pendant et après les traitements. Site internet : INCa. Boulogne Billancourt (France) ; 2023 [consulté le 19 décembre 2023]
  • Santé publique France. Nutrition et activité physique. Site internet : Santé publique France. Saint-Maurice (France) ; 2023 [consulté le 19 décembre 2023]
  • Direction des études de l'évaluation et des statistiques (Drees). L’état de santé de la population en France - Rapport 2017. Site internet : Drees. Paris ; 2018 [consulté le 19 décembre 2023]
  • Ministère de la Santé et de la prévention. Activité physique et santé. Site internet : Ministère de la Santé et de la prévention. Paris ; 2023 [consulté le 19 décembre 2023]
  • Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). AVIS de l'Anses relatif à l’évaluation des risques liés aux niveaux d’activité physique et de sédentarité des adultes de 18 à 64 ans, hors femmes enceintes et ménopausées. Site internet : Anses. Maisons-Alfort (France) ; 2022 [consulté le 19 décembre 2023]
  • Haute Autorité de santé. Consultation et prescription médicale d’activité physique à des fins de santé chez l'adulte. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2022 [consulté le 19 décembre 2023]
  • Haute Autorité de santé. Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2022 [consulté le 19 décembre 2023]
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale. Activité physique, prévention et traitement des maladies chroniques – Une expertise collective de l’Inserm. Site internet : Inserm. Paris ; 2019 [consulté le 19 décembre 2023]
  • Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie. Baromètre national des pratiques sportives portant sur les personnes âgées de 15 ans et plus  2018 et 2023. Site internet : CREDOC. Paris ; 2024 [consulté le 12 février 2024]
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