Toute personne présentant une angine de poitrine est prise en charge par son médecin traitant et un cardiologue. D'autres professionnels peuvent également être impliqués (chirurgien, médecin de réadaptation, diététicien...)

Un traitement est mis en place. Il comporte deux approches : le traitement de la crise douloureuse et le traitement de fond au long terme.

Son but est de :

• rétablir une bonne vascularisation du cœur si possible ;
• prévenir l’aggravation de l'angor en prenant en charge les facteurs de risque cardiovasculaire ou la maladie en cause dans l’angine de poitrine ;
• éviter la survenue d’un infarctus du myocarde ;
• éviter les complications telles que l’insuffisance cardiaque et les troubles du rythme cardiaque.

Le traitement de la crise douloureuse de l'angine de poitrine est la trinitrine sublinguale (mise sous la langue). Le traitement est à prendre dès que la douleur apparaît et tout effort doit être stoppé. Il est recommandé de garder le médicament sur soi pour l'utiliser en cas de besoin.

Présentée sous forme de comprimé sublingual, la trinitrine passe rapidement à travers la muqueuse buccale et le soulagement est quasi immédiat. La trinitrine est aussi présentée en spray.

Si la douleur ne cède pas après 5 minutes, une deuxième prise est possible. Si la douleur est toujours présente 5 minutes après la prise de la deuxième dose, il faut appeler le centre 15 ou 112.

Les possibles effets indésirables sont des céphalées, une chute de la tension artérielle, des sensations vertigineuses, une rougeur de la peau et des bouffées de chaleur. En cas de sensation de vertige, il est conseillé de s'asseoir ou de s'allonger.

Il s’agit d’une prise en charge multiple, médicamenteuse, hygièno-diététique et  parfois chirurgicale. Cette prise en charge a plusieurs buts.

Chez les patients à risque élevé d'infarctus du myocarde ou en cas de persistance de symptômes malgré le traitement médical, la chirurgie est nécessaire pour rétablir un débit sanguin normal au niveau coronaire.

L'angioplastie coronaire : dilatation et pose de stent

Un cathéter est introduit par voie artérielle (par l'artère radiale au bras ou l'artère fémorale à la jambe) et positionné jusqu’à ce que son extrémité atteigne l’origine de l’artère coronaire malade.
Un produit de contraste radio-opaque est injecté dans l’artère par l’intermédiaire de ce cathéter pour réaliser une coronarographie qui précise le nombre et le siège des sténoses.

La lésion est franchie par un guide sur lequel coulisse le cathéter à ballonnet. Le ballonnet est gonflé au niveau de la plaque d'athérome sténosante pour en modifier la structure.

Une prothèse endocoronarienne appelée stent est insérée dans la paroi artérielle au niveau de la lésion lorsque le ballonnet est gonflé. Le ballonnet et le cathéter sont ensuite retirés. Le stent maintient l'artère coronaire bien perméable et réduit le risque de resténose.

Le pontage coronarien ou aortocoronarien

L'intervention est réalisée sous anesthésie générale, après ouverture du thorax au niveau du sternum. Le cœur est arrêté. et le flux sanguin est dirigé vers un cœur artificiel (circulation extracorporelle). 

La lésion athéromateuse coronarienne est laissée en place. Le pontage contourne la lésion en dérivant le sang artériel.

Le pontage fait appel de préférence aux artères mammaires internes, qui naissent des artères subclavières et dont l’extrémité distale est implantée sur l’artère coronaire en aval de la sténose (après le rétrécissement).
Les pontages aortocoronariens consistent à suturer un conduit sur l’aorte et en aval de la sténose. Ce conduit peut être une veine saphène prélevée au mollet (veine saphène) ou une artère radiale prélevée au niveau due l'avant-bras.