Les techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP)
Publié dans : Assistance Médicale à la Procréation (AMP ou PMA)
05 mai 2023
Il existe plusieurs techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP) : insémination artificielle, fécondation in vitro ou accueil d’embryon.
L’insémination artificielle consiste à mettre en rapport un ou 2 obtenus par stimulation ovarienne et des spermatozoïdes introduits directement dans l’utérus.
Le plus souvent, la femme suit préalablement un traitement hormonal de stimulation ovarienne. Pour pouvoir faire appel à l’insémination artificielle, ses trompes utérines doivent être en bon état.
L’insémination artificielle peut être faite avec :
- le sperme du conjoint (époux, pacsé ou concubin) ;
- le sperme congelé d’un donneur anonyme.
Le sperme du conjoint est recueilli par masturbation au laboratoire et préparé le jour de l’insémination.
Si les spermatozoïdes ont été préalablement congelés sous forme de paillettes, celles-ci sont décongelées le jour de l'insémination afin de récupérer des spermatozoïdes mobiles.
En l’absence de spermatozoïdes dans le sperme, des spermatozoïdes peuvent être prélevés chirurgicalement dans les voies génitales masculines ou dans le testicule et être utilisés tout de suite ou congelés.
Les spermatozoïdes sont déposés à l’intérieur de l’utérus à l’aide d’un fin tube souple, pour faciliter la rencontre entre le et l’. Les spermatozoïdes mobiles remontent naturellement vers les trompes à la rencontre de l’ovocyte. La fécondation peut alors avoir lieu selon le processus naturel.
L’insémination artificielle est réalisée par un médecin spécialisé en fertilité, le plus souvent sans hospitalisation.
La fécondation in vitro (FIV) consiste à féconder un ovocyte avec un « in vitro », c’est-à-dire en dehors du corps de la femme, puis à implanter l’œuf fécondé dans l’utérus.
La FIV peut être réalisée :
- avec l’ de la femme et le sperme du conjoint ;
- avec l’ de la femme et le sperme d’un donneur ;
- avec le sperme du conjoint et l’ congelé d’une donneuse anonyme ;
- dans certains cas, avec le sperme d’un donneur et l’ d’une donneuse.
Le recours à un ou plusieurs dons de gamètes est proposé dans les cas suivants :
- risque de transmission d’une maladie génétique à l’enfant ;
- infertilité chez l’un ou l’autre membre du couple demandeur ;
- assistance médicale à la procréation (AMP) chez une femme non mariée (célibataire) ou en couple avec une femme.
La technique de la fécondation in vitro ou FIV
Comme pour l’insémination, la FIV nécessite une stimulation ovarienne hormonale pour permettre la croissance et la maturation de plusieurs follicules ovariens. Ce traitement est surveillé par des échographies et des dosages sanguins hormonaux.
Puis l’ est déclenchée et la folliculaire a lieu. Cette est effectuée par voie vaginale, sous contrôle échographique, sous anesthésie locale ou générale.
Les gamètes sont préparés en laboratoire :
- les sont recueillis dans les follicules ;
- les spermatozoïdes sont prélevés dans le sperme.
Le sperme du conjoint est recueilli par masturbation le jour même de la folliculaire ou obtenu par décongélation de paillettes de sperme. En l’absence de spermatozoïdes dans le sperme, des spermatozoïdes peuvent être prélevés chirurgicalement dans les voies génitales masculines ou dans le testicule et être utilisés tout de suite ou congelés.
Si les spermatozoïdes ont été préalablement congelés sous forme de paillettes, celles-ci sont décongelées le jour de la folliculaire afin de récupérer des spermatozoïdes mobiles.
Les et spermatozoïdes sont mis dans une boîte de culture. Puis, les spermatozoïdes mobiles viennent spontanément, sans aide extérieure, au contact de l’ovocyte : c’est le processus naturel de la fécondation mais celle-ci se fait in vitro.
Dès le lendemain, les fécondés sont identifiés. Puis les embryons se développent.
2 à 3 jours après, un ou 2 embryons sont introduits dans l’utérus par voie vaginale, à l’aide d’un cathéter fin, lors d’une consultation et parfois sous contrôle échographique. En cas de réussite de la PMA, l’ se développe et s’implante dans la de l’utérus.
Lorsqu’un recueil d’ par a lieu dans le cadre d’une procédure de procréation médicalement assistée, il peut être proposé de réaliser dans le même temps une autoconservation ovocytaire.
Si le nombre d’embryons obtenus in vitro est supérieur au nombre d’embryons transférés, il est proposé que les embryons non transférés et qui présentent des critères de développement satisfaisants soient congelés. Ces embryons, après décongélation, pourront être placés dans l’utérus de la femme à une date ultérieure sans qu’il soit nécessaire de réaliser une nouvelle FIV.
À savoir : un ne peut être conçu in vitro que dans le cadre et selon les objectifs d’une assistance médicale à la procréation (AMP).
La technique de la fécondation in vitro avec ICSI (Intracytoplasmic Sperm Injection)
La FIV est couplée à une technique de micro-injection : on injecte directement, à l’aide d’une micropipette, un seul dans l’ovocyte mature recueilli et préparé.
L’ est introduit dans l’utérus par voie vaginale, à l’aide d’un cathéter fin, lors d’une consultation et parfois sous contrôle échographique. L’ se développe et s’implante dans la de l’utérus.
Cette technique est de plus en plus souvent utilisée.
Les effets indésirables et complication de la FIV
Lors du traitement pour stimulation ovarienne, des effets indésirables transitoires sont fréquents :
- bouffées de chaleur ;
- douleurs abdominales ;
- saignement vaginal ;
- prise de poids.
Si la stimulation hormonale ovarienne est trop forte, des symptômes plus graves apparaissent :
- gonflement et douleurs abdominales violentes ;
- prise de poids brutale ;
- troubles digestifs, etc.
À l’apparition de ces symptômes, une consultation médicale urgente est nécessaire. Les complications liées à la sont cependant très rares : hémorragie, infection abdominale...
Qu’est-ce que la vitrification ovocytaire ?
Il s’agit d’une congélation ultra-rapide des , leur permettant de conserver, après décongélation, la même survie que les frais.
La vitrification ovocytaire permet :
- le don d’ovocytes ;
- de diminuer le nombre de stimulations ovariennes ;
- de réduire le nombre d’embryons congelés ;
- l’autoconservation des ovocytes lorsqu’un traitement responsable d’infertilité est nécessaire.
L’accueil d’ congelé d’un couple donneur ou une femme seule donneuse anonyme, qui n’ont plus de projet parental et qui consentent à l’accueil, peut être proposé dans les cas suivants :
- risque de transmission d’une maladie génétique à l’enfant ;
- infertilité des deux membres du couple demandeur ;
- après échec des autres tentatives d'AMP ;
- AMP chez une femme non mariée (célibataire) infertile.
L’ est transféré dans l’utérus de la femme receveuse, seule ou au sein d’un couple.
Pour en savoir plus sur l’accueil et le don d’embryons, consultez la page Assistance médicale à la procréation - Accueil d’embryon sur le site procreation-medicale.fr.
- Agence de la biomédecine. Assistance médicale à la procréation. Site internet : Agence de la biomédecine. Saint–Denis La Plaine (France) ; 2021 [consulté le 20 octobre 2021].
- Société française d’endocrinologie. Infertilité du couple : conduite de la première consultation. Site internet : SFE. Paris ; 2020 [consulté le 20 octobre 2021].
- Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Assistance médicale à la procréation. ECN 2018. 3ème édition Elsevier Masson.
- Institut national de la santé et de la recherche médicale. Assistance médicale à la procréation (AMP). Des techniques pour aider les couples infertiles. Site internet : Inserm. Paris ; 2018 [consulté le 20 octobre 2021].
- Institut national de la santé et de la recherche médicale. Infertilité. Site internet : Inserm. Paris ; 2019 [consulté le 20 octobre 2021].
- Loi n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique et décret n° 2021-1243 du 28 septembre 2021 fixant les conditions d’organisation et de prise en charge des parcours d’assistance médicale à la procréation.
- Décret n° 2021-1933 du 30 décembre 2021 fixant les modalités d'autorisation des activités d'autoconservation des gamètes pour raisons non médicales en application de l'article L. 2141-12 du code de la santé publique et portant diverses adaptations de la partie réglementaire du même code au regard des dispositions de la loi n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique.