Le don d’ovocytes, de spermatozoïdes et d’embryons
01 avril 2025
Don d’ovocytes, de spermatozoïdes ou d’embryons… Comment cela se passe ? Quels sont les profils possibles des donneurs et des donneuses ?
Le don de spermatozoïdes
Un homme de 18 à 45 ans, en bonne santé, ayant eu ou non des enfants, peut donner ses spermatozoïdes. Le consentement de son conjoint ou de sa conjointe n’est pas demandé.
Après bilan médical et psychologique, le don est réalisé dans un centre spécifique de don. Il est gratuit et anonyme.
Depuis la promulgation de la loi de bioéthique d'août 2021, la liste d'attente pour l'AMP avec don de spermatozoïdes s'allonge, comptant 10 600 femmes au 31 décembre 2024, contre 7 600 en 2023. Il s'agit dans 45 % des cas de femmes non mariées, dans 38 % des cas de femmes en couple avec une femme, et dans 17 % des cas de femmes en couple avec un homme.
En 2024, 1 045 candidats au don de spermatozoïdes ont été recensés, contre 676 en 2023.
En 2021, 870 enfants sont nés grâce à un don de spermatozoïdes.
Le don d'ovules
Une femme âgée de 18 à 37 ans, en bonne santé, ayant eu ou non des enfants, peut donner ses ovules (ou ). Le consentement de son conjoint ou de sa conjointe n’est pas demandé.
Après bilan médical et psychologique, le don est réalisé dans un établissement hospitalier. Il est gratuit et anonyme.
2 770 femmes -quelle que soit leur situation- étaient sur liste d'attente en 2024 pour un don d'ovocyte, contre 2 430 en 2023.
Le nombre de donneuses reste stable également, autour de 900 par an entre 2021 et 2024.
En 2021, 520 enfants sont nés grâce à une AMP avec don d’.
Pour plus d’informations, consulter l’article de l’Agence de la biomédecine « Don d’ovocytes en 5 étapes ».
Le bilan avant un don de spermatozoïdes ou d'ovocytes
Le bilan avant un don d' comporte :
- un entretien médical et psychologique portant sur la santé et les motivations du don ;
- un examen clinique ;
- un bilan de fertilité ;
- une étude génétique avec caryotype.
Les besoins en dons de gamètes sont grandissants. Pour sensibiliser les jeunes et les adultes, l'Agence de Biomédecine lance une campagne « Faites des parents »
Un couple ou une femme seule qui ont achevé leur projet parental et ne souhaitent plus recourir à une assistance médicale à la procréation (AMP), peuvent faire don des embryons congelés « non utilisés ».
Ces embryons peuvent, dans certaines circonstances, être accueillis par des couples ou une femme seule, et leur permettre ainsi de réaliser leur projet d’enfant.
Pour plus d’informations, consulter la brochure « L’accueil d’embryons, informations pour les couples receveurs », de l’Agence de la biomédecine.
Depuis le 1er septembre 2022, les personnes en quête de leurs origines peuvent - si elles le souhaitent et à leur majorité -, accéder aux données non identifiantes (exemples : âge, état général au moment du don, caractéristiques physiques, situation familiale et professionnelle, pays de naissance, motivations du don) et à l’identité de la donneuse ou du donneur (don de spermatozoïdes, d' ou d'embryons). Ces données sont strictement personnelles. A contrario, les donneurs n’ont aucune information sur les personnes nées de leur don. Le don de gamètes est gratuit, volontaire et anonyme.
Depuis le 1er septembre 2022, tous les donneurs doivent expressément consentir à la transmission de leurs données aux personnes nées de leur don si celles-ci en font la demande à partir de leur majorité. Aucune filiation légale ne peut être établie entre la personne issue d’un don et le donneur.
Une commission d'accès des personnes nées d'une AMP avec tiers donneur (Capadd) a été créée. Elle accompagne toutes les demandes de personnes issues d'un don de gamètes et interroge les donneurs anonymes pour recueillir leur consentement à la transmission de ces informations. Au 31 janvier 2025, cette commission avait enregistré 701 demandes recevables d'accès aux origines de personnes âgées de 33,5 ans en moyenne.
- Agence de la biomédecine. Assistance médicale à la procréation. Site internet : Agence de la biomédecine. Saint–Denis La Plaine (France) ; 2021 [consulté le 20 octobre 2021]
- Agence de la biomédecine. AMP : des demandes de prises en charge toujours à la hausse mais des dons insuffisants pour y répondre. Communiqué de presse du 14 décembre 2023. Site internet : Agence de la biomédecine. Saint–Denis La Plaine (France) ; 2023 [consulté le 15 décembre 2023]
- Société française d’endocrinologie. Infertilité du couple : conduite de la première consultation. Site internet : SFE. Paris ; 2020 [consulté le 20 octobre 2021].
- Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Assistance médicale à la procréation. ECN 2018. 3ème édition Elsevier Masson.
- Institut national de la santé et de la recherche médicale. Assistance médicale à la procréation (AMP). Des techniques pour aider les couples infertiles. Site internet : Inserm. Paris ; 2018 [consulté le 20 octobre 2021].
- Institut national de la santé et de la recherche médicale. Infertilité. Site internet : Inserm. Paris ; 2019 [consulté le 20 octobre 2021].
- Loi n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique et décret n° 2021-1243 du 28 septembre 2021 fixant les conditions d’organisation et de prise en charge des parcours d’assistance médicale à la procréation.
- Décret n° 2021-1933 du 30 décembre 2021 fixant les modalités d'autorisation des activités d'autoconservation des gamètes pour raisons non médicales en application de l'article L. 2141-12 du code de la santé publique et portant diverses adaptations de la partie réglementaire du même code au regard des dispositions de la loi n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique.