Elle survient le plus souvent pendant un effort ou lors d'un moment de stress, et cède au bout de 5 minutes environ au repos, ou après la prise d’un médicament. Le diagnostic doit être confirmé par des examens complémentaires.  L'angine de poitrine favorise l’apparition d'une maladie du cœur ou cardiovasculaire.

En 2018, 1 595 900 personnes ont été prises en charge pour maladie coronaire chronique en France, dont 31 % de femmes et 43 % de plus de 75 ans.

Dans 90 % des cas, l'angine de poitrine est due à l'athérosclérose (dépôt de plaques d'athérome sur la paroi interne des artères) qui diminue le calibre des artères coronaires. Le cœur n'est plus suffisamment irrigué et les apports en oxygène sont diminués. On parle alors de maladie coronarienne ou cardiopathie ischémique.

Les facteurs de risque de la maladie coronarienne correspondent aux facteurs de risque cardiovasculaire. Il vous est possible d'agir sur certains d'entre eux pour prévenir la maladie ou éviter son aggravation.

L'âge et les antécédents familiaux sont des facteurs sur lesquels vous ne pouvez pas agir. La probabilité d'avoir un accident cardiovasculaire augmente après 50 ans chez l'homme et après 60 ans chez la femme, ou si votre père, votre mère, un de vos frères ou sœurs a présenté une maladie cardiovasculaire à un âge précoce.

En revanche, vous pouvez agir sur les autres facteurs de risque cardiovasculaire : arrêter le tabac, qui favorise le rétrécissement des artères, la formation de caillots et l'apparition de troubles du rythme cardiaque à court terme, et abîme les artères sur le long terme ; équilibrer votre diabète car l'excès de glucose dans le sang endommage les parois des artères ; traiter l'hypertension artérielle et le cholestérol sanguin élevé qui sont néfastes pour la santé ; lutter contre la sédentarité en pratiquant au moins 30 minutes d'activité physique par jour ; limiter votre consommation d'alcool et surveiller votre poids.

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Traitement de l'angine de poitrine

Votre médecin traitant et votre cardiologue assurent principalement votre prise en charge si vous présentez une angine de poitrine. Un traitement est mis en place et comporte deux approches : le traitement de fond sur le long terme et le traitement de crise. L’objectif est de rétablir si possible une bonne vascularisation du cœur, prévenir l’aggravation de l'angor, éviter la survenue d’un infarctus du myocarde et des complications telles que l’insuffisance cardiaque et les troubles du rythme cardiaque.

Le traitement au long cours de la maladie coronaire associe une prise en charge médicamenteuse et des règles hygiéno-diététiques. Il s’agit de rétablir l'équilibre entre les besoins et les apports en oxygène du cœur, limiter le risque d'accident ischémique aigu et d'infarctus du myocarde, réduire les facteurs de risque cardiovasculaire et réadapter le cœur.

Le traitement d'une maladie associée aggravant le risque cardiovasculaire et l’adaptation du mode de vie sont indispensables pour réduire les facteurs de risque cardiovasculaire (correction du surpoids, pratique d’une activité physique, alimentation équilibrée, arrêt du tabac).

La réadaptation cardiaque est un moyen efficace d’atteindre un mode de vie sain et de contrôler les facteurs de risque. Elle permet de vous reconditionner à l'effort pour une meilleure reprise des activités quotidiennes et professionnelles. Divers professionnels de santé peuvent intervenir dans ce dispositif : médecin de réadaptation, kinésithérapeute, psychologue, diététicien...

N’hésitez pas à vous faire expliquer par votre médecin ou votre pharmacien les enjeux et les bénéfices de votre traitement. Ne le modifiez pas et ne l'arrêtez pas sans avis médical et signalez tout effet secondaire dû au traitement, afin de pouvoir l’atténuer ou le prévenir.

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Le syndrome coronarien chronique nécessite un suivi médical régulier et une bonne hygiène de vie pour limiter la survenue des crises d'angine de poitrine et permettre la réalisation d’activités quotidiennes et professionnelles.

Consultez régulièrement votre médecin traitant (tous les 3 mois en moyenne). Il peut vous orienter vers un cardiologue pour effectuer un bilan annuel. Si nécessaire, il vous adressera à d'autres professionnels de santé (radiologue, diététicien(ne), kinésithérapeute, psychologue...). N’hésitez pas à poser toutes vos questions lors de vos consultations. Réalisez vos examens de contrôle : bilan sanguin, électrocardiogramme de repos et/ou d'effort, et échocardiographie doppler si besoin. Apprenez à reconnaître les signes d'aggravation ou de complication de l'angine de poitrine, afin de pouvoir prévenir sans délai votre médecin devant tout symptôme inhabituel ou nouveau.

Pratiquez une activité physique modérée et mettez en place certaines mesures au travail afin de bien vivre avec une angine de poitrine.

Pour prévenir l'aggravation de l’angine de poitrine, favorisez une alimentation à base de poisson, de fruits et de légumes. Pratiquez une activité physique régulière, mais ne reprenez pas sans avoir l’autorisation de votre médecin et vérifiez auprès de lui quelles activités sportives vous sont autorisées. Après une réadaptation cardiaque, une activité physique modérée de 30 minutes cinq fois par semaine est recommandée. Pour toute activité sportive soutenue, un avis médical spécialisé est indispensable. Enfin, si vous fumez, il est important d'arrêter votre consommation de tabac.

En lien avec votre médecin, renseignez-vous sur une adaptation de votre lieu de vie ou de votre poste de travail si nécessaire. N’hésitez pas parler à votre médecin traitant de votre profession et des conditions dans lesquelles vous travaillez. Généralement, le suivi de votre angine de poitrine ne nécessite pas d’interruption de votre activité professionnelle si votre travail est sédentaire (ne nécessite pas de beaucoup de se mouvoir). Si vous exercez un travail physique, dans certains cas, votre médecin peut être amené à vous prescrire un arrêt de travail. La durée de l’arrêt dépend du type de votre profession, de la gravité de votre maladie et de son évolution, ou des complications éventuelles de l'angine de poitrine. Si vous avez subi une opération chirurgicale en raison de votre angine de poitrine, un arrêt de travail vous est prescrit selon la pénibilité physique de l’emploi que vous occupez. Si votre arrêt de travail est supérieur à un mois, une visite auprès du médecin du travail est obligatoire dans un délai de huit jours, lors de votre reprise.

>> Angine de poitrine ou syndrome coronarien chronique : quel suivi médical ?

>> Vivre au quotidien avec un angor stable ou syndrome coronarien chronique

Lorsque l'angine de poitrine ancienne stable jusque-là s'aggrave et se déséquilibre, elle est considérée comme une menace d'infarctus du myocarde (on parle de syndrome coronaire aigu). Cette aggravation impose une hospitalisation en milieu cardiologique.

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