Les maladies cardiovasculaires et maladies associées
Pourquoi agir sur le champ cardiovasculaire et ses maladies associées ?
>> 11 millions de personnes sont atteintes d’une maladie chronique à risque cardiovasculaire. La nécessité d’agir sur ce périmètre est essentielle : plus de 20 millions de personnes présentent un facteur de risque cardiovasculaire.
>> Les maladies cardiovasculaires représentent 150 000 décès par an. Elles sont la deuxième cause de mortalité en France, mais la première chez les femmes et les personnes âgées de plus de 65 ans.
Un ensemble de facteurs de risque à forte est responsable du risque cardiovasculaire augmenté.
Les facteurs de risque cardiovasculaire constituent une menace pour la santé publique dans la mesure où ils sont souvent la cause des maladies les plus fréquentes, coûteuses et invalidantes.
Depuis la création de sophia, la possibilité de réduire chez les adhérents diabétiques le nombre de facteurs de risque par la modification de leur mode de vie (alimentation, lutte contre la sédentarité et le tabagisme…) est la raison d’être du dispositif. Au vu des risques que les maladies cardiovasculaires font peser sur la population, l’offre d’accompagnement par sophia s’élargit à ces maladies. Le suivi du diabète est maintenu mais il est désormais positionné au sein des parcours de soins prioritaires pour les maladies chroniques avec un risque cardiovasculaire élevé : insuffisance cardiaque (IC), maladie rénale chronique (MRC), syndrome coronarien chronique (SCC) et bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Par ailleurs, le dispositif sophia sera relié au lieu d’habitation de ses adhérents, notamment en proposant de recourir à des associations, des offres de tabacologie ou de diététique locales.
Sophia réaffirme son évolution engagée vers une personnalisation de la réponse aux besoins médicaux, avec une attention particulière envers les personnes les plus éloignées du système de soins.
Définition de la maladie cardiovasculaire
Les maladies cardiovasculaires résultent d’une accumulation de dépôts de graisses (cholestérol) sur les parois des artères. Ces dépôts forment des plaques appelées plaques
d’. Les parois des artères se durcissent : on parle alors d’athérosclérose.
Dans un premier temps, l’athérosclérose ne provoque aucun symptôme, puis, lorsque les artères rétrécissent, cela entraîne un ralentissement de la circulation sanguine et une moins bonne oxygénation des organes (cœur, cerveau, muscles des jambes...), faisant apparaître les premiers signes de la maladie cardiovasculaire.
Différents organes peuvent être touchés par les maladies cardiovasculaires
L’atteinte des (qui irriguent le cœur) est appelée maladie coronaire. En fonction du degré d’obstruction, les symptômes sont différents.
L'angine de poitrine, aussi appelée angor, est causée par une obstruction partielle des . L’apport sanguin est insuffisant et le cœur manque d’oxygène pour fonctionner normalement. Les symptômes sont des douleurs dans la poitrine avec une sensation d’oppression lors d’un effort physique ou en situation de stress, mais aussi au repos.
L'infarctus du myocarde, aussi appelé crise cardiaque, est provoqué par l’obstruction totale d’une artère coronaire. L’apport sanguin est insuffisant, le cœur manque d’oxygène et ne peut plus fonctionner normalement.
Les symptômes sont de violentes douleurs dans la poitrine qui donnent l’impression d’être serré comme dans un étau et qui peuvent irradier vers les mâchoires et dans les bras. Elles sont accompagnées de sueurs et de nausées.
Chez la femme, la crise se présente avec des signes aspécifiques : étourdissement, brûlures d’estomac, nausées ou vomissements ou encore grande fatigue.
L' des membres inférieurs, ou artériopathie oblitérante, correspond à une obstruction partielle ou totale de certaines artères des membres inférieurs. L’apport de sang et d'oxygène dans les membres diminue : c'est l'ischémie. Les premiers symptômes sont des douleurs vives ou crampes dans les mollets à la marche, ou au repos.
Des plaques d' peuvent également être présentes sur d'autres artères, notamment les artères rénales faisant apparaître une hypertension artérielle et une insuffisance rénale).
La maladie rénale chronique désigne une diminution du fonctionnement des reins, qui perdent de façon durable et irréversible leur capacité à filtrer correctement le sang de l'organisme. Deux causes principales sont à l’origine de l’insuffisance rénale : le diabète et l'hypertension artérielle. L'évolution de la maladie peut être ralentie en évitant ou en traitant tous les facteurs qui peuvent l’aggraver. Les maladies cardiovasculaires sont aussi responsables de l’apparition de la maladie rénale chronique. D’autres pathologies peuvent aussi causer une maladie rénale chronique comme certaines maladies immunitaires ou de système, des malformations urinaires…*
* Source : renaloo
Les maladies associées
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique due à une inflammation et une obstruction permanente et progressive des bronches. Elle est liée principalement au tabac. Dès son début ou au cours de son évolution, la BPCO est souvent associée à d'autres maladies, notamment cardiovasculaires : hypertension artérielle, maladie coronarienne, insuffisance cardiaque, troubles du rythme cardiaque... La prévention des maladies cardiovasculaires chez les personnes atteintes d’une BPCO est donc primordiale.
Le dépistage de la BPCO s’effectue par le test de spirométrie, qui est réalisé en fonction des résultats du questionnaire GOLD. Pour en savoir plus, consultez la rubrique « Prévention » de notre espace.
Qu'appelle-t-on risque cardiovasculaire ?
La probabilité de développer une maladie cardiovasculaire (résultant de l’obstruction des artères) est appelée risque cardiovasculaire. Elle est liée à l'existence de plusieurs facteurs.
Chaque individu peut présenter un ou plusieurs facteurs de risque, qui peuvent s'aggraver les uns les autres.
Il est essentiel de connaître et de ne pas sous-estimer les facteurs de risque cardiovasculaire auxquels vous pouvez être exposé, car s'il est impossible d'agir sur certains d'entre eux (âge, sexe...), plusieurs peuvent être réduits ou supprimés (sédentarité, hypertension artérielle, surpoids...). Ainsi, il vous est possible d’éviter, de limiter ou de retarder le développement d’une pathologie cardiovasculaire.
Les facteurs de risque modifiables communs aux maladies cardiovasculaires
À court terme, le tabagisme quel que soit le mode de consommation (cigarettes avec ou sans filtre, pipe, cigare, narguilé, tabac à mâcher, etc.) favorise le rétrécissement des artères, la formation de caillots et l’apparition de troubles du rythme cardiaque. À plus long terme, la consommation du tabac abîme progressivement les artères. Le risque cardiovasculaire (et particulièrement d'infarctus du ) est augmenté en cas de tabagisme passif.
À long terme, la consommation d'alcool peut provoquer des maladies digestives, neurologiques, nerveuses ou cardiovasculaires. Elle aggrave le risque cardiovasculaire et favorise la survenue de l’hypertension artérielle, de l’angine de poitrine, de la myocardiopathie alcoolique (atteinte du muscle du cœur), des troubles du rythme cardiaque ou encore de l’accident vasculaire cérébral (AVC).
L’alcoolisme représente la deuxième cause de mortalité évitable en France après le tabac.
Lorsque le diabète est mal contrôlé, l’excès de glucose dans le sang endommage les parois des artères.
Chez une personne diabétique, les reins doivent travailler davantage afin d’éliminer l’excès de sucre dans le sang et peuvent se détériorer prématurément. La présence d’ dans les urines (microalbuminurie) témoigne d’une atteinte possible des reins et constitue également un facteur de risque cardiovasculaire.
L'hypertension artérielle peut provoquer un travail excessif du cœur qui s’affaiblit. L’augmentation de la pression finit également par abîmer les parois des artères.
Une alimentation trop riche en graisses peut conduire à un excès de cholestérol et/ou de triglycérides. On distingue le « mauvais cholestérol » (ou LDL cholestérol) du « bon cholestérol » (ou HDL cholestérol). Lorsque le « mauvais cholestérol » est élevé, il s’accumule sur les parois des artères sous forme de dépôts graisseux ce qui, avec le temps, peut ralentir voire bloquer la circulation du sang.
Les triglycérides représentent une part des lipides. Un taux élevé dans le sang (hypertriglycéridémie) augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire. Le risque est nettement supérieur si l’hypertriglycéridémie est associée à un taux élevé de « mauvais cholestérol ».
On parle de surpoids si l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25, et d’obésité s’il est supérieur à 30.
La répartition des graisses corporelles est également un élément important. Si l’excès de graisse se situe au niveau de la taille et du ventre, le risque cardiovasculaire est plus élevé que si les graisses se trouvent plutôt en dessous de la ceinture.
L’activité physique comporte tous les mouvements qui demandent une dépense d’énergie. Ils peuvent se produire au cours d’activité de loisirs, en déplacement d’un endroit à l’autre, sur le lieu de travail ou lors des tâches ménagères. La sédentarité désigne les situations durant lesquelles la dépense énergétique est très faible : elle représente le temps passé assis ou allongé pendant la veille. Peuvent être concernés les trajets, le temps de travail et activités de loisirs. L’inactivité physique et la sédentarité sont des facteurs de risque cardiovasculaire.
À vous de tester votre profil cardiovasculaire !
Il est important de connaître son propre risque cardiovasculaire afin de pouvoir agir sur certains facteurs.
Testez votre cœur sur le site de la Fédération Française de Cardiologie.