La maladie rénale chronique

Publié dans : L’accompagnement des malades cardiovasculaires

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La maladie rénale chronique (MRC) désigne la diminution plus ou moins importante des fonctions des reins, qui perdent de façon durable et irréversible leur capacité à filtrer correctement le sang de l'organisme. En dessous d'un certain seuil de capacité des reins à filtrer le sang, on parle d'insuffisance rénale chronique dont l'évolution est plus ou moins lente. Elle peut aller jusqu’à la perte totale de la fonction rénale (on parle d’insuffisance rénale terminale, nécessitant un traitement par dialyse et/ou une greffe de rein).

En France, 91 875 personnes étaient en insuffisance rénale chronique terminale en 2020.

>> Le rôle des reins

L'hypertension artérielle et le diabète sont les deux principales causes de la maladie rénale chronique. Ils sont responsables de lésions des petites artères qui détruisent les glomérules rénaux et altèrent le fonctionnement des reins. Il est donc important chez ces personnes de dépister tôt la maladie rénale car une prise en charge précoce ralentit sa progression.

D'autres pathologies peuvent être responsables de maladie rénale chronique : maladie chronique des glomérules rénaux (ou « glomérulonéphrite »), ou atteinte des glomérules lors d'une maladie inflammatoire d'origine auto-immune (lupus, rhumatoïde…), polykystose rénale (kystes au niveau des reins), pyélonéphrites ou encore calculs ou lithiase rénale.

L’insuffisance cardiaque et les facteurs de risque cardiovasculaire peuvent aussi favoriser l’apparition de la maladie rénale : obésité, tabac, inactivité physique et sédentarité. Par ailleurs, l'âge (les reins fonctionnent moins bien après 60 ans) et les antécédents familiaux d'insuffisance rénale chronique peuvent jouer également.

>> En savoir plus sur les causes et facteurs de risque de la maladie rénale chronique

Traitement de la maladie rénale chronique

Le traitement de la maladie rénale consiste avant tout au contrôle de la tension artérielle. L'autosurveillance à domicile est efficace pour le suivi des chiffres tensionnels.

La protéinurie ou l'albuminurie doivent être réduites par des médicaments spécifiques prescrits par le médecin. Certains peuvent avoir des effets indésirables pour les reins. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin et à vous renseigner sur les précautions à prendre dans l'utilisation des médicaments. Si vous prenez un traitement pour la maladie rénale, ne le modifiez pas et ne l'arrêtez pas sans avis médical. Signalez tout effet indésirable lié au traitement, et n'entreprenez aucun traitement sans en parler à votre médecin.

Il est important également d’associer à cela une alimentation saine et équilibrée ainsi qu’une activité physique régulière afin de freiner le risque cardiovasculaire. Lorsque des maladies cardiovasculaires sont présentes (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, des membres inférieurs etc.), leur traitement permet de ralentir l'évolution de la maladie rénale.

>> Le traitement de la maladie rénale chronique

Le suivi de la maladie rénale chronique est assuré par votre médecin traitant, en coordination avec une équipe pluridisciplinaire pouvant inclure , cardiologue, diabétologue, diététicien, infirmier, psychologue, tabacologue… Cette prise en charge nécessite des consultations, des analyses biologiques (bilan sanguin) et des examens complémentaires. Le rythme de votre suivi est fixé en concertation avec vous. Il a pour but de vous informer sur votre maladie afin de mieux la gérer au quotidien, de constater son évolution et d’évaluer l’efficacité et la bonne tolérance des traitements.

Il vous est conseillé de consulter votre médecin traitant ou les autres professionnels de santé selon le programme établi, même si vous ne vous plaignez de rien, de poser des questions à l’occasion des consultations et d’avertir votre médecin sans délai devant tout symptôme inhabituel ou nouveau.

En cas d’examen, signalez systématiquement vos problèmes rénaux, car certains produits peuvent être toxiques.

>> Le suivi médical de la maladie chronique

En cas de maladie rénale chronique, il est nécessaire d’adopter de nouvelles habitudes de vie de façon à préserver le fonctionnement de vos reins.

Surveillez votre poids, il est important de ne pas être en surpoids et de maintenir un indice de masse corporelle (IMC) en dessous de 25kg/m2. Pesez-vous régulièrement.

Ayez une alimentation équilibrée et adaptée à votre insuffisance rénale chronique. En fonction du stade de votre maladie, vos apports nutritionnels et votre consommation d'eau doivent être adaptés et garantir un bon apport nutritionnel. Il est conseillé de boire de l'eau selon votre soif et la quantité d'urines produites chaque jour (en général, 1,5 l/j). Limitez votre consommation d'alcool car il augmente le risque cardiovasculaire. Une diminution de votre consommation de sel est aussi recommandée. Enfin, calculez vos apports en protéines.

>> Pour en savoir plus sur l’alimentation en cas de maladie rénale, consultez « Vivre au quotidien avec une maladie rénale chronique »

Faites régulièrement de l'exercice, quel que soit le stade de votre maladie et son traitement, l’activité physique la ralentit et diminue le risque cardiovasculaire. 30 minutes par jour sont recommandées. Sachez que l’activité physique ne se limite pas au sport et peut prendre des formes multiples (se déplacer, les activités professionnelles, domestiques…).

Dites stop au tabac, c’est un facteur de dégradation de la fonction rénale en plus d’être un facteur de risque cardiovasculaire. La suppression du tabac ralentit l'évolution de l'insuffisance rénale.

Pour en savoir plus : Vivre avec une insuffisance rénale

Lorsqu’elle s’aggrave, l’insuffisance rénale entraîne des complications liées à la surcharge en eau et à l’accumulation de déchets dans l’organisme. Cela peut provoquer des œdèmes, une augmentation de la tension artérielle, une ostéoporose. Le patient peut également présenter une anémie et des carences nutritionnelles. Le risque de souffrir d’infections bactériennes ou virales fréquentes est augmenté.

>> L'évolution et les complications de la maladie rénale chronique

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