La maladie rénale chronique
Publié dans : Le dépistage
04 septembre 2024
La maladie rénale chronique se caractérise par l’altération du fonctionnement des reins qui ne filtrent plus correctement le sang de l'organisme.
Les symptômes de la maladie rénale chronique restent longtemps silencieux, il n'est donc pas rare qu'elle soit découverte par hasard, à l’occasion d’une prise de sang.
En revanche, si une personne présente un ou plusieurs facteurs de risque de développer une maladie rénale (diabète, hypertension artérielle…), celle-ci peut être détectée plus tôt, grâce à une surveillance annuelle régulière. En l’absence de diagnostic précoce, des symptômes d'insuffisance rénale peu spécifiques font leur apparition : grande fatigue, pâleur, troubles digestifs (perte d'appétit, nausées, vomissements), perte de poids, troubles du sommeil, crampes, impatiences dans les jambes (surtout la nuit), démangeaisons, œdèmes.
À savoir :
- Même à un stade évolué de l'insuffisance rénale, il est possible de continuer à uriner normalement, de jour comme de nuit.
- Si un seul des deux reins est malade ou n'assure plus sa fonction, l'autre compense le dysfonctionnement. Il est donc possible de vivre avec un seul rein valide.
Deux examens biologiques prescrits par votre médecin à réaliser en laboratoire d’analyses médicales sont nécessaires pour poser le diagnostic de maladie rénale chronique : une analyse d’urines et une prise de sang.
L’analyse d'urine peut être effectuée à n'importe quel moment de la journée. Cette analyse recherche la présence de protéines pour détecter une protéinurie (présence anormale de protéines dans les urines) et/ou une albuminurie (quantité d' présente dans les urines). L’albuminurie est le premier signe d'une atteinte rénale, car les urines d'une personne en bonne santé ne contiennent pas de protéines (dont l'). La présence de sang et de globules blancs dans les urines, en l'absence de problèmes urinaires est aussi un signe d'atteinte des reins.
La prise de sang permet de doser la dans le sang (la « créatininémie »). La est un déchet produit par le corps et rejeté dans les urines. Son dosage permet d’estimer le débit de filtration glomérulaire, qui représente la capacité des reins à éliminer les déchets de l'organisme. Lorsque les reins fonctionnent mal, la est moins bien éliminée par les urines et elle s'accumule, ce qui entraine l’augmentation de son taux dans le sang.
Si une maladie rénale chronique est suspectée, ces examens doivent être réalisés à nouveau dans les trois mois qui suivent, de préférence dans le même laboratoire, afin de confirmer le diagnostic.
Si, lors des deux examens successifs, le débit de filtration glomérulaire est inférieur à 60 ml/min/1.73m², et/ou la protéinurie et/ou l'albuminurie dépassent des valeurs-seuils, alors la maladie rénale chronique est confirmée.
En cas de résultats perturbés, il est possible d’effectuer un bilan complémentaire comportant un examen cytobactériologique des urines (ECBU), et une échographie rénale à la recherche d'anomalie (reins asymétriques, de petite taille, reins polykystiques...).
Ce bilan peut être complété par d'autres examens permettant de rechercher la cause de la maladie rénale chronique, d’évaluer l'importance de l'atteinte rénale et de rechercher les éventuelles répercussions sur l’organisme.
>> Dans certains cas, l'avis d'un (spécialiste des reins) est nécessaire.
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