Le tabac et l’alcool
Publié dans : Évitez la progression de votre maladie
04 septembre 2024
Fumer diminue vos capacités respiratoires et cardiaques à l’effort. Quel que soit votre âge, lorsque vous arrêtez de fumer, les bénéfices interviennent presque immédiatement et durablement. Après un an sans tabac, le risque d'infarctus du diminue de moitié. Le risque d'accident vasculaire cérébral devient similaire à celui d'une personne non fumeuse, et le risque de cancer du poumon diminue aussi.
Si vous arrêtez de fumer à partir de 40 ans, votre espérance de vie augmente de 7 ans, à partir de 50 ans, elle augmente de 4 ans et à partir de 60 ans, elle augmente de 3 ans. Il n'est jamais trop tard !
Pour lutter contre le tabagisme, commencez par évaluer votre rapport au tabac en réalisant un bilan de votre consommation en tenant compte de vos habitudes de vie (alimentation, activité physique), et mesurez votre dépendance. Cela vous permettra de mieux identifier vos motivations à l’arrêt du tabac.
Pour faire le point sur votre consommation, demandez-vous quel type de tabac vous consommez et en quelle quantité ? Depuis combien de temps fumez-vous ? Qu’en est-il de votre hygiène de vie ? Avez-vous une alimentation équilibrée, faites-vous de l’exercice physique, consommez-vous de l’alcool ?
Le tabac est responsable d’une dépendance importante due à la présence de nicotine. Pour savoir si vous êtes dépendant(e) à la nicotine, il faut évaluer votre niveau par rapport aux principaux signes de dépendance : la dépendance physique se traduit par un besoin du corps de fumer, psychologique se manifeste face à des situations de stress, d’anxiété, et enfin la dépendance comportementale est très liée aux habitudes de vie et correspond à un rituel quotidien.
Si vous avez déjà rechuté après un ou plusieurs arrêts, que vous ne pouvez pas vous empêcher de fumer alors que vous êtes malade, ou bien que vous craignez souvent d'être à court de tabac, alors vous êtes considéré(e) comme quelqu’un de dépendant au tabac.
Les risques du tabagisme sur votre ou vos maladie(s)
Pathologies | Recommandations |
---|---|
Diabète | Le tabagisme favorise « l’insulinorésistance ». Les études ont montré que le risque relatif de développer un diabète de type 2, augmente de 37 à 44% chez les fumeurs, par rapport aux non-fumeurs. |
Insuffisance cardiaque | Le nombre de cigarettes par jour et de tabagisme par année sont associés à un risque d’insuffisance cardiaque plus élevé. À l’inverse, l’arrêt du tabac entraîne une baisse du risque d’insuffisance cardiaque. |
Maladie rénale chronique | Le tabagisme est un facteur de risque de diabète et de néphropathie diabétique, favorisant l'apparition d'une albuminurie, puis d'une protéinurie, avant d'accroître le risque d'insuffisance rénale chronique. |
Syndrome coronarien chronique | Le tabagisme est directement responsable à 70 à 80% des infarctus du des sujets de moins de 50 ans, tant hommes que femmes. La part attribuable au tabagisme dans la survenue d'un infarctus est globalement évaluée à plus de 30% et est d'autant plus importante que les sujets sont jeunes. |
Bronchopneumo- pathie chronique obstructive |
Le tabagisme est à l’origine de 80% des cas de BPCO. Il produit une quantité excessive de dans les bronches, entraînant des infections bronchiques. Chez les personnes atteintes de la BPCO, l’arrêt du tabac est fortement recommandé afin de stabiliser la fonction respiratoire et éviter le risque d’aggravation de la maladie. |
>> Évaluez votre dépendance grâce au test de Fageström
>> Testez votre dépendance physique sur Tabac info service
>> En savoir plus : Évaluer sa consommation de tabac et sa motivation pour arrêter de fumer
Cet article fait partie du dossier : Évitez la progression de votre maladie