La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)

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Comprendre ma pathologie

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique définie par des symptômes respiratoires chroniques (toux, crachats, essoufflement) associés à une obstruction permanente des voies aériennes. On observe une diminution progressive du souffle, liée à un épaississement des parois des bronches et des bronchioles (petites bronches). Les cellules produisent alors plus de que d'habitude et les voies respiratoires sont encombrées.

En France, 5 à 10 % des personnes de plus de 45 ans souffrent de BPCO. En 2017, environ 17 000 décès étaient liés à la bronchopneumopathie chronique obstructive.

Dans plus de 80 % des cas, la cause de cette pathologie est le tabagisme. L'arrêt du tabac, à tous les stades de la maladie, est bénéfique et permet de stabiliser la fonction respiratoire.

L'exposition professionnelle à des toxiques ou des irritants peut aussi favoriser l’apparition de la maladie (particules minérales dans l'industrie minière, particules organiques dans l'industrie du textile et le secteur agricole, gaz, vapeurs, fumées…).

D’autres facteurs prédisposent à la BPCO ou l'aggravent : la pollution atmosphérique et la pollution intérieure (par un chauffage au bois ou au charbon par exemple), une fragilité des poumons due à des maladies pulmonaires dans l'enfance, ou encore l'hérédité.

>> En savoir plus sur « Les causes de la BPCO ou bronchite chronique »

>> Comprendre la BPCO ou bronchopneumopathie chronique obstructive

Traitement de la BPCO

En cas de BPCO, si vous êtes fumeur, la première chose à faire est de stopper la consommation de tabac. C'est la véritable mesure susceptible de ralentir l'évolution de la maladie. En effet, fumer diminue les capacités respiratoires et cardiaques à l'effort. Le corps est moins bien oxygéné et les muscles moins performants.

>> Si vous souhaitez arrêter de fumer

>> En savoir plus sur Tabac info service

En cas de BPCO, il est aussi nécessaire de supprimer et prévenir l'exposition aux polluants. Cela concerne votre domicile mais aussi votre lieu de travail.

>> La suppression des facteurs favorisant la BPCO

L'activité physique fait partie du traitement de cette maladie car elle diminue les symptômes et améliore la tolérance à l'exercice donc la qualité de vie. Au préalable, votre médecin évalue avec vous votre capacité et votre tolérance à l'activité physique. Des examens peuvent compléter le bilan et la prescription est adaptée à chacun.

La réadaptation respiratoire vous est proposée si vous êtes essoufflé et que vous tolérez mal l’exercice physique. Elle vous permet de vous entraîner de nouveau à l'effort, de réduire votre essoufflement et d’améliorer votre capacité de récupération. Le kinésithérapeute est chargé de cet entraînement musculaire.

>> En savoir plus sur « L'activité physique et la réadaptation respiratoire des personnes atteintes de BPCO »

Plusieurs types de traitements médicamenteux existent pour la BPCO.

Les bronchodilatateurs par voie inhalée permettent de dilater les bronches pour faciliter la respiration. Au départ, ils sont pris uniquement dans les périodes d'essoufflement, pour une action de courte durée, mais lorsque la maladie s'aggrave, le médecin peut prescrire des produits dits « de longue durée d'action » qui agissent environ 12 heures en continu et sont à prendre tous les jours. Ces deux types de traitements peuvent être prescrits en même temps selon l'évolution de la maladie. Les bronchodilatateurs ne guérissent pas la BPCO mais ils en diminuent les symptômes. N'hésitez pas à vérifier la bonne manipulation du dispositif d'inhalation avec votre médecin ou votre pharmacien.

Les associations de bronchodilatateurs de longue durée et corticoïdes inhalés permettent d’associer l’action anti-inflammatoire des corticoïdes à la bronchodilatation. Ils ne sont utilisés que dans les stades évolués de la maladie.

Les antibiotiques ne sont utilisés qu'en cas d'infection bronchopulmonaire bactérienne. Ils ne traitent pas la BPCO.

>> Le traitement de la BPCO

Quel suivi est recommandé ?

En cas de BPCO, un suivi médical est nécessaire afin de vérifier l’efficacité de votre traitement. Votre médecin traitant assure ce suivi en coordination avec une équipe pluridisciplinaire : pneumologue, cardiologue, kinésithérapeute, diététicien, psychologue.

Respectez le rythme des consultations et réalisez les examens de contrôle qui vous ont été prescrits : explorations fonctionnelles respiratoires (EFR), mesure des gaz du sang, radiographie de thorax, examen cyto bactériologique des crachats...
Les explorations fonctionnelles respiratoires ou la spirométrie doivent être réalisées chaque année pour surveiller le fonctionnement de vos poumons et ajuster votre traitement si nécessaire.

Il est important de bien comprendre votre traitement et la façon dont il doit être pris. N’hésitez pas à poser des questions à votre médecin afin qu’il vous explique son principe. Respectez votre traitement et ne l’interrompez pas sans en parler à votre médecin traitant au préalable. Enfin, renseignez-vous auprès de lui si vous souhaitez davantage de détails concernant une éventuelle éducation thérapeutique.

En cas de BPCO, si vous avez plus de 65 ans il est recommandé de vous faire vacciner contre la grippe, le pneumocoque, le Covid et les infections pulmonaires à virus respiratoire syncytial (VRS).

>> Bronchopneumopathie chronique obstructive : quels vaccins ?

Comment réagir face à des symptômes inhabituels ? Prévenez sans délai votre médecin devant tout symptôme inhabituel ou nouveau qui vous inquiète. Signalez aussi tout effet indésirable dû à votre traitement afin de l’atténuer ou de le prévenir (accélération du rythme cardiaque, tremblements, sècheresse de la bouche, constipation...). Certains signes doivent vous alerter : si vous êtes essoufflé, si votre respiration est sifflante et de plus en plus difficile, si votre toux est plus profonde et plus importante que d'habitude, si vous crachez en toussant, si des œdèmes apparaissent ou augmentent au niveau de vos jambes ou encore si vous avez de la fièvre, alertez votre médecin traitant !

Pour mieux vivre au quotidien avec une BPCO, plusieurs mesures peuvent être appliquées. Premièrement, il est vivement recommandé d’arrêter totalement de fumer. Si vous êtes dépendant au tabac, des traitements de substitution à la nicotine existent sous forme de patchs, de gommes à mâcher ou de comprimés. Renseignez-vous auprès de votre médecin traitant pour en savoir plus. Pour éviter l'aggravation de la BPCO, il est fortement recommandé d’arrêter de fumer. L'objectif n'est pas de fumer moins mais de ne plus fumer du tout. En cas de rechute, il ne faut pas vous décourager. La plupart des personnes font plusieurs essais avant de parvenir à un arrêt définitif.

>> En savoir plus sur « Médicaments contre la dépendance à la nicotine »

>> Évaluer sa consommation de tabac et sa motivation pour arrêter de fumer

Ensuite, limitez voire stoppez votre exposition respiratoire aux polluants atmosphériques à votre domicile (optez pour une ventilation efficace, supprimez des appareils de chauffage ou de cuisine défectueux...) ou sur votre lieu de travail. Parlez-en à votre médecin traitant et au médecin du travail afin de trouver ensemble des solutions.

Puis, pratiquez une activité physique adaptée à votre état de santé. Cela vous permet de diminuer les symptômes et améliore votre qualité de vie et votre tolérance à l'exercice. Avant de commencer une activité physique, demandez conseil à votre médecin, qui évalue votre capacité et votre tolérance à l'effort physique. Si vous êtes au début de votre maladie, il est fortement recommandé de faire du sport. Si votre maladie rend difficile un effort et que vous êtes rapidement essoufflé(e), un programme de réadaptation respiratoire centré sur l'activité physique et le réentraînement des muscles est préconisé. Attention ! Au stade de l'insuffisance respiratoire, la pratique d'un sport est impossible, toutefois l'entretien musculaire reste nécessaire (si besoin avec l'aide d'un kinésithérapeute).

Enfin, veillez à garder un bon équilibre nutritionnel grâce à une alimentation équilibrée et surveillez votre poids.

>> Vivre avec une BPCO

Les complications de la BPCO

Les complications les plus fréquentes de la BPCO sont l'emphysème (maladie évolutive marquée par la destruction progressive des ) et l'insuffisance respiratoire chronique. Les deux phénomènes conduisent au manque chronique d'oxygène, qui impose une oxygénothérapie pour maintenir un taux sanguin d'oxygène suffisant.

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