Les adhérents de sophia témoignent

Publié dans : Être accompagné par le service sophia

L’arrêt du tabac est un levier important dans la réduction du risque cardiovasculaire. Le service sophia propose à ses adhérents un accompagnement dédié à l’arrêt du tabac.
Retrouvez ici les témoignages d’adhérents accompagnés par le service sophia pour arrêter de fumer.

Colette, adhérente au service sophia, s'est libérée de la cigarette à l'occasion de la première édition de l'opération "Moi(s) sans tabac". Elle raconte.

Deux paquets et demi par jour

« J'ai commencé à fumer à l’âge de 15-16 ans… et j’ai continué pendant une cinquantaine d’années » calcule Colette, presque 70 ans aujourd’hui. « J’ai fumé jusqu’à deux paquets et demi par jour » poursuit-elle, « et finalement je me suis arrêté d’un coup, le 1er novembre 2016, à l’occasion de la première année de l’opération Moi(s) sans tabac. » Comme beaucoup de fumeurs, Colette avait déjà arrêté plusieurs fois : « j’ai tout essayé. Les patchs, les chewing-gums… mais ça ne marchait jamais. J’avais l’impression que ça ne servait à rien. Je pense que je n’étais pas prête. »
Puis, en 2016, vient l’opération Moi(s) sans tabac, organisée par Santé Publique France et l’Assurance Maladie, qui propose aux fumeurs d’arrêter collectivement à partir du 1er novembre pour un mois, voire plus…

Les deux dernières cigarettes

Ce principe convenait tout à fait à Colette. « Le 1er novembre, il ne me restait plus que deux cigarettes. Je me suis dit : je fume ces deux cigarettes et je n’en rachète plus. » Moi(s) sans tabac propose notamment un kit d’aide à l’arrêt, avec un accompagnement suivi, un calendrier, le calcul de l’argent économisé, des petits mots personnalisés…
« On me disait : c’est bien Colette, continue comme ça ! C’est sympa et ça motive » raconte-t-elle.

Les nombreux bénéfices

Par la suite, Colette a pu constater de nombreux bénéfices à l’arrêt du tabac : « la toux, c’est fini ! Et j’ai très vite retrouvé le goût des aliments, les odeurs des plantes…
C’est fabuleux ! On ne s’imagine pas tout ce que la cigarette nous empêche de ressentir. » Et le diabète dans tout ça ? Diagnostiqué il y a 4 ans, il est stable, « mais j’ai pris quelques kilos depuis l’arrêt. Je commence un suivi avec une diététicienne pour rééquilibrer tout ça. »

« Trouver son déclic »

« Je n’en reviens toujours pas ! » s’exclame Colette quand elle mesure le chemin parcouru. « Je n’avais jamais pensé que ce serait aussi facile. L’important c’est de se sentir prêt, de trouver son déclic, pour moi ça a été cette date du 1er novembre, et de se lancer. » L’opération Moi(s) sans tabac redémarre dans quelques semaines.
À bon entendeur…

Diabétique depuis 3 ans, avec un taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) satisfaisant, à 65 ans, Feghoul ne pensait pas développer de complications graves. Pourtant, en moins de deux mois, il a eu un infarctus puis un AVC. À l’hôpital, les professionnels de santé qui l’ont pris en charge lui ont expliqué que sa consommation de tabac associée au diabète avait augmenté son risque de souffrir de maladies

Dix cigarettes par jour, pendant 35 ans

« Pendant 35 ans, j’ai fumé une dizaine de cigarettes par jour, raconte-t-il. J’ai réussi à arrêter pendant deux ans, mais malheureusement, je suis retombé dans le piège. » Plusieurs essais sont souvent nécessaires pour parvenir à se libérer de la dépendance au tabac. « En septembre 2019, je suis tombé malade et j’ai dû être hospitalisé. Suite à mon infarctus, les médecins m’ont découvert un œdème pulmonaire. J’ai été placé en coma artificiel, intubé et sous assistance respiratoire… Cela a duré un mois. On peut dire que j’ai arrêté de fumer malgré moi ! » Peu de temps après sa sortie de l’hôpital, Feghoul est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

Examens, chirurgie et soins intensifs

Feghoul a passé une coronographie. Cet examen a montré que ses artères étaient trop abîmées pour lui poser des stents, sorte de petits ressorts qui peuvent être placés dans les artères pour éviter qu’elles se bouchent. « J’ai dû être opéré à cœur ouvert pour changer ma valve cardiaque. Après l’opération, je suis resté encore un mois en soins intensifs. ». Aujourd’hui, Feghoul va beaucoup mieux. Il espère que son témoignage incitera des fumeurs à essayer d’arrêter. « Je conseille à tous les fumeurs de faire un tour dans les hôpitaux pour voir les dégâts causés par le tabac. Tout ça m’est arrivé à cause de la cigarette ! Et quand je fumais, j’étais tout le temps essoufflé, je ne sentais plus le goût des aliments… J’avais perdu le plaisir de savourer la vie. »

Combien de temps avez-vous fumé ? Quel a été votre déclic pour arrêter de fumer ?

« J’ai fumé une quinzaine d’années, environ 10 cigarettes par jour. Un soir en me couchant, je sens un gros sifflement lorsque je respire, j’ai eu peur d’avoir une grave maladie et d’en souffrir. C’est ce qui m’a définitivement décidée. Du jour au lendemain, la cigarette m’a écoeurée et la fumée m’incommodait. J’avais essayé une première fois, en diminuant de façon progressive, mais ça n’avait pas fonctionné. Ce qui a marché pour moi c’est l’arrêt total, d’un seul coup, sans avoir besoin de substituts nicotiniques. Bien sûr, cette idée était déjà dans ma tête, j’avais l’envie de stopper mais je ne l’appliquais pas. Il aura fallu attendre ce fameux sifflement. C’est important de respecter son corps, ses poumons, et de ne pas les abîmer davantage, surtout que le tabac aggrave les risques de complications liées au diabète. »

Quels effets avez-vous ressentis lorsque vous avez arrêté de fumer ?

« Des effets positifs ! J’ai retrouvé mes facultés olfactives, gustatives. On redécouvre les parfums, les saveurs,... Certes, au début on reprend du poids, donc il faut faire attention. J’ai retrouvé un bien meilleur souffle, je sens que mes poumons s’ouvrent, je sens également des effets sur l’épiderme avec une plus belle peau, un meilleur teint,… Et puis, je dors mieux et j’ai plus d’énergie la journée pour faire ce que j’aime : du jardinage, de la peinture,… Et pour le porte-monnaie, c’est bien mieux aussi ! »

Quels conseils donneriez-vous à des fumeurs pour arrêter de fumer ?

« Prendre conscience que la cigarette est réellement nocive, d’autant plus lorsqu’on est diabétique. Si on ne se sent pas capable comme moi d’arrêter seul, il ne faut pas hésiter à se faire accompagner par son médecin ou un tabacologue. Je sais également que pour certains, le geste de fumer peut manquer, ce qui amène à des rechutes. Aussi, j’avais une technique personnelle pour combler cette frustration : se munir d’une paille (coupée à la taille d’une cigarette) et faire semblant de fumer l’air. Comme cela, on a l’impression d’inhaler quelque chose, sans pour autant que ce soit nocif. »

La pratique régulière d’une activité physique régulière est importante dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Le service sophia propose à ses adhérents un accompagnement dédié pour la pratique de l’activité physique. 
Retrouvez ici le témoignage d’une adhérente accompagnée dans cette démarche par le service sophia.

L’activité physique régulière fait pleinement partie du traitement du diabète. Faire le ménage, marcher ou encore aller à la salle de sport ; il y a mille manières de bouger au quotidien. Vous ne savez pas par où commencer ? Depuis l’année dernière, les infirmiers-conseillers en santé du service sophia vous proposent un accompagnement téléphonique spécifique pour développer de nouvelles habitudes. Maria, jeune retraitée de 63 ans, a pu tester ce nouveau dispositif.

Deux appels par mois

« Au début, j’ai reçu un appel tous les 15 jours. Ils m’ont surtout expliqué qu’il est important de faire un peu d’exercice tous les jours. Plus on en fait, plus c’est facile. Comme ce n’était pas toujours le même infirmier qui me téléphonait, j’ai pu bénéficier de conseils différents. J’ai trouvé cela très enrichissant, explique-t-elle. J’ai choisi de faire 30 minutes de marche par jour. » L’objectif de cet accompagnement est d’aider les adhérents à améliorer leur hygiène de vie sur le long terme. « Ces deux appels par mois m’ont permis de me rendre compte que j’étais prête à faire toute cette activité et que j’en avais besoin. Le fait d’être appelée par des professionnels de santé a été plus motivant pour moi que si j’avais reçu ces conseils par quelqu’un de ma famille. »

De nouvelles habitudes

« Aujourd’hui, je prends plaisir à aller faire ma balade quotidienne ; je profite du paysage. Cela me permet aussi de rencontrer des personnes qui ont la même routine que moi et de discuter un peu.- Même si les contacts avec les infirmiers du service sophia se sont espacés, je continue de marcher le plus souvent possible. Pendant mes vacances au Portugal, j’ai veillé à faire de l’exercice régulièrement. » En plus des appels, les infirmiers-conseillers en santé envoient des documents pratiques sur l’activité physique. « J’ai aussi reçu un dépliant sur le renforcement musculaire, avec des exercices simples à faire avec ce qu’on a chez soi, des bouteilles d’eau par exemple. Je les fais lorsque le temps ne me permet pas de sortir. Les images me montrent quels sont les mouvements à réaliser, c’est très bien fait. Depuis que je suis plus active, mon diabète est bien équilibré et mon hémoglobine glyquée (HbA1c) diminue. Lors de ma dernière consultation, ma diabétologue m’a même félicitée ! ».

Après plusieurs événements cardio-vasculaires, Thomas, 60 ans, a découvert qu’il était atteint de diabète. Suite à un séjour en maison de convalescence, il a dû adopter un mode de vie actif afin de conserver sa bonne santé. Il nous raconte les différentes étapes par lesquelles il est passé.

Dans quel contexte avez-vous découvert votre diabète ?

« Mon diabète a été découvert dans des circonstances particulières ; en mars 2022, j’ai été victime d’un arrêt cardiaque et par la suite, de plusieurs accidents vasculaires cérébraux (AVC) qui m’ont valu de passer sept jours dans le coma. À mon réveil, après une période d’aphasie où je ne parvenais plus à communiquer, j’ai subi une série d’examens révélant ainsi un diabète. Après un mois d’hospitalisation, je suis allé dans une maison de convalescence afin de me reposer et surtout me remettre d’aplomb et retrouver de la mobilité : après ces évènements cardiovasculaires, ma jambe et mon bras gauche ne fonctionnaient plus aussi bien et j’avais beaucoup de difficultés à me déplacer. Enfin, suite à une opération du cœur pour retirer une tumeur bénigne, je suis retourné dans une maison de repos pour reprendre du rythme, du souffle. En rentrant chez moi pour de bon, il a fallu que je me mette à une activité physique régulière pour entretenir ma santé. »

Quelle(s) activité(s) pratiquez-vous ?

« Je fais de la marche et des randonnées toutes les semaines avec un groupe d’une vingtaine de personnes, du vélo, et je suis aussi inscrit au club de pétanque ! Je fais partie d’une association de retraite sportive qui me permet de réaliser des activités variées. J’ai tout le temps à l’esprit de bouger, donc même dans la vie quotidienne, j’ai des astuces pour continuer à être actif : je vais faire mes courses à pied, je promène mon chien, j’ai la chance d’avoir un grand espace extérieur alors je jardine, je tonds la pelouse, je cultive mes légumes… j’entretiens aussi la maison et je fais un peu de bricolage comme repeindre mes volets. À cela, bien sûr, j’allie une alimentation saine en consommant principalement les produits de mon jardin. Je m’autorise de temps en temps un petit plaisir comme un biscuit ou un carré de chocolat, en accord avec mon médecin traitant, que je consulte d’ailleurs une fois par mois pour vérifier l’équilibre de mon diabète. C’est le cas grâce à la prise de mon traitement et la pratique d’activités physiques. »

Trouvez-vous des bénéfices à pratiquer vos activités physiques en groupe ?

« De nature, je suis plutôt quelqu’un d’introverti et de peu bavard. Après les mésaventures médicales que j’avais vécues, j’avais tendance à me renfermer sur moi-même, j’avais peur qu’on se moque de moi à cause de mes problèmes d’élocution, survenus suite aux AVC. Heureusement, ma compagne m’a poussé à adhérer au club de pétanque afin que je puisse discuter et m’ouvrir aux autres. Finalement, j’ai créé des liens, des affinités et je me suis détendu. Grâce à l’association de retraite sportive et aux randonnées que j’effectue tous les mercredis en groupe, j’ai retrouvé un véritable lien social et je sens que je suis avec des personnes qui me comprennent, car elles aussi, parfois, ont un bagage pesant. Il m’arrive également de participer à des parties de bowling ; ce n’est pas l’activité la plus sportive mais tout comme sur le terrain de pétanque, il s’agit ici de faire des rencontres, se mêler aux autres, passer un moment de convivialité, de légèreté. L’activité physique en groupe représente un véritable intérêt humain. »

Avez-vous fait face à des difficultés lors de votre reprise sportive ?

« J’ai toujours fait du sport depuis que je suis petit, alors ce n’est pas inconnu pour moi. Bien sûr, après mon hospitalisation, je n’avais plus les mêmes capacités physiques, de plus, j’ai pris du poids alors il est vrai qu’au départ je manquais de motivation. Heureusement, ma compagne qui travaillait en tant que comptable au sein de l’association sportive m’a convaincu de m’y inscrire. Elle m’aide à garder une vie active en étant organisée : chaque semaine nous avons un planning établi qui nous permet d’être assidus et de ne pas nous éparpiller. Encore une fois, le soutien d’un proche et/ou d’un groupe de personnes aide à conserver sa motivation sur le long terme et donne l’envie de continuer. »

Lorsqu’on souffre de diabète, le suivi médical est essentiel pour prévenir la survenue de complications. Le service sophia propose à ses adhérents diabétiques un accompagnement dédié au suivi de leur maladie. 
Retrouvez ici les témoignages d’adhérents accompagnés par le service sophia pour le suivi du diabète

Isabelle, grand-mère active de 55 ans, a un diabète depuis une dizaine d’années. « Il s’est déclaré assez brutalement, avec un taux d’HbA1c autour de 10 % » raconte-t-elle. « Au départ mon médecin m’a prescrit des antidiabétiques oraux, mais je dois avouer que je n’ai pas saisi tout de suite que je devais prendre en main ma santé. »

Prise de conscience

Les premières années passent ainsi jusqu’à ce que le traitement initial ne suffise plus pour équilibrer le diabète. « Il y a cinq ans, » se souvient précisément Isabelle, « mon médecin m’a dit : on va essayer avec l’. » Elle a vite constaté l’effet positif :
« c’était effectivement un bon traitement pour l’équilibre du diabète (mon HbA1c était autour de 7,5 %) comme pour le contrôle de la glycémie. Par contre, » ajoute-t-elle,
« j’ai été encore moins attentive à l’alimentation ou à l’activité physique et, avec la ménopause en même temps, j’ai pris pas mal de poids. ». Le médecin d’Isabelle l’oriente alors vers un endocrinologue qui lui propose d’arrêter l’ pour prendre un autre antidiabétique injectable en complément de ses antidiabétiques oraux.

Perte de poids

« Ce changement de traitement a entraîné un changement de vie ! » constate avec le recul Isabelle. « Ça a été un déclencheur : j’ai alors vraiment pris conscience de la maladie. Je me suis mise à pratiquer une activité physique régulière et j’ai adapté mon alimentation. Dans l’année qui a suivi j’ai perdu 10 kg ! »

Activité physique en groupe

Preuve que tout le monde peut s’y mettre, Isabelle reconnaît volontiers qu’elle n’est
« pas du tout sportive. Ce n’est pas mon truc. Inscrite dans une salle de sports, j’y étais allée deux ou trois fois et j’avais lâché... » À présent, en collectif, Isabelle continue et apprécie : « je suis dans une association qui propose du stretching et de la marche nordique. J’ai toujours aimé marcher… En groupe c’est encore plus stimulant : on se fait des amis, on se motive mutuellement quand on a un peu moins envie d’y aller… J’ai même embarqué mon mari dans l’association ! »

Alimentation variée et équilibrée

S’agissant de l’alimentation, « je ne me prive pas » précise Isabelle, « mais je fais attention à ce que je mange. » Elle a réduit sa consommation de sucres et de graisses, et veille à consommer à chaque repas des féculents (pâtes, riz, pommes de terre) ou légumineuses (lentilles, haricots blancs). De même, elle continue de consommer des légumes et des fruits et, côté alcool, elle privilégie un verre de vin rouge de temps en temps plutôt que des alcools plus sucrés comme le porto ou le pineau des Charentes. Sa philosophie de vie : « il faut savoir se faire plaisir et ne pas tomber dans les interdits permanents qui sapent le moral ». Aujourd’hui Isabelle a un taux d’HbA1c autour
de 6,7 %. Avec cette santé retrouvée, elle a pu « arrêter le traitement contre l’hypertension artérielle. Et ça aussi ça m’a changé la vie ! » s’exclame-t-elle. Et d’ajouter : « je peux profiter pleinement de mes trois petites-filles, faire des activités avec elles, les voir grandir… » Quand l’équilibre du diabète favorise un nouvel équilibre de vie.

Gérard, 72 ans, souffrant d’un diabète de type 1 depuis son enfance, a connu une époque où l’ n’était pas encore accessible et l’automesure de la glycémie n’existait pas. Il réalise à quel point la gestion de la maladie est aujourd’hui facilitée, même si elle demande toujours beaucoup de vigilance.

Quand avez-vous appris que vous étiez atteint de diabète et quelles ont été les grandes étapes par lesquelles vous êtes passé dans la gestion de votre maladie ?

« Je devais avoir 5 ou 6 ans. Ma mère s’était inquiétée parce que je buvais sans arrêt, j’avais tout le temps une bouteille d’eau à la main. Je me souviens quand le médecin a prononcé pour la première fois le mot « régime ». Aujourd’hui, je ne le prononce plus, parce que maintenant, on a l’, et j’ai appris comment équilibrer mon alimentation. À l’époque, il n’y avait qu’un régime très strict où il fallait tout peser. Je ne mangeais pas à ma faim et j’étais très maigre. Je devais aussi conserver toutes mes urines, pendant des jours, pour mesurer le glucose avec des bandelettes. Ça n’avait aucun sens par rapport à la précision et la facilité des mesures d’aujourd’hui. Je me souviens bien également du moment où, quand j’avais entre 10 et 12 ans, le docteur m’a dit « vous allez pouvoir manger ce que vous voulez », grâce aux analyses de sang et à l’. J’ai sauté sur ma chaise ! Même si on était encore loin des traitements actuels : je n’avais qu’une à dose fixe, une fois par jour, et des analyses de sang tous les 3 à 8 jours. »

Quel est votre traitement actuel et comment gérez-vous votre diabète ?

« J’ai un capteur de glycémie depuis quatre ans environ. Je peux faire des contrôles tout le temps. Je prends deux insulines, une lente et une rapide, que je m’injecte avec un stylo à différentes doses matin, midi et soir. À 72 ans, j’apprends toujours et je fais encore des progrès. »

Est-ce que vous pratiquez une activité physique ?

« Je marche un peu mais c’est difficile car je porte une prothèse de jambe. Je vais prochainement retourner faire des exercices de vélo et de musculation avec mon kinésithérapeute. Mon médecin m’encourage à travailler le haut du corps pour être plus autonome. »

Le programme sophia vous aide-t-il dans votre quotidien ?

« Le journal sophia & vous est très intéressant ! Je le lis et je garde tous les numéros. Cela permet de se rendre compte que chaque personne diabétique est différente.
Et le journal m'aide également à me tenir au courant des dernières évolutions. Tout change tellement vite... J’ai longtemps lu aussi le journal de l’AJD, l’association d’aide aux jeunes diabétiques, mais maintenant, il me faudrait un journal des vieux diabétiques ! Plus sérieusement, les appels des conseillers du programme sophia sont l’occasion de faire le point sur la maladie, de faire le tour à travers des questions précises, même si j’ai un suivi régulier par mes médecins. C’est très important : pour moi quand on est diabétique, il faut être à 100 % acteur de sa santé. »

Faites-vous vos examens de suivi recommandés régulièrement ?

« Oui. Je vois mon médecin traitant chaque mois et tous les spécialistes au moins une fois par an. C’est indispensable pour éviter tout problème de santé. C’est comme ça que j’ai pu être opéré de la cataracte il y a quelques années. »

Faites-vous partie d’un groupe d’entraide et de conseils autour du diabète ?

« Non, pas encore. Peut-être un jour ! Ma cousine et un ami sont aussi atteints de diabète. Je ne leur donne pas forcément de conseils, mais je donne mon avis, en leur expliquant comment moi je ferais dans telle ou telle situation. Ma femme est aussi une partenaire dans la gestion de ma pathologie. Quand on va quelque part, je sais qu’elle a toujours du sucre, ou un petit biscuit pour moi au fond de son sac… même si j’en ai aussi dans mes poches en cas de besoin. Elle m’a beaucoup accompagné dans les différentes étapes de ma maladie mais aujourd’hui, je préfère aller seul à mes rendez-vous médicaux, c’est quelque chose de personnel pour moi. »

Laurent, diabétique parisien de type 2 et âgé de 56 ans, a vécu une greffe rénale ainsi que certaines complications liées à son diabète. Il souhaite apporter son témoignage sur l’importance d’avoir un suivi régulier avec son médecin, et mettre en avant la plus-value du service sophia dans la gestion de sa santé.

Dans quel contexte avez-vous découvert votre diabète ?

« Mon diabète a été découvert à l’arrivée de l’an 2000. J’étais très souvent fatigué alors j’ai fait des analyses sanguines, et c’est alors que mon diabète a été découvert. Je me souviens, mon médecin m’avait téléphoné en urgence en plein milieu de ma journée de travail. Au début, je n’y ai pas cru et je n’ai pas vraiment réagi. Je crois que j’ai eu du mal à accepter tout de suite la situation. Afin de comprendre l’origine de mon diabète, j’ai réalisé des examens plus poussés dont une échographie du et des reins. Et là, surprise ! On ne voyait pas mon second rein à l’image : en fait, j’étais né avec un seul. En juillet 2006, après des analyses de routine, nous avons constaté que mon taux de était très haut… Le diabète avait abîmé mon unique rein viable. J’ai donc été dirigé vers un diabétologue, et j’ai même intégré un service de néphrologie au sein d’un établissement hospitalier. Enfin, en 2012, je suis passé sur liste d’attente pour une greffe du rein, et j’ai été opéré en novembre de la même année. »

Quelles ont été les conséquences de cette greffe sur votre diabète et votre quotidien ?

« Forcément, la greffe a eu un impact sur ma vie quotidienne et sur la gestion de mon diabète. Le traitement antirejet que je prends modifiait mon taux de glycémie. J’ai dû être mis sous pendant un temps, et physiquement c’était dur. J’ai fait face à plusieurs complications, notamment une insuffisance rénale chronique, des phlébites… À ce moment-là, j’ai eu l’impression que ma vie allait définitivement changer. Je me sentais noyé par tous mes soucis de santé, et j’étais moins attentif à l’équilibre de mon diabète. Certes, je prenais mes médicaments, mais je faisais moins attention à mon alimentation et mon activité physique. En 2014, nouvelle découverte : celle d’une sur le greffon. Après qu'elle ait été retirée, j’ai retrouvé de l’espoir et ça m’a remotivé pour reprendre en main ma santé. »

Qu’avez-vous mis en place pour améliorer votre qualité de vie ?

« Depuis ma dernière opération, je suis bien plus sérieux : mon taux de HbA1c se maintient entre 7 et 8 %, je mange beaucoup plus sain et équilibré, je prends rigoureusement mon traitement antidiabétique, je surveille ma glycémie et surtout je réalise tous mes examens de suivi, même si cela est contraignant car ça prend du temps, je ne déroge pas à la règle ! Et si j’ai le moindre souci, je ne réfléchis pas, je prends tout de suite rendez-vous avec mon médecin traitant. »

« Un suivi régulier est primordial ! Pour ce qui est de pratiquer une activité physique, c’est un peu plus compliqué… J’essaie de marcher un peu tous les jours, mais cela me fatigue vite et je suis parfois même obligé de faire une pause et de m’assoir. Néanmoins, je ne considère pas le diabète comme un handicap, il ne doit pas m’empêcher de faire des choses. Mon premier médicament, c’est mon mental. »

Que pensez-vous du suivi de votre pathologie ?

« Je consulte un diabétologue depuis peu, sinon c’est mon médecin traitant qui réalise depuis toujours le suivi régulier de mon état de santé, et l’évolution de mon diabète.
Au départ, cela m’arrivait de râler à cause des nombreux rendez-vous médicaux, et donc des déplacements que je devais effectuer. Toutefois, c’est très important pour l’équilibre de mon diabète, et cela me permet de me sentir beaucoup mieux dans ma peau. Il m’est arrivé parfois d’assister à une consultation à distance depuis chez moi, notamment en période de confinement. Mais je préfère avoir une interaction en présentiel, et aussi pour être ausculté. »

Le service sophia vous apporte-il de l’aide dans la gestion de votre diabète ?

« Cela fait longtemps que j’ai adhéré au service. Je suis accompagné par téléphone pour faire le point sur ma situation, et les journaux m’apportent pas mal d’information aussi. Il nous aide, nous fait des « rappels » car on peut parfois oublier des choses. Cela nous remet dans la réalité, mais toujours de façon positive ! J’aime beaucoup trouver des idées de recettes et consulter les autres témoignages ; je trouve que ce sont des beaux exemples de réussites qui montrent que « quand on veut on peut ». Ça donne de la motivation ! La communication sur le diabète est très importante, car il y a souvent des nouveautés, des évolutions et on peut vite se perdre dans ce flot d'informations. »

Alain, atteint de diabète depuis ses 22 ans, est adhérent au service sophia depuis quelques années. À travers notre journal, il souhaite sensibiliser le plus grand nombre sur les conséquences que peut entraîner la maladie sur la vie quotidienne et l’importance du soutien familial et extérieur.

Comment avez-vous réagi à l’annonce de votre maladie ? Avez-vous changé votre mode de vie ?

« Cela fait bientôt 44 ans que j’ai été diagnostiqué diabétique. Lorsque j’ai appris la nouvelle, je venais de quitter l’armée, et je travaillais comme magasinier cariste. C’est ma mère qui a remarqué que je buvais énormément et que je perdais du poids.
Le médecin a compris bien vite… Au début ça a été compliqué, car je faisais de l’acidocétose, et j’ai été hospitalisé. J’ai même subi plusieurs comas. Mes habitudes de vie ont été bouleversées aussi : j’ai dû apprendre à me faire deux piqûres d’ par jour et avoir une surveillance permanente de ma glycémie, ce qui demande une certaine discipline. Aujourd’hui, j’ai un capteur de glucose qui change mon quotidien.
Il a fallu aussi que je fasse des efforts pour manger plus équilibré, avec des sucres lents pour éviter les hypoglycémies. Et bien sûr, la pratique d’un sport ! À l’époque, mon métier étant assez physique, cela suffisait, avec un peu de vélo. Depuis ma retraite, je fais au minimum 10 kilomètres de marche par jour. »

Êtes-vous régulièrement suivi pour votre diabète ? Avez-vous des conseils à partager ?

« Bien sûr, je suis suivi par un diabétologue depuis près de 40 ans. Sinon, je réalise tous mes examens de santé chaque année. Grâce à cela, je n’ai jamais eu de complications graves. J’ai une véritable volonté de lutter contre mon diabète. Lorsque l’on me l’a annoncé, le médecin m’a dit : « Monsieur, votre maladie il faut la gérer ! », j’ai donc vite saisi que je devais passer à l’action. Je suis devenu incollable sur les risques liés au diabète ; je sais faire la différence entre HDL et LDL, ou la signification de par exemple. J’essaie d’anticiper au maximum les situations dangereuses.
C’est d’ailleurs le conseil que je peux donner, en plus de celui d’avoir une bonne hygiène de vie, et de ne pas fumer. L’accompagnement sophia m’aide beaucoup aussi, même si je n’ai pas besoin d’avoir des appels réguliers, ce sont surtout les articles du journal qui m’intéressent. »

Vos proches sont-ils des partenaires dans la gestion de votre maladie ?

« Ma famille avait au départ une méconnaissance de ma maladie. Ils ne comprenaient pas ce qu’elle impliquait. Mes frères et soeurs avaient tendance à me mettre à part, car « je n’étais pas comme tout le monde », et parfois même, ils disaient que je parlais un peu trop de mon diabète. Mais on n’en parle jamais trop ! Il est nécessaire de sensibiliser son entourage, autant qu’on le peut. Le diabète est un combat de tous les jours, donc c’est important de ne pas être seul(e) pour l’affronter. Heureusement, ma mère a été un soutien pour moi tout au long de mon parcours, et c’est encore le cas aujourd’hui. Elle pense toujours à moi, elle a toujours un petit quelque chose à manger avec elle, au cas où. »

Avez-vous trouvé du soutien aussi à l’extérieur ?

« Oui, notamment à l’hôpital où il existait des groupes de soutien entre personnes atteintes de diabète. Les séances avaient lieu chaque semaine. Nous échangions et partagions sur nos différentes expériences, et il y avait une certaine solidarité entre nous que j’appréciais beaucoup. Cela a stoppé à cause de l’épidémie de Covid-19. Depuis, je ne ressens pas plus le besoin de faire partie d’une association de patients,
je suis indépendant. Mais, je le recommande pour ceux qui en auraient l’envie. C’est important de s’entourer ! Néanmoins, je suis ravi de pouvoir apporter mon témoignage à travers cette revue, et j’espère qu’il servira à d’autres. »

Un dernier message ?

« Pour conclure, je voudrais juste faire passer aux plus jeunes souffrant de diabète, que, malgré certaines contraintes, la vie est belle ! Il suffit de quelques bonnes résolutions et de la VOLONTÉ, sans oublier un suivi médical (avec l’avantage de la modernité et des progrès scientifiques !) et du soutien chez vous, comme à l’extérieur. »

Jacques, diabétique de type 1, est traité par depuis de nombreuses années. En fin 2022, il est passé à un système en boucle fermée et constate des résultats positifs ! Il nous livre sa vision sur ce procédé qui lui permet aujourd’hui de vivre avec moins de contraintes.

Depuis quand date votre diabète ? Quel est votre traitement ?

« Mon diabète a été découvert en 1984, à l’occasion d’une visite médicale au travail.
Du sucre était présent dans mes urines, alors j'ai fait des analyses de sang qui ont confirmé le diagnostic. Au départ, j’avais un traitement par cachet puis au bout de six mois, par injection à à l’aide de seringues à usage unique. Ces dernières années, mon taux d’hémoglobine glyquée était trop élevé (entre 7,5 et 8%), alors après avoir essayé plusieurs réglages avec mon diabétologue, celui-ci m’a proposé un traitement par pompe à , et en novembre 2022 de passer à une pompe à avec un système en boucle fermée. Cela a amélioré les choses puisque mon Hba1c est redescendue à 6,5% : j’étais satisfait, je ne m’attendais pas à autant de résultats ! »

Qu’est-ce qui est différent avec le système en boucle fermée au quotidien ?

« Ce qui change, c’est que la pompe est autonome et gère elle-même la diffusion
d’. Grâce à un capteur qui mesure mon taux de glucose en permanence, elle corrige la quantité à administrer. Des seuils ont d’ailleurs préalablement été définis avec mon médecin. Je n’ai donc plus besoin de réaliser de contrôle glycémique aussi fréquemment et ma charge mentale est réduite. Je peux tout de même surveiller mon de temps en temps et consulter mon évolution au fil de la journée sous forme de graphique ou de pourcentage de temps. Je trouve que c’est pratique et facile à utiliser. Depuis, j’ai perçu de véritables résultats sur l’équilibre de mon diabète et mon quotidien s’est amélioré. Au début, j’avais des réticences concernant le port d’un capteur. Je n’étais pas à l’aise avec cette idée car certains sont parfois difficiles à mettre en place, ou à faire tenir. Aujourd'hui je m'y suis très bien habitué. »

Êtes-vous passé par différentes étapes ? Avez-vous connu des complications ?

« Quand j’ai appris que j’étais atteint de diabète, je ne savais pas que ça allait être aussi compliqué et que c’était tout mon quotidien qui était impacté. Ce fut une première épreuve car c’est une maladie qu’il faut contrôler régulièrement et malheureusement au fil du temps, on finit par délaisse un peu son suivi. Désormais, avec la pompe autonome il n’y a plus cet effet de lassitude car je constate les bons résultats immédiatement. Malgré tout, il faut rester vigilant, manger équilibré et faire une activité physique. Je pense d’ailleurs que ce sont les raisons pour lesquelles je n’ai jamais fait face à des complications jusqu’à présent. »

Qu’avez-vous mis en place pour assurer l’équilibre de votre diabète ?

« J’ai un suivi assidu avec mon diabétologue (consultation à distance tous les trois mois et en présentiel tous les six mois). Pour ce qui est des examens de suivi, j’essaye de les regrouper sur une semaine dans l’année, comme ça je sais que je vais être occupé durant ce temps et tranquille ensuite pour six mois ou un an. J’ai adopté une alimentation équilibrée et l’insulinothérapie fonctionnelle* me permet également d’évaluer les quantités de glucides que je consomme : il m’arrive donc de peser mes aliments en fonction de cela. Je suis aussi quelqu’un de sportif, je fais environ trois sorties à vélo et je marche deux fois par semaine. Toutefois, il faut pouvoir gérer et anticiper son activité physique avec le système en boucle fermée. Par exemple, lorsque je pars plusieurs heures à vélo, dans ce cas j’interviens sur ma pompe pour passer en mode « objectif temporaire ». Pour ma part, et toujours en concertation avec mon diabétologue, je réduis le d’ du matin en prévision d’une activité sportive. Il reste important de contrôler sa glycémie avant, pendant et après l’activité afin d’éviter les hypoglycémies. »

Que pensez-vous de votre accompagnement sophia ?

« Je suis adhérent depuis au moins 4 ans. J’apprécie les journaux que je trouve bien faits et clairs. Les infirmier(ère)s m’appellent tous les trois mois, et je trouve que c’est toujours bon d’avoir des approches différentes entre les divers interlocuteurs.
Nous avons besoin d’être conseillés et parfois même réconfortés. J’espère que mon témoignage pourra servir ! »

* L’insulinothérapie fonctionnelle est une méthode permettant d’adapter son traitement par à ses besoins.

« J’avais oublié mon cœur »

« Côté cardiaque, je ne m’inquiétais pas. J’avais subi en 1992 une dilatation sur ma coronaire droite et pour moi c’était réglé. Je ne souffrais pas : pas d’essoufflement à l’effort, pas de palpitations, donc j’avais oublié mon cœur », explique-t-il. Pourtant à chaque contact téléphonique, l’infirmier-conseiller en santé du service sophia lui recommande de passer un électrocardiogramme car avec un diabète le risque de développer une maladie du cœur et des vaisseaux sanguins est plus important. « Au début, j’ai trouvé cela un peu pénible, mais au bout du troisième appel, certainement pour montrer ma bonne volonté, j’ai décidé de consulter un cardiologue. »

Des résultats anormaux

Après un électrocardiogramme aux résultats inquiétants, tout s’enchaine très vite pour Antoine. « Mon cardiologue me propose une échographie d’effort qui révèle que mon muscle cardiaque ne donne pas toute sa mesure, puis il me prescrit une coronographie. Cet examen fait apparaître que mes sont bouchées à près de 70%. » Le diagnostic du médecin est sans appel : s’il ne se fait pas opérer rapidement, Antoine n’a plus que six mois à un an à vivre.

Un triple pontage

Antoine subit un triple pontage, une opération à cœur ouvert pour rediriger la circulation du sang vers son muscle cardiaque. Après cette chirurgie, il passe trois semaines dans un centre de convalescence.

Une prise de conscience

« J’ai pris conscience que ma vie aurait pu s’arrêter plus vite que prévu. Je fais attention à mon alimentation, je marche une heure par jour, je fais mes examens recommandés  et je vois régulièrement mes médecins », affirme Antoine. « Il est vrai que j’ai mis un certain temps à déclencher les actions nécessaires pour surveiller ma santé. Mais aujourd’hui, je remercie mes interlocuteurs du service sophia pour ce suivi qui m’a sauvé la vie. »

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