Vous êtes salarié : votre prise en charge
Publié dans : Salarié
23 octobre 2023
Le statut de salarié vous confère certains droits comme le remboursement de vos frais de santé en cas de maladie ou de maternité. Sous conditions, il vous donne également accès à d’autres prestations (indemnités journalières, pension d’invalidité, capital décès).
En tant que salarié, vous êtes obligatoirement rattaché au régime général de sécurité sociale et vous êtes affilié à la caisse d'Assurance Maladie de votre lieu de résidence : caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) en métropole, caisse générale de sécurité sociale (CGSS) dans les départements d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, la Réunion) ou caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) à Mayotte.
Vous avez droit au remboursement de vos frais de santé en cas de maladie ou de maternité du seul fait de votre activité professionnelle.
Sous réserve de remplir certaines conditions, notamment justifier d'une durée de travail minimum ou d'un montant de cotisations minimum, vous pouvez également bénéficier des prestations en espèces des assurances maladie, maternité, invalidité et décès.
Vous bénéficiez de l'assurance accidents du travail - maladies professionnelles (AT/MP) dès votre embauche, sans conditions d'ouverture de droit à remplir.
À noter : si vous êtes salarié agricole, vous êtes rattaché au régime de la Mutualité sociale agricole (MSA) (site externe).
Les salariés exerçant une activité dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle relèvent obligatoirement du régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle. Découvrir les conditions d’affiliation sur le site regime-local.fr.
Emploi salarié et polyactivité
Si vous exercez simultanément une activité salariée relevant du régime général et une autre activité relevant d’un autre régime de sécurité sociale - la Mutualité sociale agricole (MSA) ou un régime spécial - vos frais de santé sont pris en charge par celui des régimes dont vous releviez à la date à laquelle a débuté votre situation de cumul.
Vous disposez néanmoins d’un droit d’option vous permettant de choisir le régime dont relève votre autre activité professionnelle, pour la prise en charge de vos frais de santé.
Pour plus de détails, consultez l'article Vous êtes polyactif.
Dès lors que vous avez une activité professionnelle, vous avez droit au remboursement de vos frais de santé en cas de maladie ou de maternité.
À noter : depuis la mise en œuvre de la protection universelle maladie à compter du 1er janvier 2016, les conditions d'ouverture du droit au remboursement des frais de santé sont simplifiées. Les salariés n'ont plus à justifier d'une activité minimale. Seul l'exercice d'une activité professionnelle est pris en compte.
En tant que salarié, vous percevez des indemnités journalières sous réserve de remplir les conditions d'ouverture des droits, qui varient en fonction de la durée de votre arrêt de travail et de votre situation.
Pour avoir droit aux indemnités journalières pendant les six premiers mois d'arrêt de travail, vous devez justifier :
- soit avoir travaillé au moins 150 heures au cours des trois mois civils ou des 90 jours précédant l'arrêt de travail ;
- soit avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 1 015 fois le montant du SMIC horaire au cours des six mois civils précédant l'arrêt de travail.
Pour plus d'informations, consultez l’article Arrêt de travail pour maladie.
Pour avoir droit aux indemnités journalières lorsque votre arrêt de travail se prolonge sans interruption au-delà du sixième mois, vous devez justifier de 12 mois d'immatriculation à la date de l'arrêt de travail.
Vous devez également justifier :
- soit avoir travaillé au moins 600 heures au cours des 12 mois civils ou des 365 jours précédant l'arrêt de travail ;
- soit avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 2 030 fois le montant du SMIC horaire au cours des 12 mois civils précédant l'arrêt de travail.
Pour plus d'informations, consultez l’article Arrêt de travail long supérieur à 6 mois.
Si vous êtes en situation de cumul emploi-retraite, c’est-à-dire que vous avez atteint l’âge légal de départ à la retraite, que vous êtes bénéficiaire d’une pension de retraite de droit propre (hors pension de réversion) et que vous exercez parallèlement une activité professionnelle, vous pouvez prétendre au versement d’indemnités journalières maladie en cas d’arrêt de travail.
Il vous suffit de justifier :
- d'avoir travaillé au moins 150 heures au cours des 3 mois civils ou des 90 jours précédant l'arrêt de travail ;
- ou d'avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 1 015 fois le montant du SMIC horaire au cours des 6 mois civils précédant l'arrêt de travail.
Dans ce cas, la durée de versement des indemnités journalières est limitée à 60 jours pour toute la période de votre retraite.
Si vous êtes en situation de retraite progressive, vous pouvez prétendre au versement d’indemnités journalières maladie en cas d’arrêt de travail, dans les conditions habituelles, si :
- votre arrêt de travail initial est prescrit après le 30 avril 2023 ;
- vous étiez en arrêt de travail avant le 1er mai 2023 et n’aviez pas atteint 60 jours d’indemnisation au 1er mai 2023.
Si vous ne remplissez pas l’une de ces deux conditions, vous bénéficierez d’un nombre d’indemnités journalières limitées à 60 jours.
Pour avoir droit aux indemnités journalières pendant un congé maternité, un congé de paternité et d'accueil de l'enfant ou un congé d'adoption, vous devez justifier de 10 mois d'immatriculation, selon le cas, à la date présumée de l'accouchement ou à la date de l'arrivée de l'enfant au foyer ou à la date de début du congé de paternité et d'accueil de l'enfant.
Vous devez également justifier :
- soit avoir travaillé au moins 150 heures au cours des trois mois civils précédant, selon le cas, la date du début de grossesse ou du début du congé prénatal, la date du congé d'adoption ou la date du congé de paternité et d'accueil de l'enfant ;
- soit avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 1 015 fois le montant du SMIC horaire au cours des six mois précédant, selon le cas, la date du début de grossesse ou du début du congé prénatal, la date du congé d'adoption ou la date du congé de paternité et d'accueil de l'enfant.
Pour plus d'informations, consultez la rubrique Maternité, paternité, adoption.
Pour avoir droit à une pension d'invalidité, vous devez justifier de 12 mois d'immatriculation au premier jour du mois de l'interruption de travail suivie d'invalidité ou de la constatation médicale de l'état d'invalidité résultant d'une usure prématurée de l'organisme.
Vous devez également justifier :
- soit avoir travaillé au moins 600 heures au cours des 12 mois précédant l'interruption de travail ou la constatation de l'état d'invalidité ;
- soit avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 2 030 fois le montant du SMIC horaire au cours des 12 mois précédant l'interruption de travail ou la constatation de l'état d'invalidité.
Pour plus d'informations, consultez l’article Invalidité.
Pour ouvrir droit au capital décès, vous devez justifier :
- soit avoir travaillé au moins 60 heures, ou avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 60 fois le montant du SMIC horaire, pendant un mois ;
- soit avoir travaillé au moins 120 heures, ou avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 120 fois le montant du SMIC horaire, pendant trois mois.
À noter que les conditions d'ouverture du droit au capital décès sont appréciées au jour du décès de l'assuré(e).
Pour plus d'informations, consultez l’article Décès d’un proche.
- Vous êtes polyactif
- La protection universelle maladie
- Arrêt de travail pour maladie : les démarches à entreprendre
- Maternité, paternité, adoption
- Pension d’invalidité : démarches et prise en charge
- Décès d’un proche : prestations et formalités
- Accident du travail ou de trajet : vos démarches
- Maladie professionnelle : votre prise en charge
- Mutualité sociale agricole (MSA)
- Régime local d'Alsace-Moselle
- En cas d’arrêt maladie, l’employeur doit-il assurer le maintien de salaire ? (Site : Code du travail numérique)
- En cas de maladie, le salarié a-t-il droit à une garantie d’emploi ? (Site : Code du travail numérique)
- Si le salarié est malade pendant ses congés : quelles conséquences ? (Site : Code du travail numérique)
- Arrêt maladie pendant la période d'essai : quelles sont les règles ? (Site : Code du travail numérique)
- Arrêt maladie pendant le préavis : quelles conséquences ? (Site : Code du travail numérique)
Cet article fait partie du dossier : Salarié