Praticien et auxiliaire médical : les modalités de votre prise en charge

En tant que praticien ou auxiliaire médical conventionné, vous relevez du régime d'assurance maladie des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés (PAMC). Le point sur les conditions à remplir pour bénéficier de ce régime d'assurance maladie et sur les modalités de votre protection sociale.

Quelles sont les conditions à remplir ?

Vous relevez du régime d'assurance maladie des PAMC :

  1. Si vous exercez une des professions suivantes :
    • médecin exerçant en secteur à honoraires opposables, dit « secteur 1 » ou en secteur à honoraires différents, dit « secteur 2 » (si vous exercez en secteur 2, vous pouvez opter pour le régime d'assurance maladie des PAMC mais seulement lors de votre 1e installation en libéral),
    • étudiants en médecine ayant validé au moins le diplôme de fin de deuxième cycle des études médicales et qui effectuent le remplacement d'un docteur en médecine,
    • chirurgien-dentiste,
    • sage-femme,
    • auxiliaire médical (infirmier, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, , pédicure-podologue),
  2. si vous exercez votre activité professionnelle non salariée ;
  3. et si vous avez adhéré à la convention conclue entre votre profession et l'Assurance Maladie.

Quelle protection sociale pour les PAMC ?

Vous êtes affilié à la caisse d'assurance maladie dont dépend votre lieu d'exercice.

Vous bénéficiez, sous réserve d'acquittement de vos cotisations à l'Urssaf :

  • du remboursement de vos frais de santé en cas de maladie ou de maternité, selon les mêmes conditions et taux de remboursement que n'importe quel autre assuré ;
  • du versement d'indemnités ou d'allocations spécifiques en cas de congé maternité, de congé paternité/accueil de l'enfant, de congé d'adoption ou d'arrêt du travail en raison de difficultés médicales liées à la grossesse ;
  • du capital décès.

La convention conclue entre les représentants de votre profession et l’Assurance Maladie vous permettent de bénéficier d’une participation des organismes d’assurance maladie à vos cotisations sociales, sur la base de votre activité conventionnée.

Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site de la page Praticien et auxiliaire médical du site urssaf.fr.

Si vous êtes médecin exerçant en secteur à honoraires différents, dits secteur 2, vous pourrez également bénéficier de cette participation à vos cotisations sociales en souscrivant à l'Optam. Renseignez-vous.

Si vous cessez votre activité, vous continuez à bénéficier :

  • du remboursement de vos frais de santé en cas de maladie ou de maternité, sans limitation de durée tant que vous résidez en France de façon stable et régulière. Pour cela, il vous suffit de demander votre « affiliation sur critère de résidence » au moyen du formulaire disponible ci-dessous en téléchargement et de l'adresser, accompagné des justificatifs indiqués, à la caisse d'Assurance Maladie de votre lieu de résidence ;
  • et, pendant 1 an à compter de la date de cessation de votre activité et sous réserve d'être à jour dans le paiement de vos cotisations, des indemnités ou allocations spécifiques en cas de congé maternité, de congé paternité/accueil de l'enfant, de congé d'adoption, et d'arrêt du travail en raison de difficultés médicales liées à la grossesse.

Depuis le 1er juillet 2021, les arrêts maladie des professionnels libéraux sont indemnisés pendant les 90 premiers jours de leur arrêt, avec un délai de carence de 3 jours (soit 87 jours indemnisés).

Les professionnels libéraux y compris les praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés (PAMC) sont concernés pour leurs indemnités journalières versées à l'occasion d'arrêts de travail débutant à compter du 1er juillet 2021.

Pour bénéficier de cette couverture, il faut être affilié au titre de l’activité depuis un an au moins.

En savoir plus sur la page « Arrêt de travail pour maladie : les indemnités journalières du professionnel libéral ».

Le régime d'assurance maladie des PAMC ne couvre pas automatiquement le risque accident du travail - maladie professionnelle, y compris l'accident de trajet domicile/travail.

Dans ces cas, vous bénéficierez toujours de la prise en charge de vos frais de santé aux taux et conditions habituelles des prestations maladie.

Cependant, il vous est possible de souscrire une assurance volontaire contre le risque accident du travail et maladie professionnelle auprès de votre caisse d'assurance maladie. Elle permet de bénéficier de prestations plus étendues :

  • du remboursement à 100 %, sur la base des tarifs conventionnels, des frais de santé liés à un accident de travail/de trajet ou à une maladie professionnelle ;
  • du versement d'une indemnité en capital ou d'une rente en cas d'incapacité permanente (IPP) liée à un accident de travail/de trajet ou une maladie professionnelle ;
  • et, en cas de décès de l'assuré consécutif à un accident du travail/de trajet ou à une maladie professionnelle, du remboursement des frais funéraires et, s'il y a lieu, des frais de transport du corps jusqu'au lieu de sépulture, à la personne qui les a réglés, sur justificatifs dans la limite des frais engagés avec un montant maximal fixé à 1 932,00 euros au 1er janvier 2024. Cette personne peut être un proche de l'assuré décédé (conjoint, partenaire lié par un pacte civil de solidarité, concubin, ascendant, descendant, héritier, ami, etc.) ou un tiers (entreprise de pompes funèbres, etc.) Des rentes peuvent être versées aux ayants droit de l'assuré décédé.

Pour souscrire, remplissez le formulaire de demande d'admission à l'assurance volontaire AT/MP et adressez-le à votre caisse d'assurance maladie.

La cotisation est calculée, suivant la nature de votre activité, sur votre revenu professionnel dans la limite du plafond annuel de la Sécurité sociale. Versée à l’Urssaf, cette cotisation est déductible fiscalement dans une certaine limite.

Votre retraite complémentaire obligatoire

Si vous êtes praticien ou auxiliaire médical conventionné, la retraite vieillesse complémentaire est obligatoire.

Pour toute question, contactez votre caisse de retraite, à savoir selon le cas :

Depuis le 1er janvier 2022, c’est l'Urssaf (branche recouvrement « service mobilité internationale ») qui est compétente pour traiter les demandes et les questions liés à l'exercice d’une activité hors de France.

Pour toute demande sur ce sujet, vous pouvez vous rendre sur le site mon-entreprise.fr > Demande de mobilité internationale ; puis remplir le formulaire et l’envoyer par courriel à mobilité-internationale@urssaf.fr.

Les conseillers Urssaf service mobilité internationale sont à votre écoute :

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