Une campagne pour sensibiliser au risque de maladies cardiovasculaires chez les femmes
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Chaque jour en France, 200 femmes décèdent d’une maladie cardiovasculaire. C’est la 1ère cause de décès des femmes en France. Si on associe souvent le risque cardiovasculaire aux hommes, les femmes survivent pourtant moins qu’eux à un arrêt cardiaque. Dans un lieu public, par exemple, les femmes ont moins de chances de bénéficier d’un massage cardiaque d’un témoin que les hommes. Pourtant, 8 accidents cardiovasculaires sur 10 sont évitables avec une information, une éducation à la santé et un dépistage dédié, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La fondation Agir pour le cœur des femmes a pour mission d’inciter les femmes à prendre davantage soin d’elles et en particulier aux 3 âges clés de leur vie hormonale : première contraception, grossesse et ménopause. Pour la Journée mondiale du cœur le 29 septembre, la fondation sensibilise les femmes à l’arrêt cardiaque avec une nouvelle campagne.
Arrêt cardiaque : pourquoi une différence entre les hommes et les femmes ?
Face à l’arrêt cardiaque, les femmes sont victimes de préjugés et de différentes barrières selon la fondation :
- l’arrêt cardiaque est encore mal reconnu chez les femmes, il est plutôt attribué aux hommes. Pourtant, elles ont adopté le même mode de vie que leurs homologues masculins (tabac, alcool, stress, alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique…), les exposant également au risque cardiovasculaire. De plus, la situation hormonale de certaines femmes peut davantage les mettre en danger face à l’accident cardiaque ;
- certains témoins d’arrêt cardiaque évoquent la crainte de masser la poitrine d’une femme. D’autres personnes pensent, à tort, que les seins gênent le bon déroulé d’un massage cardiaque ;
- comme leur espérance de vie reste plus élevée que celle des hommes, les femmes se retrouvent davantage seules à leur domicile en vieillissant. Cela augmente le risque de décès d’origine cardiaque sans témoin ;
- bien qu’il existe des signes avant-coureurs de la maladie cardiaque, les femmes prêtent moins attention à leur santé (et à leurs symptômes) qu’à celle de leurs proches. « Chez les femmes, les signes les plus fréquents sont une grosse fatigabilité à l'effort, un essoufflement et des signes digestifs, nausées et douleurs dans l’estomac, qui surviennent avant la forte douleur thoracique », indique le Pr Claire Mounier-Vehier, cofondatrice d’Agir pour le cœur des femmes, cardiologue et médecin vasculaire au centre hospitalier universitaire (CHU) de Lille.
Pour en savoir plus sur :
Tout le monde peut agir en situation d’urgence cardiaque
L’arrêt cardiaque est une urgence vitale absolue. C’est pourquoi il est essentiel d’agir au plus tôt, même sans la présence des équipes de secours.
La fondation a répertorié 5 actions pour augmenter les chances de la victime :
- reconnaître l’arrêt cardiaque ;
- alerter les secours (1) et rester en ligne tout au long de la prise en charge ;
- oser masser et de façon efficace ;
- ne pas avoir peur d’utiliser un externe ;
- passer le relais aux équipes de secours.
Réaliser un dépistage grâce au bus itinérant
La fondation Agir pour le cœur des femmes souhaite faciliter l’accès au dépistage en offrant des bilans cardiovasculaires et gynécologiques gratuits aux femmes qui en ont le plus besoin. Grâce au « Bus du cœur des femmes », plus de 12 000 femmes ont été dépistées en 3 ans.
(1) Appeler le 15 pour le SAMU, le 18 pour les pompiers ou le 112 pour le numéro d’urgence dans l’ensemble de l’Union européenne.