Tramadol : être vigilant face au risque d’addiction

  • Médicament/Produit de santé

À l’occasion de la Journée mondiale de solidarité pour la migraine qui se tient le 21 juin, il est important de rappeler que le tramadol (comme tous les antalgiques opioïdes) n’est pas recommandé dans le traitement des crises de migraine. Selon une étude, un quart des consommateurs de tramadol l'utilisent pour des maux de tête (dont des migraines). Or il peut entraîner une forte dépendance. Face à ce risque il est important de rester vigilant : explications pour bien l'utiliser.

Le tramadol, déconseillé pour le traitement de la migraine

En cas de migraine, le tramadol est déconseillé. Il peut même aggraver le problème. Pris régulièrement dans cette situation, il expose au risque de maux de tête chroniques quotidiens.

En cas de migraine, voir les médicaments conseillés et les conseils pour soulager la douleur.

Comment se protéger du risque d’addiction et bien utiliser le tramadol ?

Les antidouleurs comme le tramadol ne sont pas des médicaments anodins. Le tramadol est un médicament opioïde aux risques d'addiction sévères. L'addiction peut survenir rapidement : dès les premiers jours de traitement.

Il est important de :

  • respecter la durée et les quantités précisées sur l’ordonnance. La durée moyenne recommandée est de 3 à 14 jours ;
  • ne pas augmenter les doses si la douleur persiste, mais contacter son médecin traitant ;
  • rapporter en pharmacie les médicaments non consommés ;
  • ne pas utiliser en automédication plus tard ou pour quelqu’un d’autre.

Pour plus de conseils, consulter la page : Bien utiliser les médicaments antalgiques contre la douleur.

Voir aussi le témoignage vidéo d’Audrey, 32 ans, 3 enfants, addict au tramadol sur Viméo.

Le tramadol et son mésusage en chiffres clés

Une étude réalisée par l'Observatoire français des médicaments antalgiques (OFMA) et la Fondation Analgesia en 2021 auprès d'un échantillon de 1 001 Français consommateurs de tramadol et/ou codéine a montré que :

  • 44 % en prennent pour des douleurs au dos et 43 % pour des douleurs articulaires ;
  • 24 % en prennent pour des céphalées (dont des migraines) ;
  • 24 % reconnaissent en avoir pris pour une finalité autre que l'antalgie (anxiolytique, hypnotique, stimulant, etc.) ;
  • 47 % déclarent avoir des difficultés à arrêter ou diminuer leur traitement ;
  • 9 usagers sur 10 ignorent le risque d'arrêt respiratoire en cas de surdosage de ces médicaments.