Tout au long de la vie, les vaccinations protègent contre de nombreuses maladies qui peuvent être graves. Il est donc important d’être attentif à leur réalisation et aux rappels nécessaires, à tout âge car la protection de certains vaccins ne dure pas tout la vie. La Semaine européenne de la vaccination - qui se déroule du 27 avril au 3 mai - est un rendez-vous essentiel pour tous, citoyens et professionnels de santé, afin de s’informer et vérifier son statut vaccinal. Cette semaine est aussi l’occasion de présenter les nouvelles recommandations vaccinales. 

Cette année, la thématique nationale est la vaccination des seniors. Avec l’âge, le système immunitaire devient moins efficace, rendant les seniors plus vulnérables aux infections telles que la grippe, le pneumocoque, le Covid-19 ou le zona, pouvant entraîner des complications graves, voire des hospitalisations. Pourtant, la couverture vaccinale des seniors reste insuffisante :

• le rappel du vaccin DTP (diphtérie-tétanos-poliomyélite) est réalisé chez seulement 50 % des personnes de 65 ans, 44 % des personnes de 75 ans et 34 % des personnes de 85 ans ;
• la vaccination contre la grippe saisonnière atteint 54 % chez les 65 ans et plus (47 % chez les 65-74 ans, 61 % chez les 75 ans et plus) pour la saison 2024-2025 ;
• moins de 20 % des personnes à risque élevé d’infections à pneumocoque sont correctement vaccinées.

Les nouveautés du calendrier vaccinal 2025 pour les seniors 

Le nouveau rendez-vous santé « Mon bilan prévention » entre 60 et 65 représente une opportunité pour la vérification du statut vaccinal et, si besoin, le rattrapage vaccinal de cette tranche d’âge. En 2025, de nouvelles recommandations vaccinales ont été émises pour les personnes âgées : 

• les vaccinations contre le pneumocoque et le zona sont désormais recommandées à l’ensemble des personnes âgées de 65 ans et plus ;
• la vaccination contre le VRS (virus respiratoire syncytial) est désormais recommandée à toutes les personnes âgées de 75 ans et plus et à celles âgées de 65 à 74 ans et présentant des pathologies respiratoires et cardiaques chroniques.

À noter : ces nouvelles vaccinations s’ajoutent aux rappels de vaccination contre le DTP, de la vaccination annuelle contre la grippe et de la vaccination contre le Covid-19, qui restent essentielles.

Les infections invasives à méningocoques évoluent très rapidement et nécessitent une prise en charge en urgence. La vaccination est le moyen le plus efficace pour lutter contre ces infections.

Après une augmentation particulièrement importante des infections invasives à méningocoques, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes, la stratégie de vaccination a été renforcée. Cette évolution vise à protéger les tranches d’âge les plus à risque et répondre à la recrudescence des infections invasives à méningocoques, responsables de formes particulièrement sévères de la maladie :

• pour les nourrissons, la vaccination ACWY et B est obligatoire depuis le 1er janvier 2025. Cette nouvelle obligation concerne tous les nourrissons jusqu’à l’âge de 2 ans (24 mois), y compris ceux ayant déjà été vaccinés contre le méningocoque C ;
• pour les adolescents, la vaccination ACWY reste recommandée de 11 à 14 ans.

Par ailleurs, il est recommandé :

• un rattrapage transitoire pour les enfants jusqu’à 4 ans révolus (5e anniversaire) pour les vaccinations contre les méningocoques B et ACWY ;
• un rattrapage pour la vaccination contre les méningocoques B et ACWY pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans.

Une campagne de sensibilisation sera déployée dès les prochaines semaines, à destination des familles, des jeunes et des professionnels de santé, pour accompagner la mise en œuvre de cette stratégie vaccinale renforcée.

Pour les plus jeunes, 11 vaccins sont obligatoires chez les enfants nés après le 1er janvier 2018.

Pour les adolescents, filles et garçons, entre 11 et 14 ans, la vaccination contre le papillomavirus (HPV) est fortement recommandée.

Chez l’adolescent, la couverture vaccinale du vaccin contre les HPV continue d’augmenter :

• en 2024, 58,4 % des jeunes filles de 15 ans avaient reçu une première dose de vaccin ; elles étaient 54,6 % en 2023.
• en 2024, 36,9 % des jeunes garçons de 15 ans avaient reçu une première dose de vaccin ; ils étaient 25,9 % en 2023.

Cette tendance à la hausse doit continuer, car la vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections à HPV à l’origine de différents cancers, dont notamment le cancer du col de l'utérus.

À 25 ans, il est recommandé de réaliser le rappel de vaccination vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) ainsi que la coqueluche. C’est aussi l’occasion de vérifier si la vaccination contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (ROR) est à jour : 2 doses sont nécessaires pour être bien protégé.

En outre, toute les personnes nées depuis 1980 doivent avoir reçu 2 doses de vaccin ROR pour être bien protégées contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Il faut donc vérifier son carnet de vaccination. Si l’on n’a pas reçu les 2 injections, un rattrapage vaccinal est proposé par les professionnels de santé. 

Il est recommandé aux femmes enceintes de se faire vacciner contre la coqueluche à chaque grossesse et contre le Covid-19. Leur enfant sera ainsi protégé pendant ses premiers mois de vie. En savoir plus sur les vaccinations avant et pendant la grossesse. 

Tout savoir sur :

• la vaccination au cours de la vie ;
• les vaccins obligatoires ;
• la prise en charge des vaccins par l’Assurance Maladie ;
• le calendrier des vaccinations. 

Il faut se renseigner sur les recommandations et les obligations vaccinales qui sont mises à jour chaque année pour tenir compte des évolutions épidémiques. Plus d’informations sur la page Conseils aux voyageurs sur le site diplomatie.gouv.fr.