S’équiper d’aides auditives : conseils et précautions

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Le port d’aides auditives peut être nécessaire en cas de problème d’audition. Une fois ces aides auditives achetées, il est important de les faire contrôler régulièrement. Quel est le coût de ce matériel ? Comment bien s’équiper et bien l’utiliser au quotidien ? Voici quelques conseils pour profiter de ces aides auditives en toute sérénité.

Avant l’achat : la prescription et le rendez-vous avec un professionnel

Pour bénéficier d’une prise en charge, l’appareillage auditif doit être prescrit par un médecin (un otorhinolaryngologiste (ORL) ou un médecin généraliste).
Pour s’équiper, il est conseillé de choisir un audioprothésiste proche de chez soi car la phase d’adaptation peut nécessiter plusieurs rendez-vous.

Lors du rendez-vous, le professionnel :

  • doit réaliser quelques examens et tests de l’audition ;
  • doit fournir à l’assuré un devis détaillé qui précise notamment le prix de l'appareil, des accessoires et le prix des prestations d'adaptation ;
  • doit proposer à l’assuré un test de l’appareil pendant 30 jours.

En savoir plus sur les prestations avant l’achat et les informations qui doivent apparaître sur le devis.

Le remboursement des aides auditives

Les aides auditives peuvent être remboursées par l’Assurance Maladie et la complémentaire santé (mutuelle) sur prescription médicale.

Il existe une offre 100 % Santé : il s’agit d’un équipement de qualité entièrement remboursé. L’audioprothésiste doit systématiquement proposer au moins un appareil de l’offre 100 % Santé.

L’assuré choisit ensuite l’offre qui lui convient :

  • des aides auditives de l’offre 100 % Santé sans reste à charge ;
  • des aides auditives de classe II, en dehors du 100 % Santé : ce sont des dispositifs médicaux à prix libre fixés par l’audioprothésiste, et l’assuré aura sans doute à payer un reste à charge (selon sa mutuelle).

Plus de détails sur le remboursement et le 100 % Santé.

Après achat : des rendez-vous de contrôle importants à réaliser

Lors de l’achat, l’audioprothésiste a vérifié que l’appareil était adapté au besoin de l’assuré. Mais il est important que cette bonne adaptation soit vérifiée régulièrement lors de rendez-vous de contrôle : l’audition peut évoluer, des acouphènes peuvent apparaître, l’appareil peut être déréglé par mégarde, une maintenance peut être nécessaire… Ces rendez-vous sont aussi l’occasion de poser toutes les questions qui ont pu apparaître au fil de l’utilisation.

Pratique : ces contrôles sont inclus dans le prix d’achat initial, aucune participation financière ne sera demandée pour ce suivi.

Quand les réaliser ? Durant la première année, l’assuré a droit à 3 rendez-vous de contrôle. Après la première année, l’assuré bénéficie d’un suivi durant toute la durée de vie de l’appareil auditif et 2 consultations au minimum par an sont recommandées.

Des bons réflexes à adopter face aux fraudes liées aux aides auditives

La réforme du 100 % Santé a entraîné de nouvelles pratiques frauduleuses de la part de certaines sociétés d’audioprothèses : exercice illégal de la profession d’audioprothésiste, facturation de matériel différent de celui délivré, établissement de fausses ordonnances, absence de suivi pourtant obligatoire… L’Assurance Maladie est engagée, au niveau local et national, dans la lutte contre ces fraudes. Mais parce que cette lutte est l’affaire de tous, voici 5 points de vigilance à mémoriser en tant qu’assuré.

  1. Ne jamais communiquer de données personnelles (numéro de sécurité sociale, coordonnées bancaires) en réponse à une demande (courriel, SMS), prétendument de la part d’un agent de l’Assurance Maladie. Il s’agit très probablement d’une tentative d’hameçonnage.
  2. Ne pas confier sa carte Vitale pour une facturation ultérieure : la carte Vitale doit être récupérée par l’assuré à la fin de chaque consultation ou soins.
  3. Consulter ses relevés de remboursements sur son compte ameli (ou papier) pour s’assurer qu’ils sont bien conformes à la réalité des soins effectués.
  4. En cas de doutes sur des soins non effectués ou des surfacturations, il est important de les signaler à sa caisse d’assurance maladie ou à sa complémentaire santé, qui engageront les vérifications nécessaires.
  5. Ne pas acheter de fausse prescription médicale (pour des aides auditives par exemple) : l’acheteur s’expose à des poursuites (amendes, suspensions des prestations, voire peines de prison).  

Les bons réflexes individuels contribuent au bon fonctionnement du système collectif de santé. Chacun, à son niveau, en adoptant de bons réflexes, peut contribuer à prendre soin de sa santé et du système.

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