Que faire lorsque son enfant avale une petite pile ?

Les petites piles, comme une pile bouton ou une pile plate ronde, sont présentes dans de nombreux objets du quotidien : télécommande, montre, clés, etc. Elles sont très dangereuses pour l’enfant : elles peuvent provoquer une brûlure chimique, parfois très profonde. Si la pile reste bloquée dans l’œsophage pendant longtemps (surtout au-delà de 2 heures), la brûlure devient grave.

Comment réagir ?

La Haute Autorité de santé (HAS) et la Société de toxicologie clinique (STC) précisent la démarche à adopter en cas d’ingestion ou de suspicion d’ingestion d’une petite pile par un enfant.

Il est important d’agir rapidement : l’ingestion d’une pile est une urgence. Les parents doivent contacter immédiatement le 15 ou un centre antipoison (coordonnées disponibles sur le site https://centres-antipoison.net/). Au téléphone, le médecin du Samu ou du centre antipoison expliquera la conduite à tenir et organisera le transport de l’enfant selon sa situation. Le médecin préviendra le service des urgences de la nécessité d’une prise en charge prioritaire.

Une fois arrivée aux urgences d’un hôpital, une radiographie du thorax est faite sans délai pour savoir où est située la pile. Si elle est bloquée dans l’œsophage, la pile sera retirée grâce à une opération spécifique (appelée « digestive haute »).

Et après l’hôpital ?

Lors de la sortie des urgences, l’établissement remet aux parents une lettre élaborée par la HAS et la STC. Cette lettre indique aux parents comment surveiller l’enfant :

  • en cas d’apparition de symptômes (fièvre, toux, difficultés à manger, vomissements, maux de ventre, sang dans les selles, etc.) un mois après le passage aux urgences, alors les parents doivent emmener leur enfant chez le médecin immédiatement (ou appeler le 15 ou le centre antipoison) ;
  • si la pile n’a pas été enlevée et qu’elle n’est pas expulsée dans les selles 2 semaines après le passage aux urgences, alors les parents doivent emmener leur enfant chez le médecin (ou appeler le 15 ou le centre antipoison).

Consulter la lettre de recommandations élaborée par la HAS et la STC.

Même les enfants plus âgés sont concernés

Entre le 1er juin et le 31 mai 2016, 465 cas d’ingestion de piles boutons ont été comptés (Source : étude française « Pilboutox » dans les centres antipoison français). Parmi ces cas, 375 étaient des enfants âgés de moins de 6 ans (74 %), 451 de moins de 12 ans (89 %). L’étude relève 9 cas de gravité forte (selon le Poisoning Severity Score (PSS)) et il y a eu 4 décès tous âges confondus dont 2 chez des enfants âgés de moins de 3 ans.

Lire aussi : Mon enfant a avalé une pile bouton : agir vite

En cours de chargement...