Calmer un bébé qui pleure beaucoup : conseils et précautions

Le nombre de nourrissons hospitalisés pour syndrome du bébé secoué en Ile-de-France a doublé en 2021, montre une étude de l’hôpital Necker de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). En effet, 32 bébés ont été hospitalisés dans cet établissement en 2021, alors que 50 enfants l’avaient été durant toute la période 2017-2019, et 17 en 2020.
Les symptômes ont été plus graves en 2021 : alors que la mortalité était de 4 % entre 2017 et 2019, et de 12 % en 2020, elle a atteint 28 % en 2021.
Si cette augmentation massive de syndrome du bébé secoué ne s'est pas produite pendant la première année de la de Covid-19 mais l'année suivante, cela pourrait être lié, avance l’étude, à « une accumulation de la détresse psychosociale ».
Le syndrome du bébé secoué, aussi appelé traumatisme crânien non accidentel (TCNA), est un acte de maltraitance qui touche chaque année plusieurs centaines d’enfants. 1 bébé victime de secouement sur 10 décède, et les trois quarts des survivants présentent de graves séquelles tout au long de leur vie.
Garder son calme face à l’enfant est essentiel, même en cas de pleurs incessants. Des conseils et bons réflexes peuvent aider à faire face à ces situations.
Qu’est-ce que le syndrome du bébé secoué ?
Le syndrome survient du fait de secousses répétées, produites le plus souvent lors de la saisie du bébé sous les aisselles ou par le thorax. Le balancement de la tête entraîne alors un traumatisme immédiat : le bébé peut arrêter de respirer. De nombreux troubles peuvent alors apparaître au long terme, tels que des retards de développement, des déficits auditifs ou visuels, des difficultés d’apprentissage.
Plusieurs symptômes peuvent conduire à une suspicion de syndrome du bébé secoué. Les secours médicaux doivent alors être contactés d’urgence pour procéder à un diagnostic et soigner l’enfant. Si l’équipe médicale pense que l’enfant est victime de secouement, elle pourra saisir le procureur de la République pour le protéger.
Comment calmer son enfant qui pleure ?
Il ne faut pas hésiter à se faire aider pour ne pas être tenté de secouer votre bébé. Un bébé en bonne santé peut pleurer 2 à 3 heures par jour pour diverses raisons : faim, couche humide, position inconfortable, besoin d'un câlin, ennui, fatigue, etc.
Certains bons réflexes permettent généralement de calmer l’enfant. S’il ne s’arrête pas, il faut en toute situation garder son calme. Se reposer quelques minutes est important, après avoir couché son enfant, bien en sécurité sur le dos, dans son lit. De nombreux moyens de détente sont à disposition : travail de respiration, musique, douche, etc. Parler à son entourage permet également de trouver du soutien.
Si toutefois, l’idée de secouer l’enfant survient, il faut demander de l’aide en appelant :
- "Allô enfance en danger" au 119, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7,
- ou "Allô parents bébé" au 0 800 00 34 56 du lundi au vendredi, de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures.
En savoir plus sur le syndrome du bébé secoué.