Asthme : pas de vacances pour le traitement de fond

En vacances, il arrive parfois que l’on oublie de prendre son traitement ou on peut être tenté de ne pas le prendre. Cet arrêt temporaire n’est pas souhaitable car il peut avoir des conséquences sur le contrôle de l’asthme : chaque année, à la rentrée de septembre, on constate une hausse des crises d’asthme chez les enfants et une hausse des passages aux urgences (1). Sans avis médical, il ne faut jamais interrompre son traitement antiasthmatique ou celui de son enfant pendant l’été . C’est lui qui permet de maintenir le contrôle de l’asthme, même sans symptôme de la maladie. Pour des vacances sereines, voici quelques conseils.

Lors des déplacements, il est important de garder toujours à portée de main (dans son bagage cabine en avion par exemple) :

• le traitement de fond et le traitement de crises et tous les autres médicaments indispensables (contre les allergies par exemple) et vérifier si les doses sont suffisantes pour tout le séjour. Voir aussi Comment préparer sa trousse d’urgence pour les vacances ;
• les inhalateurs de fond et de crise. En avion ils ne doivent pas être mis en soute avec les valises (ils risquent de se vider avec la dépressurisation) ;
• l’ordonnance du médecin, pour obtenir de nouveau médicament ou justifier le transport des médicaments dans la cabine de l’avion.

En cas d’allergie à la poussière ou aux acariens, il est conseillé d’emporter sa housse de lit anti-acariens.

Pendant le séjour, il est important d’aérer les lieux du séjour car s’ils sont fermés depuis longtemps, ils peuvent être humides, poussiéreux et renfermer des acariens et des moisissures.

Côté activités de vacances, l’exercice physique est essentiel pour toute personne asthmatique. Il est important de demander conseil à son médecin pour savoir quelle activité est la mieux adaptée. Par exemple, la plongée sous-marine en bouteille nécessite l’accord d’un pneumologue car elle est le plus souvent contre-indiquée.

Voir le tableau des activités sportives pour les enfants asthmatiques et pour les adultes.

(1) Source : Santé publique France, le point épidémiologique, Asthme de rentrée 2022.